On aura perdu, une fois encore, beaucoup de temps avec ce projet de transfert de la Faculté des lettres dans le quartier Dessaux, dont on vient d’apprendre qu’il ne se fera pas.
M. Grouard nous présente depuis trois ans ce projet qui n’existe plus comme... On aura perdu, une fois encore, beaucoup de temps avec ce projet de transfert de la Faculté des lettres dans le quartier Dessaux, dont on vient d’apprendre qu’il ne se fera pas.
M. Grouard nous présente depuis trois ans ce projet qui n’existe plus comme une « grande ambition » pour Orléans. Force est de constater que les ambitions sont toujours plus « grandes » … mais toujours … reportées à plus tard !
Pour revenir à la Faculté des lettres, je rappelle ma position constante à ce sujet. Le vrai problème est celui du développement de l’Université d’Orléans. Le véritable enjeu, c’est de continuer à créer - comme cela a été fait par le passé - de nouveaux enseignements, de nouvelles facultés, écoles, instituts pour donner à notre Université toute sa force et accueillir davantage d’étudiants : n’oublions pas qu’il y a moins d’étudiants par rapport à la population en Région Centre que dans la moyenne des régions françaises. Si ces nouveaux enseignements, ces nouvelles composantes, sont créés, alors il sera souhaitable d’ouvrir un nouveau site universitaire en centre ville. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs !
Or, le projet de la municipalité actuelle n’était pas un projet de développement de l’Université. C’était un projet de déplacement de l’une de ses facultés qui posait de lourds problèmes, comme l’ont indiqué par leur vote les enseignants, personnels et étudiants concernés, et qui, en outre, se serait traduit par un gâchis financier, car les locaux de la Faculté des lettres sont neufs…et il n’y avait pas de projet crédible pour les réutiliser !
J’étais sûr que l’évidence s’imposerait, dans un contexte où, de surcroît, l’Etat ne semble pas en mesure de tenir les engagements qu’il a pris dans le contrat de Plan et ses avenants à l’égard de l’Université d’Orléans.
En mettant la charrue avant les bœufs, on a donc perdu trois ans. Concrètement, il faut maintenant, sur ce sujet comme sur d’autres, éviter de perdre davantage de temps !
Le plus urgent, c’est de définir les priorités universitaires pour Orléans en tirant les leçons de l’expérience et en s’appuyant sur les universitaires eux-mêmes. Ces priorités concernent également au premier chef, l’Etat, les collectivités locales et les « forces vives » de l’agglomération, du département et de la région.
Pour ce nouveau projet universitaire, il ne faut surtout pas opposer le campus de La Source, d’un côté, et une future implantation en centre ville, de l’autre.
Le campus de La Source doit garder sa vitalité, son animation. Il faut même les accroître ! Cela suppose qu’on ne l’appauvrisse pas, qu’on n’encourage pas une « désertification » qui irait à l’encontre des intérêts de toute l’université.
C’est de nouveaux enseignements, de nouvelles activités universitaires qu’il faut implanter en centre ville !
A ce sujet, je veux fermement mettre en garde contre ce qui serait un nouveau leurre avec le site de l’hôpital Porte-Madeleine.
Nous avons, en effet, maintenant de sérieuses raisons d’être sceptiques à l’égard des effets d’annonce de M. Grouard. Il ne suffit pas d’en parler pour qu’un dossier comme celui de la restructuration de l’hôpital avance, et surtout pour obtenir des engagements financiers effectifs.
Même si, à terme, l’utilisation du site de l’hôpital Porte-Madeleine peut être une opportunité, cela demandera au moins dix ans. Or le développement de l’université est une question d’actualité, qui ne peut attendre dix ans. Il y a toute une série de réalisations à faire dans les prochaines années. Il est donc urgent de revoir avec l’ensemble des partenaires les plans de financement (puisque ceux-ci avaient été modifiés pour que le projet « Dessaux » puisse se faire). Il y a des extensions de bâtiments (notamment ceux de la faculté des lettres) qu’il faut désormais pouvoir engager dans les meilleurs délais.
Et quant au développement de résidences universitaires en centre ville, c’est un projet qu’il faut poursuivre sans tarder non plus. Je rappelle que nous avons créé la première résidence universitaire dans le quartier Dessaux, rue de la Folie et que, depuis, il ne se passe plus rien…
L’enseignement supérieur et la recherche sont des enjeux tellement essentiels pour une capitale régionale comme Orléans que ses responsables ne peuvent pas se contenter de vivre dans le fatalisme, les atermoiements et l’indolence.

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