La large victoire de ce 17 juin donne au président de la République, François Hollande, et au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, une large majorité à l’Assemblée Nationale qui leur permettra de mettre en œuvre les changements promis.
Cette victoire nous oblige.
Elle nous donne une grande responsabilité.
A nous d’en être dignes.
Car si nous ne réussissions pas, nous n’aurions pas l’excuse que constituerait le défaut de majorité ou l’étroitesse de la majorité – situation que connurent plusieurs gouvernements de gauche.
Il nous faut donc réussir.
Nous le devons aux Français.
Nous le devons à tous les Européens et à tous les citoyens du monde qui, au-delà de l’Europe, en attendent également beaucoup.
Cela nécessitera du courage, un sens aigu de la justice, une gestion rigoureuse des finances publiques. Cela nécessitera de « parler vrai » et de rendre compte à nos concitoyens de nos résultats heureux comme des insuccès, toujours possibles. « Parler vrai », c’est, j’en suis persuadé, l’une des conditions pour que la confiance soit durable.
La situation est difficile. La crise est là, nous le savons bien.
Mais je suis persuadé que le redressement est possible.
Il passe par des réformes qui ne seront acceptées que si elles sont justes : telle est notre intention, dans tous les domaines.
Il passe par l’emploi, l’emploi des jeunes tout particulièrement. Cela suppose d’aider à la création et au développement d’entreprises. Cela suppose que l’on conjugue tous les efforts, ceux de l’Etat, des collectivités locales, des entreprises, de toutes les forces vives de notre pays pour l’emploi. Cela suppose encore que l’on mettre au premier rang l’effort pour la formation et l’éducation.
Et, par-dessus tout, qu’on n’oublie jamais ni la solidarité, ni la justice, ni la promotion à laquelle a droit chaque être humain, quel qu’il soit. Ce sont ces valeurs qui donnent leur sens à un gouvernement et à une majorité de gauche.

Jean-Pierre Sueur

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