Interventions et prises de position

Vous trouverez ci-dessous les dernières prises de position de Jean-Pierre Sueur.

L’affaire « Dupont de Ligonnès » en est une nouvelle illustration.

Un certain nombre de médias (pas tous heureusement !) sont victimes du « culte de l’immédiateté ».

Comme le dit Arnaud Mercier dans Le Journal du Dimanche de ce 13 octobre : « Nous finissons par trouver cela normal de tout savoir tout de suite. »

Et dans le même journal, la chère Anne Roumanoff écrit que la règle est désormais la suivante : « Mieux vaut être le premier à annoncer une fausse nouvelle que le dernier à publier une information scrupuleusement vérifiée. »

Bien des scientifiques nous le disent : il faut parfois beaucoup de temps et de travail pour pouvoir cerner la vérité, affirmer un résultat.

Le métier des journalistes est, certes, différent de celui des chercheurs !

Mais on voit combien – avec la multiplication des chaînes d’information en continu et le poids des réseaux sociaux – le culte de l’immédiateté peut être délétère.

Préférons, envers et contre tout, la vérité à l’immédiateté.

Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur a posé une question écrite à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, sur le secret professionnel des psychologues.

 

Question n° 12636 adressée à Mme la ministre des solidarités et de la santé

À publier le : 17/10/2019

Texte de la question : M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le secret professionnel des psychologues. Les psychologues sont amenés à prendre connaissance de multiples informations d'ordre intime. Or, la loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 portant diverses dispositions d'ordre social, qui a régulé l'usage du titre de psychologue, ne mentionne pas le respect du secret professionnel. Les syndicats de psychologues se sont, en conséquence, dotés d'un code de déontologie, non contraignant, prévoyant le respect d'un secret professionnel dans son principe 1 et les limites de ce dernier dans son article 19. Le secret professionnel est légalement défini à l'article 226-13 du code pénal, qui dispose que « la révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende », sans faire référence à une profession particulière. Il lui demande, en conséquence, si le secret professionnel tel que défini à l'article 226-13 du code pénal s'applique à toute personne pouvant se prévaloir du titre de psychologue.

L’émotion a été intense à la suite du décès de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes, dans le Var, qui a perdu la vie pour avoir fait son devoir de maire en veillant à ce que les règles en vigueur soient tout simplement respectées.

À la suite de ce drame, la commission des lois du Sénat a réagi en organisant une enquête auprès des maires de France (en collaboration avec l’Association des maires de France) au sujet des mesures qui permettraient de mieux assurer leur sécurité dans l’exercice de leur fonction.

Sur la base des résultats de cette enquête, elle a adopté le 2 octobre dernier un ensemble de douze propositions allant en ce sens.

JPS

Lire :

>> Les douze propositions

>> Un résumé de la consultation effectuée auprès des maires de France

 

Je signale tout particulièrement l’article de Laurent Joffrin dans Libération du 3 octobre intitulé « Les politiques, ces pelés, ces galeux… »

JPS

>> Lire l’article

Comme nombre de parlementaires et d’élus, j’ai exprimé mon incompréhension sur le fait que les fonds européens dont la France bénéficie étaient trop souvent sous-utilisés ou utilisés avec beaucoup de retard.

Les « fonds européens structurels et d’investissement » représentent pour la France une somme de vingt-huit milliards d’euros au titre de la période 2014-2020.

Une mission d’information a été constituée à ce sujet au Sénat. Sa présidente est Laurence Harribey et sa rapporteure Colette Mélot.

Je publie ci-dessous leur rapport qui fait un diagnostic précis de la « sous-utilisation » et des « retards d’utilisation » et formule treize propositions concrètes à cet égard.

JPS

>> Lire le rapport

J’ai souvent fait preuve de vigilance sur les contrats obsèques. Ceux-ci ont moins d’intérêt dès lors qu’il est désormais possible de prélever sur les sommes dont les défunts disposent un montant pouvant aller jusqu’à cinq mille euros pour financer le coût des obsèques.

J’ai souvent rappelé que ces contrats devaient inclure une description « détaillée » et « personnalisée » des obsèques : c’est une obligation légale qui rend illégaux les contrats « packagés ».

Un autre point est important. En vertu d’un article de loi voté à mon initiative, « le contrat doit prévoir explicitement la faculté pour le contractant ou le souscripteur de modifier la nature des obsèques, le mode de sépulture, le contenu des prestations et fournitures funéraires, l’opérateur habilité désigné le cas échéant, le mandataire (…) Ces changements ne donnant droit à la perception que des seuls frais de gestion », sous peine de sanctions. Ayant observé que, dans un certain nombre de cas, ces dispositions ne sont pas appliquées, j’ai posé au ministre de l’économie et des finances une question écrite sur les « droits de perception lors de la transformation de certaines clauses des contrats obsèques. »

JPS

>> Lire la question écrite

À la suite des informations selon lesquelles l’une des entreprises travaillant sur le chantier de la gare d’Austerlitz a décidé d’interrompre ses travaux en raison de taux de plomb « alarmants » et « jusqu’à quarante fois supérieurs à la normale », Jean-Pierre Sueur a interpellé Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, pour lui demander d’apporter dans les plus brefs délais, et en toute transparence, des informations précises à ce sujet, et plus particulièrement sur les risques induits, sur les précautions qui ont été prises ou le seront et sur les dispositions qu’elle prendra dans l’immédiat pour assurer la sécurité sanitaire de l’ensemble des salariés travaillant sur ce site et de l’ensemble des usagers.  

Présence de grande quantité de plomb sur le chantier de la gare d'Austerlitz

Question n° 0943S adressée à Mme la ministre de la transition écologique et solidaire
À publier le : 10/10/2019
Texte de la question : M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur le fait que l'une des entreprises en charge du chantier de la gare d'Austerlitz a été conduite à interrompre ses travaux en raison de taux de plomb « alarmants » et « jusqu'à 40 fois supérieurs à la normale » selon les informations publiées par le journal « Le Parisien ». Il lui demande d'apporter dans les plus brefs délais et en toute transparence, des informations précises quant à cette présence de grande quantité de plomb au sein de cette gare, sur les risques induits, sur les précautions qui ont été prises ou le seront et sur les dispositions qu'elle prendra dans l'immédiat pour assurer la sécurité sanitaire de l'ensemble des salariés travaillant sur ce site et de l'ensemble des usagers de la gare d'Austerlitz. 

 

Après avoir rencontré récemment les membres de « l’Association du bassin de La Cléry », Jean-Pierre Sueur est intervenu auprès de Franck Riester, ministre de la Culture et Pierre Pouëssel, préfet du Loiret, pour appeler tout particulièrement leur attention sur les vives préoccupations des riverains de la rivière La Cléry au sujet du devenir des 35 moulins qui sont situés sur les 43 kilomètres que compte ce cours d’eau.

« En effet – a-t-il écrit – les propriétaires de ces moulins ont reçu cet été des projets d’arrêtés les obligeant à effectuer des travaux, ou à prendre des mesures qui pourraient mettre en cause la pérennité de ces moulins. Ainsi, en serait-il, par exemple, de l’obligation faite aux propriétaires de certains moulins d’ouverture des vannes pendant une période de six mois par an, ce qui pourrait avoir des effets très négatifs sur le niveau de l’eau et sur l’environnement ».

Jean-Pierre Sueur a indiqué qu’« aucune réunion publique n’avait été organisée par les services de l’État pour présenter et justifier les mesures envisagées ». Il s’est étonné qu’ « une concertation approfondie n’ait pas été mise en place alors qu’il est demandé aux propriétaires concernés de s’exprimer dans de très brefs délais, puisqu’ils devaient le faire avant le 30 septembre prochain sur les projets d’arrêtés qui leur ont été transmis cet été ».

Il a souligné que « les moulins, dont certains sont très anciens, constituent un patrimoine de grande valeur, aussi bien sur La Cléry que sur d’autres rivière du département du Loiret, auxquels les habitants sont légitimement attachés. Ils méritent assurément d’être protégés » et a rappelé qu’il était lui-même intervenu au Sénat lors de débats parlementaires qui ont permis l’adoption d’articles de loi qui confortent cet objectif. Il s’agit d’articles qui disposent que «la gestion équilibrée de la ressource en eau ne fait pas obstacle à la préservation du patrimoine hydraulique, en particulier des moulins hydrauliques et de leurs dépendances, ouvrages aménagés pour l'utilisation de la force hydraulique des cours d'eau », et que « les mesures résultant de l'application du présent article sont mises en œuvre dans le respect des objectifs de protection, de conservation et de mise en valeur du patrimoine protégé soit au titre des monuments historiques, des abords ou des sites patrimoniaux remarquables en application du code du patrimoine, ou du code de l'urbanisme ».

Il a également ajouté que les moulins peuvent produire de l’énergie renouvelable et que les biefs constituent des réserves incendies précieuses pour la sécurité incendie.

Il a enfin demandé au ministre et au préfet « compte tenu de la vive et légitime émotion des riverains de La Cléry » une « remise à plat de ce dossier et l’organisation de réunions publiques ainsi que de concertations approfondies avec les riverains afin de prendre pleinement en compte, outre la gestion équilibrée de la ressource en eau, l’incontestable valeur patrimoniale de tous les moulins concernés ».

>> La lettre au ministre de la Culture

>> La lettre au préfet

C’est un étrange livre que nous offre Charles Coustille : il s’intitule Parking Péguy et est publié chez Flammarion. Alors qu’à moitié endormi, il pianotait sur Google à la recherche de notices sur Charles Péguy, Charles Coustille ne se rend pas compte qu’il est, en fait, sur la section « Maps » de Google et il tombe sur « Parking Péguy », un parking situé à Stains (Seine-Saint-Denis). Et lorsqu’il demande à ses élèves de lui dire s’ils avaient déjà entendu parler de Charles Péguy, la réponse est unanime : « Oui, c’est un arrêt de bus juste à côté », à Créteil.

Ces épisodes ont donné l’idée à Charles Coustille d’aller visiter avec l’un de ses amis photographes, Léo Lepage, tous les lieux ou bâtiments publics portant le nom de Péguy. Il y en a 407 au total, dont 350 rues, vingt avenues, trente écoles, plusieurs impasses et trois parkings !

Dans le Panthéon des noms de rue attribués par les conseils municipaux, Péguy figure à la 97e place, la palme revenant à Charles de Gaulle, suivi de Louis Pasteur, Victor Hugo et, en quatrième position, Jean Jaurès.

Beaucoup des rues (mais aussi des parkings) dédiés à Péguy sont décrits dans le livre. Ces lieux sont aussi photographiés. Et en regard, il y a de fortes citations de Péguy extraites, en particulier, de Clio, de Notre Jeunesse, de L’Argent, des Situations

Une constatation s’impose. Alors que beaucoup des avenues et des rues dédiées à Victor Hugo sont en centre-ville, celles qui le sont à Charles Péguy sont situées en périphérie, dans des lotissements, entre des barres d’immeubles, dans la « France périphérique » ou « périurbaine » – la France des « gilets jaunes » en quelque sorte, risque l’auteur dans une conversation avec l’un de ses amis.

… Voilà un sujet de méditation. Comme le sont tous les extraits de l’œuvre, à côté des photos, très bien choisis et qui illustrent l’analyse de Charles Croustille pour qui Charles Péguy « était un homme complexe, presqu’aussi contradictoire qu’intransigeant. »

Comme il le déplore, Charles Péguy est trop peu présent dans les programmes de littérature, les sujets du baccalauréat et même de l’agrégation. C’est très dommage. Car son œuvre est immense et étonnamment actuelle, comme le montre le grand intérêt que lui portent aujourd’hui nombre d’intellectuels, en France et à l’étranger.

