Les dernières fêtes johanniques ont été l’occasion de célébrer le cinquantième anniversaire du jumelage entre Orléans et Münster.
Ce jumelage, signé en 1960 par Roger Secrétain, avec l’appui d’anciens combattants des deux villes, fut l’un des tous premiers liant une ville française et une ville allemande.
Il était un acte de foi en l’Europe comme l’avaient été ou le furent les jumelages conclus avec d’autres villes européennes (Dundee, Trévise, Tarragone, Kristiansand puis Cracovie et Lugoj).
C’est l’occasion de redire combien ces liens tissés entre de très nombreuses villes et leurs habitants contribuent concrètement à la construction européenne.
Cet anniversaire survient en temps de crise.
L’Europe peut être une réponse à la crise. Mais plusieurs conditions doivent être réunies.
  • La création de l’euro a été un nouvel acte de foi en l’Europe, après bien d’autres. Il n’y a aucune raison de le regretter. Mais nous voyons aujourd’hui combien l’Europe monétaire – qui est une réalité – nécessite un Europe économique. C’était d’ailleurs le pari des promoteurs de l’euro.
  • L’Europe économique, aujourd’hui indispensable, doit aller de pair avec une Europe politique plus forte. Il y a encore du chemin à faire dans ces directions.
  • Et il ne peut y avoir une Europe économique et politique sans Europe sociale.

Au plan européen comme au plan national, il ne peut y avoir de solution à la crise acceptable par la majorité des citoyens sans justice et solidarité.

JPS
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