Jean-Pierre Sueur a récemment interpellé Thierry Repentin, nouveau ministre délégué à la formation professionnelle et à l’apprentissage sur la situation des apprentis et de l’apprentissage. Il s’est appuyé sur une enquête réalisée par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) qui vient d’être rendue publique. Cette enquête montre que si pour de nombreux jeunes l’apprentissage permet de trouver un emploi stable rapidement, l’entrée en apprentissage reste encore trop souvent un véritable parcours du combattant. Pour les jeunes de milieux modestes, trouver une entreprise où réaliser sa formation est une mission plus que difficile puisque selon cette enquête, 14,3% des jeunes seulement affirment qu’il est facile de trouver un maître d’apprentissage. Le second obstacle tient aux conditions de vie et de travail des apprentis : selon la même enquête, 54,2% des jeunes considèrent que les apprentis n’ont pas de bonnes conditions de travail et seulement 18,3% d’entre eux affirment qu’ils sont correctement rémunérés. Le troisième obstacle tient, selon la même enquête, au fait que la grande majorité des jeunes affirme que les apprentis n’ont pas le sentiment d’être entendus par leurs employeurs (60,5%) et par la société (68,3%). Cet état de choses a pour conséquence qu’aujourd’hui, toujours selon la même enquête, plus de la moitié (53,8%) des jeunes tentés par l’apprentissage y renoncerait. Cette situation est préoccupante autant pour ces jeunes, dont une grande part vient grandir les rangs des jeunes précaires sans qualification, que pour notre économie qui perd ainsi des savoir-faire et des capacités de travail et d’innovation dont elle a grand besoin. Jean-Pierre Sueur a demandé à Thierry Repentin quelles dispositions il compte prendre pur répondre aux constats et préoccupations dont témoignage l’enquête publiée par la JOC.

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