… Et il n’y a plus d’engouement pour lui donner des noms de rue. Accablant témoignage, la seule rue qui fut dédiée à Charles Péguy en 2014, année anniversaire de sa mort au champ d’honneur, le fut par la ville d’Orange dirigée par le Rassemblement national (ex Front national).

Et à Orléans ? À Orléans, il y a, bien sûr, une rue Charles-Péguy suite à une délibération du conseil municipal de 1924 – sur laquelle je reviendrai – qui eut la mauvaise idée, pour percer cette voie, de démolir la maison natale de Péguy.… Plein d’indulgence, Charles Coustille écrit que cette rue « donne directement sur la Loire » et le long du Centre de formation de la Chambre des métiers et de l’artisanat du Loiret, « ce qui tombe plutôt bien pour la rue d’une rempailleuse de chaises ayant donné naissance à un écrivain qui se voyait comme un artisan des lettres. »

Jean-Pierre Sueur

  • Aux éditions Flammarion, 187  pages, 22 €
 

Suite aux propos d’Olivier Carré dans La République du Centre de ce vendredi 27 septembre, je tiens à apporter les précisions suivantes. J’ai été maire d’Orléans durant douze ans. J’ai été député et maire durant deux ans, ministre et maire durant deux ans. J’ai donc exercé durant huit ans le seul mandat de maire. Durant ces douze années, je n’ai jamais fait rembourser par la ville une seule note d’hôtel à Paris. Cela aurait été injustifié. Et cela l’est toujours.

Jean-Pierre Sueur

Je tiens à saluer la mémoire de Jacques Chirac. Je salue l’homme chaleureux, qui aimait la France et les Français. Je le salue, au-delà des divergences politiques qui existent mais ne doivent jamais occulter ce qui rassemble.

Je pense à son vote pour l’abolition de la peine de mort, en 1981. J’étais alors député avec lui. Je pense à ses fortes paroles au Vel’ d’Hiv’ pour condamner la faute de l’État français. C’est dans le même esprit qu’il vint à Orléans lors de l’ouverture des nouveaux locaux du CERCIL. Je pense à cette forte parole prémonitoire : « La maison brûle mais nous regardons ailleurs ». Je pense à l’intransigeance qui fut la sienne avec l’extrême droite : aucun compromis ! Je pense enfin à la création du Musée des Arts Premiers.

Je pense, bien sûr, à sa venue lors des fêtes de Jeanne d’Arc, à mon invitation, en 1996. Il accepta immédiatement de venir. Il tint un discours fort sur notre héroïne dont il refusait qu’elle fût accaparée par ceux qui ne partageaient nullement ses valeurs. L’accueil fut chaleureux. Sa réponse fut à la mesure, ce qui désorganisa le cortège !

Aujourd’hui, nous sommes rassemblés autour d’une figure de la République. Nous le sommes dans un esprit profondément républicain.

Jean-Pierre Sueur

François Mitterrand a dit un jour que, pour lui, la meilleure qualité que devait avoir un homme ou une femme politique, c’était l’indifférence.

Plusieurs s’en offusquèrent. Non, dirent-ils, la meilleure qualité d’un homme ou d’une femme politique, ce devrait être la force de conviction, le sens de l’engagement et du dévouement, la sympathie, l’empathie.

François Mitterrand en convint. C’était vrai. Il précisa ce qu’il avait dit. Quand il parlait d’« indifférence », cela signifiait qu’il fallait s’attendre à tout dans le comportement de certains politiques et qu’il fallait ne s’étonner de rien.

J’en vois – ils et elles se reconnaîtront – dont je connais bien le parcours et dont je sais ce que furent leurs convictions, faire les choix les plus contraires au motif qu’ils « ne pourraient pas faire autrement », que la politique « c’est comme ça », ou encore que cela leur « serait imposé ». Mais par qui ? Et pourquoi ?

Nul n’est contraint ni à l’opportunisme ni au cynisme – qui ont pour point commun de vider la politique de tout sens.

Et si tout est dans tout, elle n’a plus de sens.

J’ajoute que les contorsions verbales sont, à cet égard, inopérantes.

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » disait Albert Camus.

Jean-Pierre Sueur

Le magazine funéraire Résonance a réalisé un numéro spécial consacré au rapport de Jean-Pierre Sueur sur la thanatopraxie – le premier rapport parlementaire sur ce sujet. Ce numéro s’ouvre sur une longue interview de Jean-Pierre Sueur qui développe tous les enjeux de ce sujet austère – mais qui méritait d’être exposé précisément.

À la demande d’un habitant du Loiret qui avait contribué à la récente consultation organisée par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, Jean-Pierre Sueur a écrit au préfet de la région Centre-Val de Loire pour lui demander de bien vouloir faire un point sur les actions menées par rapport aux risques d’inondations de la Loire.

Le nouveau préfet de région, Pierre Pouëssel, a répondu à Jean-Pierre Sueur.

>> Lire la réponse du préfet

Jean-Pierre Sueur a interpellé Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice, sur la mise en œuvre de la directrive européenne sur les droits des victimes en France.

Suite donnée à un rapport sur la mise en œuvre de la directive européenne sur les droits des victimes en France
Question n° 12348 adressée à Mme la garde des sceaux, ministre de la justice 
À publier le : 26/09/2019 
Texte de la question : M. Jean-Pierre Sueur appelle l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur le rapport national relatif à la mise en œuvre en France de la directive 2012/29/UE du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 établissant des normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité, établi par l'organisation « Victim Support Europe ». Ce rapport établit un état des lieux et présente de nombreuses pistes d'amélioration en vue d'une meilleure transposition de la directive, son application se heurtant à des manques de personnels, de ressources financières et matérielles. S'il reconnaît que la grande majorité des articles de la directive ont été fidèlement transposés dans le droit français, ce rapport pointe cependant l'inégale mise en œuvre de ces dispositions. Il présente également des pistes d'amélioration pour que l'esprit de la directive soit pleinement respecté. Il suggère notamment que le non-respect du droit à l'information dû aux victimes soit sanctionné, que le soutien aux victimes soit mieux adapté aux victimes les plus vulnérables (personnes âgées, handicapées, etc), que la parole des victimes soit protégée et respectée par le renvoi dans certaines procédures de l'affaire à une audience ultérieure si la victime n'est pas présente alors qu'elle souhaitait l'être ou encore que des mesures soient prises pour que l'image de la victime et de sa famille soit protégée contre sa diffusion non autorisée sur Internet et sur les réseaux sociaux. Il lui demande quelles suites elle prévoit de donner à ce rapport. 

Je tiens à saluer le long article de Matthieu Aron paru dans L’Obs de cette semaine (n°2862 du 12 septembre 2019), consacré aux conséquences du Distilbène (DES) – médicament prescrit en France jusqu’en 1977 à de nombreuses femmes enceintes – sur trois générations de femmes.

Alors député, j’avais été, avec mon assistante parlementaire de l’époque, Anne Sourcis, alerté à ce sujet par une famille du Loiret. Mes premières interventions datent des années quatre-vingt. Depuis, je n’ai cessé de soutenir le Mouvement DES France regroupant les « filles DES » et sa courageuse et tenace présidente, Anne Levadou.

Il est avéré que la prise de ce médicament a eu des effets très négatifs en termes de santé et lors des grossesses non seulement pour les femmes auxquelles il a été prescrit, mais aussi pour leurs filles et petites-filles.

Je suis parvenu à faire voter en 2004 par le Sénat puis l’Assemblée nationale, contre l’avis du gouvernement, un amendement donnant droit à un « congé maternité aménagé » pour les victimes du Distilbène. Il a fallu plus de quatre ans et six mois pour que les deux décrets nécessaires à son application soient publiés !

J’ai soutenu à de nombreuses reprises la mise en place d’un fonds d’indemnisation – comme cela existe dans d’autres pays –, malheureusement sans succès.

J’ai posé plusieurs questions à ce jour pour que les femmes victimes du Distilbène puissent bénéficier chaque année d’une consultation relative à la détection des « cancers ACC », remboursée à 100 %, sans réponse positive à ce jour.

J’espère vivement que l’article de Matthieu Aron sera un « électrochoc » qui contribuera à ce que les pouvoirs publics prennent enfin en compte la situation douloureuse et les justes demandes des « filles DES ».

Jean-Pierre Sueur

>> Lire l’article

Après avoir reçu les représentants du syndicat Alternative Police CFDT, Jean-Pierre Sueur est intervenu auprès de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, au sujet des affectifs de la Police nationale dans le Loiret et des conditions de travail des personnels de la police.

Christophe Castaner lui a répondu par une longue lettre.

>> Lire la lettre

Je signale tout particulièrement l’article très documenté de Fabien Albert dans Ouest France, suite à la publication de mon rapport sur la thanatopraxie.

>> Lire l’article

 

Gloire soit rendue au Cinéma des Carmes qui est le seul à Orléans et dans le Loiret à programmer le très remarquable film de Bruno Dumont intitulé sobrement Jeanne !

On pourrait imaginer, ou rêver, qu’à Orléans, ville johannique s’il en est, chacun se presserait pour proposer ou admirer ce film sur un thème « rebattu », mais qui « supporte les traitements les plus différents sans l’affadir » comme l’écrit Jean-François Julliard dans Le Canard Enchaîné – journal rétif aux bondieuseries ! –, qui ajoute : « Souvent même, il élève ceux qui s’en emparent, de Dreyer à Rivette, en passant par Bresson et même Luc Besson ! La couleur bizarre et décalée que lui donne Bruno Dumont en fait d’autant mieux ressortir la grandeur déconcertante. »

Il ne faut pas rechercher dans ce film ni l’authenticité des décors, ni la reconstitution minutieuse et pittoresque du passé. Nous sommes dans les dunes du Nord. Il y a de longs temps de méditation et d’attente, rythmée par une musique douce, lancinante, étrange.

Et il y a, plus réelle que la réalité même, la force du procès de Jeanne, qui se déroule dans l’admirable cathédrale d’Amiens, somptueusement filmée, avec ses juges caricaturaux plus vrais que vrais, et Jeanne, jouée par une comédienne de onze ans, Lise Leplat Prudhomme qui, toute seule, toute droite, inflexible, offre une image sublime du droit et de la justice – une image qui transcende toutes les bassesses.

Jean-Pierre Sueur

 
 

« Trahison ». C’est avec consternation que j’ai lu à la fin du mois d’août dans Le Monde les six longs articles de Gérard Davet et Fabrice Lhomme intitulés « Sept ans de trahison ». Ceux-ci ont été écrits à partir d’entretiens avec un certain nombre d’acteurs – d’anciens ministres notamment – du quinquennat de François Hollande. Il me paraît clair que les auteurs n’ont retenu que les extraits les plus durs, voire les plus « saignants », de ces entretiens. J’ai d’ailleurs rencontré deux personnes  qui ont été interviewées, mais dont les propos n’ont pas été repris : sans doute étaient-ils trop mesurés, trop nuancés. Toujours est-il que, pour ma part, je désapprouve nombre des propos qui ont été tenus et rapportés. Je considère que lorsqu’on a eu l’honneur d’être ministre – et même Premier ministre – d’un président de la République, un devoir de loyauté s’impose. Je n’imagine d’ailleurs pas qu’un certain nombre de ceux qui se sont exprimés n’aient pas eu de responsabilité effective dans les décisions qui ont été prises. J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur le quinquennat de François Hollande lors de la parution de son livre. Il y a eu, à côté d’erreurs sur le fond, d’erreurs de calendrier aussi, de vraies réussites dont – je le redis – l’histoire rendra justice. J’ai eu l’occasion de dire à François Hollande ce que je pensais des propos rapportés dans ces six articles. J’ajouterai que pour moi, le socialisme auquel je reste fidèle est synonyme de fraternité. Oui, de fraternité. C’est d’ailleurs ce que pensent, ou ce qu’ont pensé, tant d’adhérents, de militants, de sympathisants, du PS et de la gauche – au fil des temps –, ce qu’attendent tant de nos concitoyens – bien loin du culte des « égos » qui absorbe et pervertit ceux qui ont oublié d’où ils venaient et où il fallait aller.

