Ancré, profondément ancré, dans sa Lorraine, où il fut durant 35 ans militant puis élu, fidèle aux habitants et aux travailleurs de sa région, Christian Eckert est devenu, après avoir été rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Secrétaire d'État au budget au cours de la dernière partie du quinquennat de François Hollande.

C'est un homme qui ne mâche pas ses mots. Il l'a montré en publiant en mai 2018 un livre intitulé "Un ministre ne devrait pas dire ça" - après n'être plus tenu par le devoir de réserve.

J'en extrais ce paragraphe sur les "dotations de l'État aux collectivités locales", qui sont l'une des principales ressources de celles-ci. Elles sont inégalitaires. Pour une large part, elles ne sont pas péréquatrices. Christian Eckert a raison de dénoncer tous les renoncements qui ont lieu ... depuis longtemps... à ce sujet !

C'est, encore et toujours, pleinement d'actualité. Je cite : 

"L'essentiel, ce n'est donc pas le volume global des dotations, mais leur répartition. Tous ceux quyi se sont penchés sur ces sujets complexes sont arrivés à la même conclusion : la répartition des dotations, et notamment la principale d'entre elles, la dotation globale de fonctionnement (DGF) est incompréhensible, car elle est issue de réformes anciennes et nombreuses. Elle est injuste car elle ne fait pas de péréquation entre les riches et les pauvres. Pour un habitant en 2015, l'État versait 447 € à Paris, 232 à Guéret, 358 à Troyes (...), 79 € à la petite commune meurthe-et-mosellanne de Sancy qui compte 360 habitants et... 2 182 € à Val d'Isère !!!".

  • Un ministre ne devrait pas dire ça..., Éditions Robert Laffont, 282 pages, 19 €