larryJ’ai lu avec beaucoup de plaisir les déclarations de Philippe Bélouet, adjoint au maire d’Olivet, dans La République du Centre du vendredi 3 octobre au sujet du quartier du Larry à Olivet : « C’est un quartier dans lequel on vit bien. Il est calme, vert. Avec le tram et les bus, on peut s’y déplacer facilement ».
En effet, on vit bien au Larry, un quartier qui comptera bientôt deux mille habitants et où un millier d’emplois salariés sont attendus.
Je m’en réjouis profondément… et je rappelle un point d’histoire.
Lorsque fut conçu le tracé de la première ligne de tramway, nous avions prévu de desservir ce quartier, où il n’y avait alors ni logement ni activité. Car, avec la municipalité d’Olivet de l’époque, nous voulions que le futur quartier se développe autour du tram, et donc à partir de ce mode de transport qui permettrait des liaisons faciles avec toute l’agglomération. C’était novateur, prometteur et judicieux.
Nous sommes malheureusement tombés sur une commission d’enquête, présidée par un ancien cadre de l’industrie pétrolière, qui s’opposa à notre projet au motif (c’était l’un des deux motifs du refus) qu’il était absurde de desservir ce quartier… puisque personne n’y vivait !
Résultat : nous nous sommes retrouvés devant le Conseil d’État qui, deux ans plus tard, nous a permis d’obtenir la Déclaration d’utilité publique tant attendue… après avoir considéré que c’était en effet une bonne idée que de desservir le Larry.
Sans cette décision absurde de la commission d’enquête (l’autre absurdité était de nous demander de construire un nouveau pont à côté du pont Royal pour faire passer le tram)… et ces deux ans inutilement perdus… bien des choses auraient été différentes !
Mais voilà, aujourd’hui plus personne ne conteste le tram, et chacun se réjouit de la qualité de vie au Larry.
Quant à la commission d’enquête, on a heureusement oublié son existence…

Jean-Pierre Sueur

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