« Écologie ». L’urgence écologique est là. Nul ne peut plus le contester. Si bien que le champ politique se couvre de néo-convertis. On permettra à un élu qui, avec d’autres, s’est battu contre vents et marées et contre des opposants de toute sorte, pour construire à Orléans une ligne de tramway de dix-huit kilomètres, en un temps où l’on parlait moins d’écologie, d’écrire que seuls les actes comptent ! J’imagine qu’aux prochaines municipales, il n’y aura que des listes écologistes… Mais il ne suffit pas de s’approprier un mot… en oubliant toute autre préoccupation. C’est facile et c’est démagogique. Oui, seuls les actes comptent et compteront. Et si l’écologie est nécessaire, la solidarité reste indispensable. Je désapprouve ceux qui, au bénéfice de la première, délaissent la seconde. L’« empreinte carbone » des plus riches est incomparablement plus forte que celle des plus pauvres. Un monde plus habitable est un monde où l’on respecte la planète et également les êtres humains qui l’habitent – et d’abord les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont, et risquent d’être davantage, les victimes du climat et de la misère.

Non, on n’est pas couché. Qu’il suffise d’avoir réalisé des dessins et écrit des textes odieux et antisémites il y a vingt ou trente ans pour bénéficier de quarante minutes d’antenne sur une chaîne de service public laisse abasourdi. Que cette polémique survienne au cœur d’une autre polémique où deux paroles s’affrontent, sans que l’une des deux n’ait droit à la parole, cependant que les personnes présentes à l’émission en question font preuve d’une étrange complaisance laisse également abasourdi. J’espère à tout le moins que ceux qui n’ont pas eu la parole auront un « droit de réponse ». Mais en attendant, je m’interroge sur l’idée qu’on se fait, à la direction de France Télévision, du service public.

Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur est intervenu auprès de Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice à propos des effectifs de magistrats et de fonctionnaires au Tribunal de grande instance d’Orléans.

La ministre lui a répondu.

>> Lire la réponse de Nicole Belloubet

Jean-Pierre Sueur a saisi Muriel Pénicaud, ministre du Travail, de la question du statut des assistantes maternelles dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage.

Muriel Pénicaud a répondu à Jean-Pierre Sueur.

>> Lire la réponse

Je tiens à signaler tout particulièrement le livre de François Guéroult, journaliste à France Bleu Orléans, intitulé SIDA, la peine et le sursis qui est paru aux Éditions Infimes.

En décembre 2008, pour la première fois en France, une cour d’assises a jugé une affaire de contamination par le sida. C’était à Orléans.

Si le récit retrace les faits tels qu’ils sont apparus lors du procès, François Guéroult nous emmène en immersion « dans la tête » de l’un des jurés, ou plus exactement au cœur de ses réflexions, de ses états d’âme, de ses questionnements, tels qu’il a pu les imaginer.

Et le mérite de ce livre est de nous faire vivre ce procès de l’intérieur, en nous livrant une description minutieuse de tout ce qui fait un procès d’assises.

Tout d’abord, il y a cette affaire : la contamination par le SIDA au sein d’un couple et l’absence de preuve matérielle. Le chef d’accusation ? « Administration de substance nuisible par conjoint suivie de mutilation ou infirmité permanente ». Pas de cadavre ni d’arme du crime. C’est « parole contre parole ». On entre alors dans toute la complexité des êtres humains : en l’absence de preuve matérielle, la difficulté de faire la part de la vérité, du ressenti, du non-dit. Le lecteur se retrouve happé par cette affaire, confronté aux états d’âme du juré – des jurés, chacun avec leur propre personnalité et leur situation personnelle –, à la connaissance du monde de la Justice, aux plaidoiries des avocats, etc.  

François Guéroult nous livre une analyse psychologique des différents protagonistes, l’accusée, la victime, les jurés, les avocats, la présidente, l’ensemble des « acteurs » de ce procès et leur relation au monde qui les entoure, les difficultés que peuvent connaître les journalistes face à ce premier « procès du SIDA » : comment faire entrer le drame de deux vies dans le temps ultra court de l’information radio ?

Mais le mérite de cet ouvrage tient aussi et surtout à ce questionnement sur ce qu’est l’ « intime conviction ». François Guéroult nous en trace les contours : « La loi ne demande pas compte aux juges des moyens par lesquels ils se sont convaincus, elle ne leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance d’une preuve ; elle leur prescrit de s’interroger eux-mêmes dans le silence et le recueillement et de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont faite, sur leur raison, les preuves apportées contre l’accusé et les moyens de sa défense. La loi ne leur fait que cette seule question, qui renferme toute la mesure de leurs devoirs : « Avez-vous une intime conviction ? »

L’intime conviction est au cœur de la difficulté de juger. Il ne s’agit pas alors de prendre une sanction « pour l’exemple » ou « au bénéfice du doute ». L’avocat de la défense illustre bien toute la difficulté de l’exercice : « On ne répare pas un drame par une injustice ».

Au final, un jugement, cinq ans de prison assortis de sursis. C’est un jugement qui ne fâche personne.

Mais François Guéroult suppose que le juré rentre chez lui avec cette question : « La cour d’assises n’a osé ni l’innocence ni la prison. Mais a-t-elle osé la justice ? »

La question reste ouverte. François Guéroult n’y répond pas. Il ne propose aucune réponse toute faite. Il pose les questions, présente des témoignages et une analyse. Son livre donne assurément matière à réflexion sur un sujet complexe. Ce n’est pas le moindre de ses mérites.

Jean-Pierre Sueur

  • Éditions Infimes, 275 pages, 13 €

 

 

Saran. Obsèques d’André Mulier, qui fut résistant et déporté à Buchenwald. Il est l’un de ceux à qui nous devons notre liberté. Ne l’oublions pas. 

Je salue la mémoire d’André Aubailly, qui vient de nous quitter. Il fut président du Comité de quartier de Saint-Marceau. Il était très dévoué et très attentif à la qualité de la vie des habitants de ce quartier, qu’il aimait beaucoup. Toute ma sympathie aux membres de sa famille et à l’équipe du comité de quartier

Je salue la mémoire de Béji Caïd Essebsi, premier président élu au suffrage universel dans la nouvelle démocratie tunisienne, qu’il a beaucoup contribué à construire. Il fut ministre d’Habib Bourguiba. J’exprime mon amitié à ses proches et à mes nombreux amis tunisiens.

Je pense très fort à Jean-Mathieu Michel, maire de Signes, dans le Var, qui a perdu la vie dans l’exercice de ses fonctions. Je pense à ses proches et aux maires de France qui, je le sais, peuvent être très lourdement exposés, font preuve d’abnégation, et méritent un grand respect !

Interpellé par des éditeurs sur les augmentations de tarifs postaux pour l’envoi des livres français à l’étranger – ce qui représente un enjeu non négligeable pour notre rayonnement culturel – Jean-Pierre Sueur a saisi le ministre de la Culture de cette question.

>> Lire la question écrite et la réponse du ministre

Bernard Beets, qui vient de nous quitter, a été durant trois mandats maire de Saint-Germain des Prés. Il était très attaché et dévoué à sa commune et au développement d’une agriculture innovante.

Contrairement à ce qui a été publié, ce ne sont pas six postes de médecins qui pourront être créés et partagés (chacun) entre le CHRO et la Maison de Santé Pluridisciplinaire (MSP) Simone-Veil de La Source… mais un seul !

J’en ai eu confirmation par le directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Je lui ai indiqué que cette mesure était très insuffisante puisqu’elle ne se traduirait que par un demi-poste de médecins supplémentaire pour la MSP. Je lui ai donc demandé de faire le maximum pour dégager le financement de plusieurs postes de ce type et non du seul  poste aujourd’hui prévu.

Mais cela ne règlera pas le problème du réel déficit de médecins à La Source, à la MSP et en dehors de la MSP. D’après les prévisions, sans mesures fortes, on atteindra un étiage totalement inacceptable dans la désertification médicale à La Source.

C’est pourquoi il m’apparaît plus que souhaitable que les études en cours et échanges prévus avec la mairie mais aussi avec le CHRO permettent d’avancer effectivement vers l’embauche de médecins salariés.

Jean-Pierre Sueur

>> La Républque du Centre du 30 août 2019

C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès de Charles Renard.

Charles Renard fut un remarquable, un exceptionnel adjoint aux finances de notre ville d’Orléans durant 12 ans.

Pour lui, la rigueur dans la gestion de l’argent public était une règle absolue. Il n’oubliait jamais et rappelait toujours que cette rigueur était une obligation et un impératif à l’égard de nos concitoyens. Tous ceux qui les ont entendus se souviennent de ses brillantes interventions au conseil municipal, étayées par des chiffres et des tableaux. Tous ses collègues adjoints se souviennent des « soutenances budgétaires » au cours desquelles ils devaient justifier chaque dépense.

Si Charles Renard était rigoureux quant aux chiffres, c’était toujours au service d’un profond humanisme. Son amitié était fidèle et vraie. Elle excluait toute forme de démagogie. Il en était d’autant plus respecté.

Charles Renard était ancien élève d’École Nationale d’Administration. Il était officier de la Légion d’Honneur et chevalier de l’Ordre National du Mérite. Il avait été membre du cabinet de Pierre Bérégovoy, ministre des Finances. Membre de la Cour des Comptes, il y était devenu président de chambre. Il faisait autorité en matière de finances publiques. C’est dire que ce fut une chance pour la ville d’Orléans qu’il ait accepté d’être adjoint aux finances tout en restant président de chambre – et cela au prix d’un travail inlassable : s’il comptait les dépenses… il ne comptait pas ses heures de travail.

Je lui exprime aujourd’hui toute ma profonde reconnaissance et je dis toute mon amitié à Sylvie et à ses enfants, Bérénice et Jean-Baptiste.

Jean-Pierre Sueur

 

Suite à l’intervention que Jean-Pierre Sueur a faite au sujet de la situation du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) de Pithiviers auprès de Laurent Habert, directeur général de l’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire, celui-ci vient de lui répondre qu’« il n’est nullement prévu de supprimer ce service. »
 
 

Henriette Reggui nous aura profondément marqués par son sens de l’accueil, de l’écoute, son attention à chacune et à chacun, la force de ses convictions et sa bienveillance. Avec son mari, Marcel Reggui, elle aura contribué au renouveau de la vie culturelle à Orléans. Pour tous deux, la culture était ouverture à l’autre, partage, amitié.
 
Je pense à ses filles, à sa famille et à tous ses amis.
 
JPS

Je signale tout particulièrement cet article d'Émeline Cazi dans Le Monde daté du 14 août sur le rôle de la société Happytal à l'hôpital, où il est question du Centre hospitalier régional d'Orléans.

JPS

 

 

 

La proposition de loi de Jean-Pierre Sueur visant à accroître l’information et les prérogatives du maire et des élus municipaux sur l’installation d’éoliennes a été publiée.

