Une femme admirable Madame Geneviève de GAULLE-ANTHONIOZ était une femme admirable. Résistante de la première heure, déportée à Ravensbrück, elle s’est vouée ensuite au mouvement « ATD-Quart Monde ». Elle s’est battue pour les plus pauvres et pour que les lois donnant des droits à toutes les personnes victimes d’exclusion soient votées par le Parlement.
En 1997, elle accepta immédiatement de présider les Fêtes de Jeanne d’Arc d’Orléans, au cours desquelles elle reçut, de la population de notre ville, un accueil extrêmement chaleureux. Ce fut un grand honneur pour nous tous de la recevoir.
Le discours que Geneviève de GAULLE-ANTHONIOZ a prononcé ce 8 mai 1997 compte parmi les plus importants qui furent prononcés lors des fêtes johanniques. En voici deux extraits :
« Jeanne d’Arc, qui, il y a 568 ans, a libéré votre ville « ne prenait son parti de rien » disait Péguy. Elle avait montré le chemin aux résistants de 40 : c’est le refus de l’inacceptable. Beaucoup s’en accommodent, d’autres font face, parce que l’honneur de vivre est en jeu. Jamais ne s’effacera de ma mémoire ce rassemblement de mille femmes venues de toutes les prisons de France au camp de Compiègne pour y êtres déportées à Ravensbrück. De tous les âges, de très jeunes filles, des enfants presque, et de très vieilles femmes, si différentes et pourtant si semblables, si frêles et cependant si fortes, appelées chacune par leur nom pour subir une épreuve qu’elles n’auraient pu imaginer.

Thème : HOMMAGE