Après avoir suivi les trois débats télévisés, et les deux débats qui ont eu lieu dans le Loiret, j'ai trouvé que ces primaires citoyennes avaient donné lieu à des échanges riches, argumentés, sans polémique inutile, à de rares exceptions près.
L'image ainsi donnée a été, me semble-t-il, positive. Et je souhaite qu'il en soit de même pour la semaine qui nous sépare du second tour.
J'avais dit la semaine dernière que nous devions choisir entre deux orientations différentes. C'est encore le cas pour le second tour.
Si je soutiendrai, cette fois encore, la candidature de Manuel Valls, c'est parce qu'elle est celle qui se rapproche le plus de mes convictions. Je suis partisan du réalisme économique au service de la justice et du progrès social. C'est ce qu'a toujours défendu mon ami Michel Rocard. C'est ce qui m'a conduit, à l'inverse des « frondeurs », à soutenir les choix économiques courageux qui ont été faits durant le quinquennat de François Hollande : choix nécessaires pour l'emploi, le développement, la compétitivité économique, les équilibres budgétaires, y compris ceux de la Sécurité sociale. Je ne doute pas que l'histoire « réévaluera » les acquis de ce quinquennat dans ces domaines, mais aussi pour ce qui est de notre attachement à l'Europe (sans la France, la Grèce serait-elle encore dans l'Europe ?), de l'écologie (la COP 21 fut un grand succès), de la politique extérieure et de la lutte contre le terrorisme, menée avec force, courage et dignité.
C'est sur cette base, avec nos convictions, nos valeurs, avec lucidité, en refusant toute démagogie, qu'il nous faut construire l'avenir de notre pays.

Jean-Pierre Sueur