>> Lire la proposition de loi

>> Lire le communiqué à ce sujet

Au sujet du grand rassemblement de l’association « Vie et lumière », je tiens à dire d’abord que ma réaction, et celles de mes collègues élus, ne sont nullement dirigées contre cette association, ni contre les « gens du voyage », que nous connaissons et qui doivent pouvoir faire leur pèlerinage et vivre leur religion dans de bonnes conditions.

Je tiens aussi à dire qu’aucune ville et qu’aucune agglomération de France ne font plus que les communes de Nevoy (1 200 habitants) et que le Giennois, puisque depuis de nombreuses années, ils accueillent pour la Pentecôte, pendant près d’un mois, entre sept mille et dix mille caravanes. Et que les élus de Nevoy et du Giennois s’impliquent pleinement pour que tout se passe au mieux. Que les « donneurs de leçons » en fassent autant !

Cela étant dit, je tiens à déplorer vivement le fait que l’État n’ait pas respecté ses engagements.

Il y a cinq ans, nous avions obtenu des Premier ministre et ministre de l’Intérieur de l’époque que le second pèlerinage de l’année, au mois d’août, aurait lieu désormais chaque année sur un terrain de l’État, mis à disposition par celui-ci. Cet engagement pris devant les parlementaires et les élus, oralement et par écrit, a été strictement respecté chaque année jusqu’en 2018 inclus.

Cette année, j’ai pris contact avec le ministère de l’Intérieur en mars et avril. À mon initiative, nous avions été reçus – parlementaires et élus locaux – à Matignon en mai. Le même engagement a été réitéré, sans la moindre ambiguïté.

Mi-juillet, un terrain a été annoncé dans la Marne. J’en ai remercié le Premier ministre au Sénat le 18 juillet. Il m’a été confirmé que tout était réglé. Or les représentants de « Vie et lumière » ont constaté sur place le 19 juillet que le terrain était « impraticable. » À la suite de quoi je multiplie les appels téléphoniques auprès des différents hauts responsables de Matignon. Entendant des versions différentes, j’appelle le préfet de la Marne qui m’expose, avec force détails, que le terrain est véritablement impraticable. Je m’étonne qu’entre le mois de mai et le 19 juillet, personne à Matignon ou ailleurs ne se soit enquis d’aller sur place, avec les responsables de « Vie et lumière », pour s’assurer que ce terrain de la Marne, qui était enfin proposé, était bien praticable ! Cela me paraît incompréhensible.

Les trois sénateurs du Loiret et le député de la circonscription contactent le Premier ministre le mardi 24 juillet à la faveur des questions d’actualité. Le mercredi soir, Edouard Philippe charge le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, de « trouver une solution. » Je téléphone le 25 au directeur-adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur qui me dit que contact va être pris avec Florence Parly, ministre des Armées, pour « trouver une solution. » Le lendemain, le même ministère m’annonce qu’il n’y a pas de solution. Le vendredi 26, je multiplie les contacts avec Matignon. Sans succès. J’expose qu’il n’est pas possible que les ministres « se renvoient la balle » et que puisqu’il y a un engagement ferme, solennel et public de l’État, il revient au chef du gouvernement de veiller à son application effective.

Et puis j’arrête. Je vois que la cause est perdue. Et que personne ne veut prendre de décision pour respecter l’engagement pris.

Il me reste à déplorer ce qui est une véritable INCURIE de l’État.

Jean-Pierre Sueur

 

La proposition de loi « Pour une juste représentation des communes petites et moyennes au sein des intercommunalités » présentée par Jean-Pierre Sueur et adoptée par le Sénat n’ayant toujours pas été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale ou reprise dans un autre texte, Jean-Pierre Sueur a interpellé le gouvernement à ce sujet. En effet, si les choses n’évoluent pas rapidement, les injustices dans la représentation des communes perdureront jusqu’en 2026 !

À la demande de Cédric Benoist, président de la FDSEA du Loiret et de Martine Huger, présidente des retraités de la FDSEA du Loiret, Jean-Pierre Sueur avait saisi Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, sur la situation des retraités agricoles. Elle lui a répondu.

>> Lire la lettre d’Agnès Buzyn

Avec Je viens de Damas, Marieke Aucante nous propose l’un de ses livres les plus forts. C’est une histoire faite d’histoires vraies, un roman qui dit tout le malheur du monde et qui restitue pourtant des moments de bonheur et de grâce au cœur de la tragédie.

C’est l’histoire d’une adolescente de quinze ans, Yasmina, et de son petit frère Elias, handicapé – il est muet – qui ont connu des années heureuses dans leur famille à Damas et dont le père, la mère, la sœur, les grands-parents, chrétiens, sont assassinés par des djihadistes – des « barbares. » « Papa, parce qu’il est chrétien maronite, se sentait menacé. Il venait prier à l’église. Les djihadistes étaient bien décidés à ne pas laisser un seul vivant qui pourrait témoigner. »

Tout bascule dans l’horreur. « Fini le temps où musulmans, orthodoxes, catholiques, kurdes, maronites, syriaques, arméniens, chaldéens et melkites se parlaient dans la bonne humeur en achetant des mandarines au souk. »

Fini le temps où le père de Yasmina, tisseur de soie, réalisait des pièces « qui faisaient sa réputation, comme avant lui ses ancêtres avaient travaillé la plus belle soie de Damas. »

Yasmina part donc sur la route avec la robe « bleu couleur de ciel » que son père lui a tissée pour ses quinze ans. Elle part pour l’odyssée des exilés, tenant par la main son petit frère. Elle part pour rejoindre sa tante à Londres, fidèle aux derniers mots que lui a dits sa mère avant de mourir.

Les étapes se succèdent : le Kurdistan, la Turquie, Lampedusa, l’Italie, Nice, Calais, Paris.

Yasmina avance donc avec son petit frère en cette odyssée des temps modernes.

Elle connaît l’horreur et parvient à éconduire un violeur avec son petit poignard. Elle connaît la peur, la misère, la solitude. Elle ne perd jamais espoir. Elle a la farouche, l’irrépressble volonté de vivre. Comme pour tant d’autres, l’Angleterre est pour elle le havre espéré.

Elle tient bon, y compris dans la traversée en bateau de cette mer Méditerranée qui est devenue, hélas – et cela ne s’arrange pas –, un cimetière à ciel ouvert.

Elle fait aussi d’heureuses rencontres. Des personnes de toutes nationalités, de toutes religions et sans religion l’aident, l’hébergent, l’aiment.

Dans la jungle de Calais, elle côtoie à nouveau l’horreur. Heureusement, une bénévole la prend par la main.

Je ne raconterai pas la suite, vous laissant la découvrir…

… Sachez seulement que l’on retrouve à la fin Elias qui souffle sur une fleur de coquelicot dont il avait semé les graines et que les pétales s’envolent, « légers comme un cocon de soie à Damas. »

Je ne sais si ce livre est le 23e ou le 24e de Marieke Aucante. Je sais simplement que c’est l’un des plus forts, des plus actuels – et qu’il mérite d’être lu !

Jean-Pierre Sueur

 

 

C’est peu dire que notre compatriote d’Orléans et de La Source, Jean-Marie Klinka, a voué sa vie professionnelle à l’aviation légère : il a pour elle une véritable passion ! Il la fait revivre  dans un ouvrage, largement illustré, qui ravira tous ceux qui ont la même passion, publié sous le titre shakespearien : « Voler ou ne pas voler, telle est la question » par la Direction générale de l’aviation civile dans sa collection « Mémoire de l’aviation civile ».

Ce livre est une longue interview, un entretien plutôt, avec Jean-Christian Bouhours, par lequel Jean-Marie Klinka nous conte ses plus de quarante années de passion.

Tout commence dans un village solognot de huit cents âmes, Vernou-en-Sologne, où le jeune Jean-Marie découvre le bois – le bois des forêts environnantes et celui de la menuiserie de son père où il aime se rendre et où il joue avec des copeaux.

Enfant de l’école républicaine, il fréquente bientôt les aéro-clubs, étudie aux Arts et Métiers puis à l’École supérieure des travaux aéronautiques (ESTA).

Sa carrière démarre aux « avions Mudry ». Il voue une véritable admiration à leur fondateur, Auguste Mudry, sans méconnaître la part d’ombre de sa biographie, et se lance à corps perdu dans l’étude et la fabrication des avions de la gamme CAP : CAP 20/200, 20/260, puis le CAP 232, qui obtient le titre de champion du monde des avions de voltige. D’ailleurs, la voltige le passionne. Il en est un spécialiste.

Il poursuit son parcours à la SERMA, puis à l’École d’ingénieurs de l’Université d’Orléans – l’ESEM – où il enseigne et, parallèlement, au sein du centre d’innovation situé au cœur de la technopole, que la municipalité que je conduisais a eu la bonne idée de construire…

Au fil des pages, toute l’évolution technologique défile sous nos yeux : on passe de la toile et du bois aux matériaux composites et au carbone.

Ce livre est une page d’histoire et un témoignage précieux – sans doute dans équivalent – dont il faut chaleureusement remercier Jean-Marie Klinka.

Jean-Pierre Sueur

Depuis 28 ans, je me bats pour améliorer les lois et les textes règlementaires relatifs au domaine funéraire.

Lorsque j’ai été nommé secrétaire d’État aux collectivités locales, en 1991, j’ai trouvé sur mon bureau – je ne l’avais pas prévu ! – le dossier relatif à la suppression du monopole des pompes funèbres.

J’ai beaucoup travaillé sur le sujet. Et cela s’est traduit par l’adoption par le parlement de la loi fondatrice de 1993 qui instaure le pluralisme des opérateurs funéraires mais réaffirme la nécessité pour chaque opérateur de respecter les règles et la réalité du service public.

Depuis, devenu sénateur, j’ai eu l’occasion de présenter des textes de loi et des amendements sur nombre de sujets relevant du domaine funéraire : la transparence des prix (et donc les devis modèle), les contrats obsèques (dont la validité est liée à des conditions très précises), la crémation et le statut des cendres, l’autopsie judiciaire.

Il restait un sujet que je n’avais pas abordé : la thanatopraxie. C’est ce que je viens de faire en préparant durant un an un rapport d’information au nom de la commission des lois du Sénat.

J’ai reçu 84 personnes en audition pour la préparer. On lira ci-dessous ce rapport qui présente 58 propositions.

Durant ces 28 années, dans la préparation de tous ces textes et encore de ce dernier rapport –, j’ai toujours eu à l’esprit un objectif majeur : protéger, informer et accompagner les familles qui, confrontées au deuil, sont éprouvées et donc vulnérables. Elles doivent cependant prendre, en moins de 24 heures, nombre de décisions relatives aux obsèques. Il me paraît donc juste et nécessaire que les pouvoirs publics apportent toute l’assistance requise, mais aussi toutes les informations utiles, en totale transparence.

Jean-Pierre Sueur
>> Le communiqué de presse du Sénat
>> L'infographie du service communication

>> Dans la presse : 

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors du débat sur le projet de loi « énergie et climat » pour poser la question – dont lui ont fait part de nombreux élus du Loiret – de la nécessaire information préalable des maires et des communes sur les projets d’installation d’éoliennes.

Il a demandé à Élisabeth Borne, nouvelle ministre de la Transition écologique et solidaire, qu’ils soient, dans tous les cas, informés au préalable de tous les projets éoliens et que l’avis favorable de la commune soit requis, quelle que soit la dimension des éoliennes, y compris si elles ne relèvent pas de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Il a regretté que les trois amendements qu’il a déposés à cette fin aient été déclarés irrecevables en raison d’une interprétation qu’il juge excessive de l’article 45 de la Constitution.

