Le terrorisme est toujours là. Un récent attentat en Grande-Bretagne nous le rappelle.

Certains seraient tentés de se résigner et de se dire « à quoi bon ? » – puisque ce fléau revient toujours.

Se résigner, ce serait cependant donner raison aux terroristes.

J’espère de tout cœur que, grâce aux efforts de tous, nous vaincrons ce mal.

Et je pense à ces lignes qui figurent à la dernière page de La peste d’Albert Camus, par lesquelles celui-ci explique que le héros du livre, le docteur Rieux, « savait […] que cette chronique ne pouvait pas être celle d’une victoire définitive. Elle ne pouvait être que le témoignage de ce qu’il a fallu accomplir et que, sans doute, devraient accomplir encore contre la terreur et son arme inlassable, malgré leurs déchirements personnels, tous les hommes qui, ne pouvant être des saints et refusant d’admettre les fléaux, s’efforcent cependant d’être des médecins. »

Même si le mal peut revenir, la dignité humaine, et le respect, en chaque être humain, de l’humanité, imposent de lutter contre le terrorisme et les doctrines mortifères et inhumaines qui le nourrissent.

Jean-Pierre Sueur