Editorial du numéro 4 d'Orléans Avec Vous

Le résultat des régionales à Orléans se passe de commentaires : 51 % pour la liste de gauche, 38 % pour la liste UMP.
Si l’on y ajoute la victoire de Joëlle Beauvallet, désormais conseillère générale du canton Bannier, et le beau score de Liliane Coupez dans le centre-ville, on mesure combien ces élections ont manifesté un profond désir de renouveau.
Le fait que la liste UMP ait été, dans le Loiret, menée par M. Lemaignen, adjoint de M. Grouard, n’a pas limité l’ampleur du mouvement. Au contraire, cela l’a plutôt accéléré.
Je sais que toutes les élections sont différentes et que l’avenir n’est jamais écrit pour personne – surtout à Orléans. Mais le moins qu’on puisse dire est que ces élections n’ont pas plébiscité l’inaction et l’indécision qui, depuis trois ans, caractérisent la gestion de notre ville et de l’agglomération.
Je n’ignore pas les raisons de cette inaction. Ne pas trop en faire c’est – croit-on – ne pas susciter les critiques et les mécontentements !
Mais cette stratégie attentiste a son revers. On voit bien que nombre d’agglomérations et de capitales régionales françaises parient – elles – sur le dynamisme.
Elles entreprennent, comme on l’a longtemps fait à Orléans, ce qui a donné à notre ville une place reconnue dans les domaines de l’économie, de la culture, des transports ou de l’urbanisme.
Il est difficile de gagner des places, de se hisser au niveau des capitales régionales dynamiques. Mais il est facile de perdre des places, de stagner puis de décliner.
S’agit-il seulement de « gloriole » pour la ville ou ses élus ? Non, bien sûr. Ce serait dérisoire.
S’il faut rompre avec l’inaction et l’indécision actuelles, c’est parce que le développement économique se traduit en emplois, c’est parce qu’un urbanisme ambitieux permet de mettre fin aux « ghettos » et d’améliorer, pour beaucoup, la qualité de la vie, c’est parce qu’une politique de transports dynamique permet d’améliorer la vie quotidienne de dizaines de milliers d’habitants…
C’est parce que… on pourrait continuer. Chacun aura compris que sans volonté, il n’y a ni progrès ni solidarité. Orléans mérite, pour aujourd’hui et pour demain, plus de volonté !
> Jean-Pierre SUEUR - Sénateur du Loiret

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Thème : Textes sur Orléans