Il a demandé en conséquence à la ministre de prendre ses demandes en considération. Il prendra par ailleurs de nouvelle initiatives parlementaires à cet égard.  

Jean-Pierre Sueur déposera prochainement une proposition de loi reprenant ses trois amendements. Elle sera diffusée sur le son site.

 

Les pouvoirs publics insistent à juste titre sur le fait qu’il faut cesser d’urbaniser les terres agricoles aux limites des villes. Cela suppose que les communes puissent accueillir des logements dans les terrains dits « dents creuses » qui existent en leur sein. Or, certaines interprétations des textes en vigueur conduisaient des préfectures à imposer que, dans de tels cas, l’assainissement des nouveaux logements soit forcément collectif, ce qui dans nombre de circonstances se révèle impossible et contraint ces communes à renoncer à leur projet et à se développer en extension sur les terres agricoles.

Ayant interrogé le gouvernement sur ce sujet, j’ai obtenu une réponse claire ainsi exprimée : « Il n’existe aucune obligation dans le PLU à limiter le classement des zones urbaines ou à urbaniser aux seules zones couvertes par un zonage d’assainissement collectif. »

Jean-Pierre Sueur

> Lire la question écrite et sa réponse

Jean-Pierre Sueur a interpellé le gouvernement sur les « procédures de péril » par deux questions écrites. 
 
On trouvera ci-dessous ces deux questions et les réponses qui ont été apportées.
 

Jean-Pierre Sueur a participé au rassemblement qui a eu lieu le 11 juillet devant le ministère de l'Intérieur pour demander la totale transparence, chaque jour, sur le nombre de soutiens apportés à la pétéition contre la pétition d'Aéroports de Paris (ADP).

>> Accéder à la signature de la pétition pour le RIC 

 
 

Jean-Pierre Sueur a présenté ce mercredi 10 juillet son rapport sur la thanatopraxie : « Définir enfin un cadre rigoureux pour l'exercice de la thanatopraxie : une urgence pour les familles et les professionnels ».

>> Lire le rapport

>> Le communiqué de la commission des lois
>> La liste des 58 propositions et l'infographie
>> Dans la presse : 

Jean-Pierre Sueur est intervenu pour plaider la cause d'une relance de l'action du BRGM en matière d'investissement dans l'exploration et la recherche minières.

>> Lire le communiqué
>> Le texte intégral de la question et la réponse de la ministre
>> La vidéo de la séance 

Les actes du forum économique franco-tunisien qui a eu lieu à l'initiative de Jean-Pierre Sueur, président du groupe interparlementaire d'amitié France-Tunisie, le 15 janvier 2019 au Sénat, en présence du Premier ministre tunisien, Youssef Chahed, sont parus.

L'intérêt de ce forum tient au fait que celui-ci a rassemblé de nombreux acteurs de l'économie et de l'industrie sur des thèmes très concrets : la transition énergétique, les transports, la santé, l'agroalimentaire, le financement des grands projets et des infrastructures.

>> Lire les Actes

Jean-Pierre Sueur étant ré intervenu auprès du ministre de l'économie et des finances à la suite d'une réponse de celui-ci faisant état de 66,9 % d'« anomalies» en ce qui concerne l'application des règles relatives aux contrats obsèques, celui-ci lui a apporté une nouvelle réponse.

> Lire la question et la nouvelle réponse.

Jean-Pierre Sueur présentera son rapport sur la thanatopraxie « Mieux encadrer le recours à la thanatopraxie et son exercice » ce mercredi 10 juillet au Sénat.

Les propositions pour mieux encadrer le recours à la thanatopraxie et son exercice s’articulent autour de quatre axes :

  • protéger les familles touchées par le deuil en leur garantissant la liberté de recourir ou non à la thanatopraxie et en luttant contre certaines pratiques abusives ;  
  • prévenir les risques spécifiques liés à la thanatopraxie en sécurisant les conditions d’exercice des thanatopracteurs ;
  • renforcer le contrôle et revoir l’organisation des acteurs publics en charge de la thanatopraxie ;
  • mettre fin aux dysfonctionnements dans l’accès à la profession de thanatopracteur et mieux l’accompagner dans l’exercice de son métier.

>> Consulter la page de la mission d'information sur la thanatopraxie.

Le texte complet du rapport sera publié prochainement.

 

Jean-Pierre Sueur est intervenu en séance publique au Sénat ce mardi 2 juillet, pour plaider la cause d’une relance de l’action du BRGM en matière d’investissement dans l’exploration et la recherche minières. Il a exposé le besoin de la France en métaux rares et stratégiques, y compris pour la transition énergétique. Il a souligné par ailleurs que, contrairement aux États-Unis, à la Chine et au Canada, la France avait abandonné l’exploration minière, alors que le BRGM fut par le passé très actif en ce domaine. Il a souligné que le BRGM s’engageait à respecter les meilleures normes environnementales et sociales pour la mise en œuvre de tels projets. Il a demandé que l’État aide financièrement le BRGM pour mener à bien ces projets et cette politique de relance minière.

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances, a notamment répondu à Jean-Pierre Sueur : « Nous partageons votre souci de sécuriser les approvisionnements des  entreprises françaises en matières premières et tout particulièrement en métaux stratégiques. La relance de l’activité minière sur le territoire ou à l’étranger avec l’appui du BRGM fait partie des solutions. Le BRGM est un acteur de premier plan au sein du comité des métaux stratégiques, que ce soit pour la veille stratégique, pour les solutions technologiques de production de métaux critiques par le recyclage ou pour la mise en évidence de ressources primaires en France et à l’étranger. La réforme du code minier a pour ambition de permettre l’émergence de projets miniers exemplaires. »

Chacun sait que les associations jouent dans notre pays un rôle déterminant en matière sociale, culturelle, sportive – et dans de nombreux domaines. Mais on mesure mal, en général, leur contribution en matière d’emploi ou de développement économique.

On ignore souvent leur nombre qui s’élève aujourd’hui à 1 300 000…

Une remarque à ce sujet ? Ces 1,3 million d’associations sont régies par une loi célèbre, la loi de 1901.

On nous dit souvent aujourd’hui – et cela vient du plus haut niveau de l’État ! – qu’il faut débattre des lois, et les voter, vite, toujours plus vite… Je ne partage en rien ce discours. Il faut prendre le temps des lectures – des « navettes » prévues par la Constitution pour établir le texte de loi, le soumettre, d’amendement en amendement, à toutes les objections, l’améliorer, le « peaufiner ».

C’est ce qu’ont fait les députés et les sénateurs qui ont adopté la loi de 1901. Ils ont bien fait. Ils ignoraient sans doute que 118 ans plus tard – nous y sommes – leur loi s’appliquerait à 1,3 million d’associations en France.

Ces associations comptent seize millions de bénévoles et 1,8 million de salariés qui représentent 5 % des salariés français.

Il se trouve que la part des subventions publiques au sein du budget des associations s’est réduite au cours des dernières années. Un certain nombre d’associations œuvrant dans les domaines social et humanitaire ont récemment « tiré la sonnette d’alarme » à ce sujet. Elles ont également fait part de leur inquiétude par rapport aux risques – et à la réalité – de réduction des fonds européens.

Dans ce contexte, je considère comme positive la proposition de loi « visant à améliorer la trésorerie des associations » dont on lira ci-dessous l’exposé des motifs et le texte.

Je publie également un compte-rendu du débat sur ce texte à la commission des lois du Sénat du 26 juin dernier. J’y ai soutenu par mon vote le maintien d’un certain nombre de dispositions particulièrement utiles de ce texte, comme celle visant à « intégrer la possibilité pour les associations de conserver un éventuel excédent trop versé au-delà d’un exercice raisonnable » ou celle qui donne aux réseaux associatifs « la possibilité de développer des opérations de mutualisation de trésorerie entre leurs membres. »

Un dernier mot. Comme on le lira dans le compte-rendu, j’ai fait une assez longue intervention lors de cette réunion de commission au sujet de la « réserve parlementaire » qui – comme on le sait – a été supprimée et partiellement remplacée par un fonds destiné aux associations géré par les préfets et dont j’ai souhaité que la gestion donne lieu à toute la transparence requise. S’agissant d’une « suite » de la réserve parlementaire, il m’est apparu justifié que dans chaque département, des parlementaires soient invités à participer à l’instance qui aura pour mission de donner des avis sur les attributions de subventions aux associations qui seront faites dans le cadre de ce fonds. Cette disposition a été adoptée par la commission des lois.

Jean-Pierre Sueur

Lire :

J’ai été parmi les signataires de la proposition de loi référendaire visant à mettre en œuvre un « référendum d’initiative partagée » (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris, qui me paraît nullement justifiée – surtout quand on voit aujourd’hui le bilan de la privatisation des autoroutes.

Un certain nombre de nos concitoyens éprouvent des difficultés pour signer la pétition qui doit être approuvée par 4,7 millions d’électeurs pour que le référendum puisse être mise en œuvre.

>> Voici donc un lien vers une notice pour vous guider dans cette procédure

>> Accéder à la signature de la pétition pour le RIC

La loi du 26 janvier 1984 a prévu que les exécutifs des collectivités territoriales puissent procéder à la « fin du détachement » des personnes exerçant des « emplois fonctionnels ou de direction. » Cette procédure, qui permet à ces exécutifs nouvellement élus de choisir des personnels exerçant des emplois fonctionnels de direction avec qui ils travailleront, a été source de difficultés et de contentieux. Après avoir reçu les représentants des directeurs généraux des services (DGS), Jean-Pierre Sueur a déposé un amendement au projet de transformation de la fonction publique permettant de « favoriser la mobilité sans entraîner de coût supplémentaire » par un « protocole négocié organisant la période de transition. »

Cet amendement a été adopté par le Sénat, assorti d’un sous-amendement des rapporteurs Catherine Di Folco et Loïc Hervé.

Lire :

Comuniqué du groupe d'amité France-Tunisie du Sénat
 
Le groupe interparlementaire d’amitié France-Tunisie du Sénat, présidé par M. Jean-Pierre Sueur (Loiret – SOCR) a appris avec effroi que deux attentats odieux avaient frappé le centre-ville de Tunis ce matin.
 
Les terroristes ont visé les forces de sécurité tunisiennes, qui œuvrent sans relâche depuis la Révolution.
 
Au nom des membres du groupe d’amitié, M. Jean-Pierre Sueur présente ses condoléances profondément attristées aux familles des victimes. Il exprime sa solidarité avec les autorités et le peuple de Tunisie, qui peuvent compter sur le soutien total indéfectible du groupe d’amitié en ce moment tragique.
 
M. Jean-Pierre Sueur s’est dit convaincu que « le terrorisme ne portera pas atteinte au processus démocratique en cours depuis plusieurs années, qui est la fierté de ce pays et de son peuple. »

Les révélations qui ont eu lieu ces derniers jours me rappellent des souvenirs.

Lorsque, en 1993, n’étant plus député ni ministre, j'avais pour seul mandat celui de maire d'Orléans, j’ai refusé de solliciter l’augmentation de mon indemnité. J’ai repris mon enseignement à l’Université. Cela m’a demandé beaucoup de travail. Mais je ne le regrette en rien.

Lorsque, après avoir été élu maire d’Orléans, j’ai demandé à Charles Renard,  conseiller-maître à la Cour des comptes, d’être adjoint aux finances, je savais qu’il serait d’une rigueur absolue, qu’il ne laisserait rien passer et que le bien fondé de toute dépense serait ausculté avec une totale rigueur. Il est inutile d’ajouter que je ne le regrette en rien !

