Cela ne surprendra personne : mes sentiments sont mêlés à la suite de ce premier tour des municipales.
Il y a eu à l’évidence un vote sanction à l’égard du pouvoir exécutif. On peut dire que c’est classique : la droite a connu cela avant la gauche, en œuvrant constamment pour une société plus juste. Mais il faut aussi se concentrer sur quelques priorités clairement définies, renouer les dialogues et fortement expliquer les choix qui sont faits.
Le second fait marquant est la montée du Front national. Le Front national prospère sur les problèmes, les difficultés, les détresses et les angoisses liées à la crise que nous vivons depuis plusieurs années. Mais il n’y apporte aucune réponse. Ou des réponses absurdes, comme la sortie de l’euro, dont les conséquences seraient désastreuses. Il faut dire et redire qu’avec son idéologie qui tourne le dos à nos valeurs républicaines, il représente un vrai danger. Nous avons encore quelques jours pour en persuader nos compatriotes qui se sont laissés prendre dans ce piège.
Dans le Loiret, il y a pour moi – commençons par cela – des motifs de satisfaction, comme les belles victoires de David Thiberge à Saint-Jean de Braye, de Christophe Chaillou à Saint-Jean de la Ruelle, de Christian Dumas à Ingré, de Jean-Vincent Valliès à Chécy et de Nicolas Bonneau à La Chapelle Saint-Mesmin. Et je ne suis pas exhaustif : que les autres me pardonnent !
Et puis il y a les déceptions à Pithiviers, Châteauneuf-sur-Loire, Boigny sur Bionne et surtout à Orléans.
A Orléans, je salue sportivement le résultat de Serge Grouard élu pour la troisième fois maire de cette ville qui m’est si chère, ce qui est sans précédent.
Je souhaite le meilleur avenir possible pour Orléans – avec, je l’espère, plus d’ambition pour la capitale régionale que ce que le programme de notre concurrent annonçait !
C’est un échec des socialistes et de la gauche. A nous d’en tirer les conséquences et les leçons. Il faut toujours écouter ce qu’expriment les électeurs. La vie politique n’est pas facile. Mais elle est faite – je le sais bien… et même très bien…– de hauts et de bas…
L’essentiel est de toujours défendre les convictions qu’on porte en soi dans les deux situations, de ne pas se décourager et de – toujours ! – préparer l’avenir.

Jean-Pierre Sueur

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