Communiqué de presse suite à la visite à Orléans de Dominique de Villepin Lutter contre les violences à l’école, contre les rackets et contre le trafic de drogue, c’est indispensable. Et il faut soutenir tout le travail sérieux qui est fait à cet égard par les professionnels compétents, chacun dans son domaine.
Mais la question qui est posée par l’opération spectaculaire qui s’est déroulée ce jeudi à Orléans, dans le Loiret et dans toute la France, c’est celle de la méthode.

J’ai été impressionné par ce qu’ont dit ce jeudi au ministre de l’Intérieur lors de la « table ronde » tenue à la préfecture, les principaux de collège, les parents d’élèves et aussi les représentants de la police et de la gendarmerie.
Il ressortait de ces propos et des expériences qui ont été rapportées que seule une action tenace et patiente peut porter des fruits.

Au sein des établissements scolaires, l’action doit être d’abord éducative. Cela suppose que ces établissements disposent des personnels nécessaires et d’un nombre d’adultes suffisant pour assurer, à toutes les périodes de la journée, cette tâche éducative. A cet égard, la suppression de poste de surveillants et d’aides-éducateurs a des effets négatifs.
En matière de police, je rappelle que le sous effectif est actuellement notoire dans le Loiret pour ce qui est des personnels de la Police nationale, en dépit des annonces faites récemment au Sénat par M. Dominique de Villepin en réponse à mes questions. J’ai salué cette réponse comme un « premier pas », mais d’autres pas importants restent à faire pour que les policiers nationaux soient en nombre suffisant, la nuit comme le jour, dans le Loiret.

Je tiens enfin à saluer le remarquable travail accompli dans les trois collèges d’Orléans La Source, au travers d’un « polysecteur ». On a réussi à la Source depuis des années à ce qu’il n’y ait pas de « discrimination » entre ces trois établissements. Ils ont tous trois de bons résultats, tout comme le lycée général et le lycée professionnel de la Source.
A force de parler continuellement d’une « zone sensible », on finit - même si c’est avec les meilleures intentions du monde- par toujours stigmatiser un quartier et des établissements qui ne le méritent pas.

Une principale de collège a parlé ce jeudi de l’action confiante et discrète qu’elle menait en lien avec le représentant de la police nationale lorsque c’était nécessaire, chacun restant dans son rôle. Ces propos sonnaient comme une juste réponse à des déploiements aussi spectaculaires que fugitifs.