J’ai pu mesurer comme député, puis comme sénateur, combien il fallut de lois (j’ai été rapporteur de plusieurs d’entre elles) pour fixer enfin des règles applicables au financement de la vie politique, des partis politiques et des campagnes électorales.  Je ne regrette nullement d’avoir voté ces lois, et d’avoir fait voter, cette semaine encore, un nouvel amendement sur ces questions.

La rigueur est indispensable. C’est une absolue nécessité. Elle s’applique à tous les élus. Il y a des dépenses inutiles, injustifiées et injustifiables.

Les révélations récentes portent lourdement préjudice à notre ville. Comment, dans ce climat détestable, croire à des discours sur son avenir et ses ambitions ?

Chacun doit en tirer les conséquences.

Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur est intervenu en séance publique sur la réforme du règlement du Sénat. A cette occasion, Jean-Pierre Sueur a évoqué différents sujets : la généralisation de la procédure accélérée ; le sort fait aux propositions de loi ; la situation des collaborateurs parlementaires ; les règles s’appliquant aux sénateurs représentants les Français de l’étranger ; la publicité des auditions des commissions d’enquête parlementaires, etc.

>> Lire son intervention

>> Voir la vidéo de son intervention

Les autres interventions de Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur a présenté un amendement issu des propositions de la commission d’enquête parlementaire « Benalla ». Celui-ci fixe des règles afin que les membres du cabinet du président de la République et des ministres soient tenus de saisir la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à l’issue de l’exercice de leur fonction en cas de création d’entreprise ou de départ vers une entreprise privée afin d’éviter tout conflit d’intérêt.

Lire :

Par une question écrite, Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès de Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, au sujet de la « réduction et réunion de corps au sein d’une concession funéraire. » La ministre a répondu à Jean-Pierre Sueur.

>> Lire la question et la réponse

Après avoir écouté attentivement les déclarations du Premier ministre, Édouard Philippe, à l’Assemblée Nationale puis au Sénat, je réagirai sur deux points : la fiscalité et la réforme constitutionnelle.

La fiscalité

Deux questions restent sans réponse.

Le Premier ministre a réitéré l’engagement de supprimer la taxe d’habitation. Alors que depuis deux ans il a été question d’exonérer de cet impôt une partie des Français puis tous les Français, nous ne savons toujours pas comment cette suppression sera compensée ou, pour parler plus directement encore, par quel impôt elle sera remplacée. Une réforme de la fiscalité locale a été à nouveau évoquée. Mais sans plus. Or il est clair qu’il faudra trouver des solutions, qui ne seront pas indolores. Cette question préoccupe, en particulier les élus locaux. Il serait bien qu’il y ait enfin une réponse !

Le Premier ministre a également réitéré des engagements  de diminution des impôts perçus par l’État – mais sans dire, là encore, comment le « manque à gagner » pour l’État serait compensé. Il a été à nouveau question de sensibles diminutions des dépenses de l’État. Mais le Premier ministre n’en a pas dit plus. Or l’heure de vérité sera celle où on nous dira quelles dépenses de l’État on réduira et quelles en seront les conséquences.

Réforme constitutionnelle

Sur la réforme constitutionnelle, j’ai eu le sentiment que le Premier ministre en parlait avec si peu d’enthousiasme que c’est à peine s’il y croyait…

Ainsi n’a-t-il prévu aucun « créneau » dans un agenda parlementaire déjà chargé, alors qu’une telle réforme nécessiterait plusieurs semaines de débat à l’Assemblée Nationale comme au Sénat.

Il a, de surcroît, annoncé ce qu’il ferait en cas d’échec : le vote d’une part de proportionnelle en maintenant le nombre de députés et de sénateurs.

On conviendra que la meilleure façon de défendre un projet n’est pas de se placer dans la situation où il échouerait.

J’ai déjà dit pourquoi la réduction du nombre de parlementaires ne me paraissait pas être une nécessité ni une bonne solution à un moment où on parle tant de proximité. Imagine-t-on demain des députés dont la circonscription compterait 200 000 à 300 000 habitants – sinon plus ?

Mais même sur ce sujet, je pense qu’un accord restait et reste possible avec le Sénat. Les chiffres défendus par le gouvernement et le président du Sénat pour ce qui est du nombre de députés et de sénateurs ne me semblent pas si éloignés qu’ils interdiraient un accord et un compromis.

Mais surtout, s’il n’y avait pas de réforme constitutionnelle, cela empêcherait des avancées qui sont indispensables et attendues depuis longtemps. J’en citerai cinq :

  • la réforme du mode de nomination des magistrats du parquet afin qu’ils soient nommés selon les mêmes règles que les magistrats du siège ;
  • la suppression de la Cour de justice de la République ;
  • la réforme du Conseil Constitutionnel afin que les anciens présidents de la République n’y siègent plus de droit ;
  • les avancées en matière de prise en compte de l’environnement attendues à l’article premier de la Constitution ;
  • des possibilités accrues d’adaptation du droit pour tenir compte des spécificités des collectivités locales.

Il serait très dommageable de se priver de ces avancées nécessaires, faute d’un accord et d’un compromis qui restent possibles.

Jean-Pierre Sueur

Par une question écrite, Jean-Pierre Sueur a interpellé le ministre de l’Intérieur sur les difficultés rencontrées pour venir en France par les personnes étrangères adoptées après leur majorité par le conjoint français de leur parent.

Question écrite : Difficultés rencontrées par les personnes étrangères adoptées après leur majorité par le conjoint français de leur parent pour venir en France
 
M. Jean-Pierre Sueur appelle l’attention de M. le ministre de l’Intérieur sur les difficultés rencontrées par les personnes majeures originaires d’un pays extérieur à l’Union européenne et adoptées après leur majorité par le conjoint français de leur parent lorsque celles-ci souhaitent rendre visite à leur parent adoptif en France. En effet, n’étant pas nées en France et ayant été adoptées après leur majorité, l’acquisition de la nationalité française ne leur est pas garantie. Elles ne bénéficient pas non plus d’un titre de séjour puisque, dans la grande majorité des cas, elles ne résident pas en France et restent vivre dans leur pays d’origine. La loi ne prévoyant aucun dispositif particulier, la seule solution qui s’offre à elles est de solliciter un visa touristique, qui peut être refusé. De surcroit, cette procédure porte préjudice aux familles concernées qui désirent légitimement pouvoir se retrouver sans devoir formuler une demande de visa à chaque venue. Or, nos lois consacrent l’adoption, dans toutes ses formes, comme une filiation. Il lui demande, en conséquence, quelles adaptations législatives il compte proposer pour permettre aux personnes étrangères adoptées après leur majorité par le conjoint français de leur parent de rencontrer leur parent en France. 
 

Jean-Pierre Sueur a participé le mercredi 12 juin au Sénat au débat sur le bilan de l’application des lois.

>> Voir la vidéo de l’ensemble du débat

>> Voir l’intervention de Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur avait saisi le ministre de l’économie et des finances des cas dans lesquels des familles endeuillées font l’objet d’un démarchage indu visant à leur vendre des prestations et fournitures en services funéraires. Le ministre lui a répondu.

>> Lire la question écrite et la réponse

Les éditions « la guêpine » viennent de publier un texte oublié de douze pages de Jean Jaurès consacré à Étienne Dolet, né à Orléans, qui – comme on le sait – fut brûlé à Paris, place Maubert, pour « blasphème, sédition et diffusion de livres interdits », le 3 août 1546.

Le texte s'intitule : Le martyre d'un libre-penseur, Étienne Dolet

En prélude à ce texte, le même ouvrage contient une analyse de quarante-deux pages de Jean-Pierre Sueur intitulée : « Étienne Dolet, Jean Jaurès et le combat pour la liberté de l’esprit ». Il y explique que « Dolet et Jaurès se rejoignent l’un et l’autre, au-delà des époques. Ils auront connu les mêmes épreuves. On aura voulu les anéantir. Mais ils savaient l’un et l’autre que c’était vain et que rien n’anéantirait ce qu’il faut avant tout servir quoi qu’il en coûte – la souveraine liberté de l’esprit. »

  • Ce livre est disponible notamment dans les librairies « Les temps modernes » et « Librairie nouvelle » à Orléans, ainsi qu’aux éditions « la guêpine », 10 mail de la Poterie, 37600 Loches, au prix de 13 €.

>> Lire la 4e de couverture

Lors du débat au Sénat sur le projet de loi « Santé », Jean-Pierre Sueur est intervenu sur trois sujets :
 
Plus de volontarisme pour l’installation effective des médecins dans les zones sous-dotées
 
La transformation du Centre hospitalier régional d’Orléans en CHU
 
La situation des services des urgences dans les hôpitaux

 

Par une décision du 6 juin, le Conseil Constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution la résolution proposée par Franck Montaugé et Jean-Pierre Sueur qui accroît les pouvoirs de contrôle du Sénat sur l’application des lois.

Lire :

Jean-Pierre Sueur a défendu une trentaine d’amendements lors de l’examen par la commission des lois du projet de résolution de Gérard Larcher, président du Sénat, modifiant le règlement du Sénat, dans le cadre de la procédure de « législation en commission ».

Jean-Pierre Sueur interviendra sur ce texte en séance publique le jeudi 13 juin à partir de 10 h 30 (à voir et écouter en direct sur senat.fr).

Je tiens à saluer la mémoire de Marthe Dézarnaulds, qui vient de nous quitter. Elle était la fille de Pierre Dézarnaulds, député et maire de Gien, ministre du Front Populaire. Fidèle aux convictions de son père, elle s’est dévouée, en tant qu’infirmière, au service de chirurgie de l’hôpital provisoire de Gien pendant la guerre et elle s’est engagée dans la Résistance. Elle a toujours oeuvré pour la solidarité à Gien, comme dans son cher village de Pierrefitte-ès-Bois, dont elle fut conseillère municipale. Elle fut présidente de l’association des aides ménagères du canton de Châtillon-sur-Loire et fondatrice de l’Université du Temps Libre de Gien. Merci, chère Marthe, pour ta générosité et ton amitié !

Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors du débat sur le projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé pour évoquer les conditions de travail très difficiles des personnels des urgences qui sont confrontés à un surcroît de travail, à la situation de personnes en grande difficulté et précarité, et même dans certains cas à des faits de violence.

Il a rappelé que l’évolution des personnes accueillies aux urgences a augmenté dans des proportions sans commune mesure avec l’évolution démographique de la population française, ce qui témoigne des insuffisances quant à la prise en charge de ces patients en amont.

Il a de surcroît demandé, par une lettre et une question écrite à la Ministre des solidarités et de la santé, que les infirmières et infirmiers du service d’accueil des urgences puissent bénéficier de la nouvelle bonification indiciaire prévue par le décret du 5 février 1997.

Lors de l’examen du projet de loi sur la santé, Jean-Pierre Sueur a plaidé pour la transformation du Centre Hospitalier Régional d’Orléans (CHRO) en Centre Hospitalier Universitaire (CHU).

Évoquant l’existence d’un CHU à Tours, il a rappelé qu’il y avait 70 000 habitants de plus dans le Loiret par rapport à l’Indre et Loire alors qu’il y avait 800 médecins de plus dans l’Indre et Loire. Il a également rappelé que 80 % des médecins issus d’un CHU s’installaient dans le département où il est situé. Il a donc insisté sur le fait qu’une telle transformation serait de nature à lutter contre la désertification médicale dans le Loiret. Il a souligné les atouts que présente le site d’Orléans avec notamment la proximité du CNRS et de l’Université. Il a rappelé que les capacités d’accueil du CHU de Tours étaient saturées et qu’il n’y avait pas d’augmentation du numerus clausus dans le Centre-Val de Loire.

Jean-Pierre Sueur a vivement regretté que le Gouvernement se soit opposé à l’amendement par lequel il a proposé que celui-ci remette dans les six mois au Parlement un rapport sur les conditions de création d’un CHU à Orléans.

Il a par ailleurs défendu une série d’amendements prenant position pour une politique volontariste afin de lutter contre la désertification médicale, incluant des conventionnements sélectifs, qui pourrait être dans un premier temps mis en en œuvre à titre expérimental.

On trouvera ci-dessous le lien vers l’intervention que Jean-Pierre Sueur a faite sur le « recours au tirage au sort » lors de la réunion de la commission des lois du Sénat, le 22 mai dernier, à la suite de la communication de Michel Badré et Dominique Gillier, membres du Conseil économique, social et environnemental.

>> Lire son intervention

Après avoir évoqué cette question avec plusieurs dirigeants tunisiens et responsables d’associations, Jean-Pierre Sueur a interpellé le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur les dangers que pourraient représenter, pour l’économie tunisienne, certaines clauses de l’« Accord de libre-échange complet et approfondi » (ALECA) actuellement en préparation entre l’Union européenne et la Tunisie.

>> Lire la question écrite

Comme sénateur, Jean-Pierre Sueur a la possibilité d'interroger le gouvernement par écrit sur un sujet d'actualité ou pour appeler l'attention d'un ministre sur tout problème relevant de ses compétences : modalités d'application d'une loi, difficultés quotidiennes rencontrées par tel ou tel collectif, etc.

Trois types de questions peuvent être posées au Gouvernement : écrites, orales ou d'actualité.

Les questions écrites et orales

Tout sénateur peut poser une question écrite ou orale à un membre du Gouvernement. Il en remet le texte au Président du Sénat, qui le communique au Gouvernement.

Les questions écrites sont publiées durant les sessions et hors session au Journal officiel ; dans le mois qui suit cette publication, les réponses des ministres doivent également y être publiées.

Les ministres ont toutefois la faculté de déclarer par écrit que l'intérêt public leur interdit de répondre ou, à titre exceptionnel, qu'ils réclament un délai supplémentaire pour rassembler les éléments de leur réponse ; ce délai supplémentaire ne peut excéder un mois.

Les questions orales sont posée en séance publique en fonction de l'ordre du jour. Le ministre interpellé y répond oralement le même jour.

Les questions d'actualité

Les questions orales sont, comme leur nom l'indique, posées oralement en séance publique, selon ce qui est prévu à l'ordre du jour. Mais elles doivent être néanmoins déposées à l'avance par écrit à la Présidence du Sénat qui la transmet au Gouvernement. Un membre du gouvernement y répond oralement.
Les séances de "questions d'actualité" ont lieu en général le jeudi après-midi, deux fois par mois. Ellles sont retransmises en direct sur France 3.

>> Rechercher une question

Par une question écrite, Jean-Pierre Sueur a interpellé le ministre de l’économie et des finances au sujet du respect de la réglementation sur l’absence de rétractation possible lors d’un achat dans un salon ou une foire.

>> Lire la question écrite

Je tiens à saluer la parution du livre de Mathieu Hauchecorne, qui fut au départ une thèse – et qui apparaît à l’arrivée comme une double thèse, au sens plein du terme, consacrée à la fois à « la gauche américaine en France » et à la réception de l’œuvre de John Rawls.

Les thèses sont parfois de lourdes compilations. Tel n’est pas du tout le cas ici. En effet, ce livre très érudit publié par CNRS Éditions est aussi un double combat. Le premier de ces combats consiste à démonter, preuves à l’appui, combien depuis sa parution en 1971, l’œuvre majeure de John Rawls, A theory of justice, jusqu’à sa traduction en français en 1987, puis le rapport d’Alain Minc en 1994, et tout ce qui suivit, fut non seulement mal connue, mais totalement détournée, récupérée à des fins qui n’avaient rien à voir avec les conceptions qu’elle portait – peut-être en raison du fait qu’elle s’inscrivait dans le cadre de la philosophie analytique « longtemps étrangère au cursus philosophique français », comme l’écrit Frédérique Matonti dans la préface de l’ouvrage, mais – on le verra – je ne crois pas que ce fut la raison majeure de ce détournement.

La seconde thèse est celle qui épouse le combat de tous les rénovateurs qui, autour de Michel Rocard tout particulièrement, s’employèrent à renouveler le paradigme d’une gauche pour laquelle le changement économique et social se référait trop exclusivement à l’action de l’État – que l’on prit l’habitude de désigner comme constituant une « deuxième gauche » et qui furent bientôt vilipendés sous le sobriquet de « gauche américaine », une gauche qui, pour ses pourfendeurs, était pire que la droite en ce qu’elle donnait le change et dénaturait ce qui constituait, pour eux, l’essence même de la gauche.

Cette « deuxième gauche » croyait en l’État régulateur, mais considérait que le marché avait l’avantage de résoudre des milliards d’équations qu’aucune bureaucratie ne pouvait résoudre. Elle proclamait que, pour nécessaire qu’il fût, le marché était myope… D’où le rôle de l’État. Mais l’État n’avait pas vocation à être producteur. Cette « deuxième gauche » plaidait pour l’esprit d’entreprise et d’initiative, pour la décentralisation, l’autogestion et la participation des citoyens aux décisions.

Cela paraîtra à certains comme une histoire ancienne. On dira que la synthèse a eu lieu entre la « première » et la « deuxième gauche ». Mais nous ne saurions oublier que nous sommes héritiers de cette histoire.

Et le mérite du livre de Mathieu Hauchecorne est de nous la faire revivre, nous présentant, pour ce qui est de la « deuxième gauche », un inventaire précis de revues comme Esprit, Faire, Intervention ou explicitant les travaux théoriques de Jean-Pierre Dupuy, Raymond Bourdon, Pierre Rosanvallon et Jean-Baptiste de Foucauld, pour ne citer que ceux-là.

Mais le mérite de cet ouvrage tient aussi et surtout au fait que cette évolution est corrélée avec le sort fait au fil du temps à l’œuvre de Rawls.

Celle-ci est un plaidoyer pour la justice. Mais ce plaidoyer est tout sauf simpliste. On l’a dénaturé en le simplifiant, en considérant que, pour lui, l’équité devait se substituer à l’égalité ou lorsqu’on a déduit de son livre que les inégalités étaient bénéfiques et permettaient de se défaire d’un « égalitarisme » inopérant…

Or cela est tout simplement une trahison de la pensée de Rawls.

Mathieu Hauchecorne explique ainsi que le rapport Minc de décembre 1994 allait faire – à tort – « de l’équité rawlsienne » un marqueur de droite dans le débat politique.

Éric Aeschimann et Rémi Noyon ajoutent, dans Le Nouvel Observateur du 23 mai 2019, que Rawls était indûment invoqué pour justifier – dans le même rapport – que « le dynamisme de notre économie » devait l’emporter sur la « protection ankylosante des droits acquis. »

Et ils mettent les points sur les « i » en exposant que Rawls n’a rien à voir avec les théories du « ruissellement », du « premier de cordée » et du « voile d’ignorance » et que ses œuvres ne sauraient en rien être invoquées pour « justifier la suppression de l’ISF, la stagnation des salaires et le creusement des inégalités. »

Non, l’œuvre de Rawls – il l’a dit lui-même – était plus proche de la social-démocratie que du néo-libéralisme.

Et de la même manière, la « deuxième gauche » fut, loin des caricatures qu’on en a faites, porteuse d’un vrai renouveau.

Sur ces deux enjeux – qui apparaissent soudain proches –, l’œuvre de Mathieu Hauchecorne est salutaire.

Jean-Pierre Sueur

 

Le Courrier des Maires vient de publier un compte-rendu de la table ronde à laquelle Jean-Pierre Sueur a participé, le 28 mai dernier, lors du colloque de Sciences Po Paris sur « l’action publique locale entre contrainte financière et flexibilité institutionnelle ».

>> Lire le compte-rendu

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat pour rappeler que, de 2010 à 2017, seuls 10 % des 1 245 dossiers déposés par les victimes des essais nucléaires en Polynésie française avaient donné lieu à indemnisation. Il a pris note du fait que 75 dossiers avaient été traités en 2018, mais il a noté qu’au « même rythme » annoncé par la ministre Annick Girardin, il faudrait plus de quinze ans pour que l’ensemble des demandes des victimes, souvent âgés, soient examinées. Il a demandé, eu égard à l’augmentation des crédits prévus à cet effet, que  l’examen des dossiers soit très nettement accéléré.

Jean-Pierre Sueur a présenté le 11 juillet son rapport sur les contrats de concession devant le Sénat. Le projet de loi, qui a été adopté à l'unanimité, met en oeuvre des règles de publicité et de concurrence pour l'attribution de l'ensemble des opérations d'aménagement.

>> Le texte intégral du rapport

>> Le compte-rendu intégral des débats du 11 juillet

>> Le projet de loi adopté

L'édito de La Lettre n°12
 
Le Loiret doit-il être rattaché à l’Île-de-France ou à une partie de celle-ci ?
Puisque cette question est venue sur le devant de l’actualité, je me dois de faire part, en toute clarté, de ma position.
Le Loiret est, certes, divers. Et l’on pourrait être tenté de donner des réponses différentes à la question posée selon que l’on songe au Gâtinais, au Pithiverais, au Giennois ou à l’Orléanais.
Et pourtant, je pense que ce ne serait pas un bon choix. Tout simplement parce que cela conduirait à un fractionnement préjudiciable. Le sentiment d’appartenance au Loiret est fort, plus qu’on ne le dit parfois. Finalement, chacun s’y retrouve. Mon mandat de sénateur me conduit à parcourir en tous sens notre département et je suis constamment frappé par la beauté de ses paysages, la richesse de son patrimoine, la complémentarité de ses terroirs.
La raison principale pour laquelle je suis en désaccord avec l’idée de rattachement du Loiret à l’Île de France ou à une partie de celle-ci, c’est que je suis intimement persuadé que nous n’aurions rien à gagner à devenir la banlieue de la grande banlieue parisienne ou la périphérie de sa périphérie.
On nous dit que la région Centre n’est pas une région naturelle au sens où le sont l’Alsace ou la Bretagne. C’est vrai, encore que s’agissant de la Bretagne, il y a, là aussi, des querelles de périmètre.
Mais une région constituée de deux départements de l’ex-région Île-de-France, du Loiret et de l’Eure-et-Loir serait, elle, pour le coup, totalement artificielle.
Je crois au contraire qu’il faut jouer pleinement la carte de la région Centre – quitte à revoir ou à compléter son nom, comme l’avait proposé Maurice Dousset. Il serait, à mon sens, plus parlant de l’appeler « Centre - Val de Loire ». Et s’il fallait l’élargir – puisqu’on nous parle d’aller vers de grandes régions –, je vois plutôt cet élargissement vers la vallée de la Loire, d’un côté ou de l’autre, que vers l’entité parisienne.
Alors que la vallée de la Loire et ses châteaux sont connus dans le monde entier, j’ai toujours regretté qu’on ne tirât pas un meilleur parti de ce fabuleux atout pour identifier et promouvoir notre région. 
On me dira que ni le Montargois ni le Pithiverais ni la Beauce ne sont dans le Val de Loire. C’est vrai. J’ajouterai que la Sologne, le Berry ou le Perche m’en font pas partie non plus. Et qu’un nom de région n’a pas vocation à être exhaustif. Sinon ce n’est plus un nom, c’est une énumération. Il faut que ce nom soit parlant, qu’il situe sur la carte et dans la perception commune un point fort, un axe majeur de la région. Ce n’est assurément pas le cas avec le seul vocable « Centre ».
J’ai grande confiance dans l’avenir du Loiret, enraciné dans notre région, - une belle région qui a une existence naturelle, historique, culturelle et humaine forte. Une région dont la capitale est aussi le chef-lieu du Loiret.
Il nous revient, à mon sens, de valoriser tous nos atouts, en unissant toutes les énergies, plutôt que de nous engager vers des regroupements artificiels.
Jean-Pierre Sueur

Après les élections européennes de ce dimanche 26 mai, je me limiterai à cinq constats – étant entendu que ce qui s’est passé dans les vingt-sept pays de l’Union européenne appelle des analyses plus approfondies…

  1. D’abord, comme partout en Europe, l’abstention recule en France par rapport aux élections européennes précédentes, même si elle reste très importante. C’est plutôt un bon signe. Les Français s’intéressent à l’Europe. Et on peut espérer que les nouvelles générations rompront avec le sempiternel discours selon lequel tous les maux de notre société viendraient toujours de l’Europe… alors que les décisions de l’Europe sont toujours celles des chefs d’État et de gouvernement ainsi que des élus des vingt-sept pays membres.
  2. En second lieu, les partis qui se réclament de l’écologie progressent. Bien plus que par le passé, les Européens se préoccupent du devenir de notre planète. Et les jeunes défendent beaucoup plus ardemment cette cause que les générations précédentes. Ce n’est pas seulement l’apanage des partis qui portent l’écologie dans leur nom, puisque nombre de programmes de nombre de partis lui font une place importante.
  3. On annonçait que la liste constituée par le Parti socialiste, Place publique, Nouvelle donne et les Radicaux de gauche et menée par Raphaël Glucksmann n’aurait aucun élu. Ce ne sera pas le cas ! Et – je l’ai déjà écrit – il est pour moi essentiel que les socialistes et socio-démocrates français soient présents et fassent entendre leur voix au sein du groupe social-démocrate européen. Je suis et reste absolument partisan d’une Europe sociale et écologique, tournée vers la justice sociale et fiscale, l’emploi, le développement solidaire et la défense de l’environnement.
  4. Il est évident que les divisions de la gauche ont été très préjudiciables ! Il faut les dépasser. Je suis partisan d’une large union, d’un large rassemblement pour les échéances futures, associant les socio-démocrates et les écologistes. J’en suis partisan non seulement pour des raisons d’efficacité électorale, mais aussi pour des raisons de fond. Je suis en effet persuadé que le projet écologique qui se traduit par une autre forme de croissance, de nouveaux emplois, une autre logique de développement est indissociable d’un projet social attaché à la réduction des injustices et des inégalités et prônant un monde plus solidaire pour lequel l’Europe doit pleinement s’engager.
  5. Enfin, nous ne pouvons faire l’impasse sur le fait que, cette fois encore, le Rassemblement national arrive en tête. Il est nécessaire – nous l’avons fait et nous le faisons – de dénoncer l’idéologie et les projets de l’extrême droite et de dire combien ce parti tourne le dos à l’Europe et aux valeurs qui la fondent. Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi que les politiques alternatives que nous proposons et proposerons suscitent l’adhésion et l’espoir de celles et ceux qui, hier, ont voté pour le Rassemblement national.  C’est une exigence forte qui demandera beaucoup de détermination et d’engagement. Ni les renoncements, ni les résignations, ni les discours convenus, ni les synthèses frelatées ne permettront de relever ce vaste défi !

Jean-Pierre Sueur

Après avoir reçu des représentants des salariés de l’entreprise Office Dépôt, Jean-Pierre Sueur est intervenu auprès de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.

Il lui a expliqué la situation dans laquelle cette entreprise – qui compte 1870 salariés en France, dont 150 à Meung-sur-Loire – a été placée par son actionnaire, le fond d’investissement allemand Aurélius.

Il a dit la crainte des salariés que le groupe Aurélius ne fasse prononcer la liquidation judiciaire de l’entreprise, après avoir asséché sa trésorerie – comme ce fut le cas précédemment pour les entreprises Prisme, Quelle et Isochem.

Il a demandé à être reçu au ministère, en compagnie des représentants des salariés.

>> La dépêche AFP du 22 mai

Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès du directeur général de l’Agence régionale de santé du Centre–Val de Loire, après avoir évoqué avec André Jean, maire de Sainte-Geneviève-des Bois, les départs en retraite des médecins de ce secteur.

Laurent Habert, directeur général de l’ARS Centre-Val de Loire lui a répondu. Il indique notamment que « La commune de Sainte-Geneviève-des-Bois, rattachée au territoire vie-santé de Châtillon-Coligny, a bien été classée en "zone d’intervention prioritaire" (ZIP), zonage qui permet aux médecins qui s’y installent de bénéficier de l’ensemble des aides financières possibles, notamment celle de l’assurance maladie dans le cadre du "contrat d’aide à l’installation médecin" (CAIM), de l’ordre de 50 000 €. »

Il ajoute que « Le zonage ainsi arrêté (…) doit nous permettre de faciliter et d’inciter davantage l’installation de nouveaux médecins (…), grâce également à de nouveaux projets qui émergent des territoires, en partenariat avec les professionnels de santé, les élus locaux et l’ARS Centre-val de Loire. »

>> La lettre de l’ARS

Jean-Pierre Sueur est intervenu en séance publique au Sénat le 22 mai au sujet de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Polynésie. On lira ci-dessous son intervention par laquelle il apporte son soutien aux deux projets de loi qui viennent d’être définitivement adoptés sur la Polynésie française.

N’ayant toutefois pas obtenu de réponse de la ministre des outre-mer sur les délais dans lesquels les dossiers de demande d’indemnisation en instance (plus de mille) seront traités, il lui a aussitôt posé une question écrite.

>> Lire l’intervention de Jean-Pierre Sueur

>> Voir la vidéo

>> Lire la question écrite

Après avoir reçu des représentants dans le Loiret du Syndicat Alternative Police CFDT, qui ont évoqué les conditions d’exercice de leur métier dans notre département, Jean-Pierre Sueur est intervenu auprès de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur.

Il a tout d’abord particulièrement insisté sur la nécessité de renforcer les effectifs, largement déficitaires, dans tous les corps, de manière récurrente. Ainsi, alors que l’effectif de référence compte 551 personnels de police, seuls 510 postes sont effectivement pourvus. Il y a donc un sous-effectif de 41 postes, par rapport à un effectif de référence déjà contraint.

Il a demandé en outre la nomination d’effectifs complémentaires en lien avec la création de quartiers de reconquête républicaine dans les circonscriptions d’Orléans et de Montargis, comme cela a été fait dans d’autres circonscriptions de la région Centre-Val de Loire. Il a aussi demandé, pour accroître l’attractivité du Loiret auprès des personnels de police, l’instauration d’une prime de fidélisation, comme cela existe dans d’autres départements comparables, et l’instauration d’horaires de travail plus adaptés à la vie sociale et familiale des fonctionnaires.

>> La lettre envoyée à Christophe Castaner

Avec François Hollande, Christiane Taubira, Martine Aubry, Bernard Cazeneuve, Anne Hidalgo et beaucoup d’autres, j’apporte mon total soutien à la liste « Envie d’Europe » conduite par Raphaël Glucksmann, et le Parti Socialiste, le PRG et « Nouvelle Donne ».

Je veux en donner une nouvelle raison.

Fidèle à mes convictions de toujours, je soutiens le socialisme démocratique, qui est appelé dans la plupart des pays d’Europe : social-démocratie.

Je crois que ce modèle et cet idéal sont les meilleurs.

Pourquoi ?

Parce que la social-démocratie c’est toujours la volonté de mettre en œuvre la justice sociale et la solidarité dans une société ouverte, une société d’initiative, d’entreprise, au sein de laquelle toutes les libertés et tous les droits humains sont respectés. La social-démocratie, c’est vouloir une puissance publique forte – l’Europe doit être une puissance publique plus forte – au service du bien commun. C’est croire en l’État républicain et, indissociablement, à la décentralisation. C’est comprendre que le marché est nécessaire – il règle bien mieux des milliards d’équations que n’importe quelle bureaucratie étatique –, mais c’est savoir que, pour nécessaire qu’il soit, le marché est aussi myope. D’où la nécessité d’un Parlement qui écrit et vote les lois et d’un État qui les met en œuvre et protège chacune et chacun. La social-démocratie, c’est enfin une méthode, celle du dialogue social, du partenariat, du contrat.

Sous diverses formes, ce modèle et ce débat ont été portés par Pierre Mendès-France, Olof Palme, Michel Rocard, François Mitterrand, Jacques Delors et bien d’autres ensuite.

Je ne connais pas de modèle et d’idéal correspondant mieux à l’Europe que nous voulons.

Or aucune autre liste que la liste « Envie d’Europe » ne défend plus clairement ce modèle et cet idéal.

Et je récuse les ambigüités au nom desquelles il n’y aurait qu’un choix entre les nationalistes, hostiles à l’Europe, d’un côté, et de l’autre une seule liste qui regrouperait tous les partisans de l’Europe.

Non ! Il y a parmi les partisans de l’Europe une variété de points de vue.

Tout n’est pas dans tout. Ce n’est pas vrai.

Pour ma part, je défends clairement avec la liste « Envie d’Europe » l’Europe sociale et le choix social-démocrate.

Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur se réjouit du fait que, lors du débat sur le projet de loi sur l'école, le Sénat se soit très largement opposé aux « établissements publics des savoirs fondamentaux » qui étaient refusés par toute la communauté éducative. Ils instauraient en effet une tutelle de fait des principaux de collèges sur les directeurs et les professeurs des écoles primaires. L’article 6 du projet de loi est supprimé. On peut espérer qu’il ne resurgira pas lors de la commission mixte paritaire, ou après celle-ci à l’Assemblée Nationale. Nous serons vigilants à cet égard.

Lors du débat, Jean-Pierre Sueur a cité Charles Péguy et plus précisément son livre L’Argent, paru en 1913.

>> Lire son intervention en séance publique

Suite aux réponses qui lui ont été apportées aux deux questions précédentes sur ce sujet et qui font état d’une non application de la loi sur les contrats obsèques dans 66,9 % des cas, Jean-Pierre Sueur a interpellé le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire.

>> Lire la question écrite

C’est avec tristesse que j’ai appris le décès de Blanche Leduc. Blanche était une figure du quartier des Groues, à Orléans, dont elle connaissait toutes les familles. En dépit des épreuves qu’elle avait connues, elle était toujours présente, disponible, dévouée, généreuse. Elle s’est toujours investie pour son quartier, pour le « Lavoir », pour les fêtes, qu’elle était si heureuse d’organiser. Comme à bien d’autres, elle m’envoyait très fidèlement des signes d’amitié. Merci Blanche !

Jean-Pierre Sueur
Ancien maire d’Orléans

 

L’enjeu de l’élection du 26 mai est essentiel. On voit bien que c’est le projet européen, l’espérance européenne, l’idéal européen qui sont en cause.

Rien ne serait pire que de constater une grande progression dans nombre de pays des formations nationalistes, anti-européennes, voire xénophobes.

Il faut, au contraire, conforter l’Europe qui permettra de défendre des valeurs qui nous sont chères dans un monde dominé par des puissances continentales dont les dirigeants ne les partagent pas – c’est le moins que l’on puisse dire.

Dans ce contexte, je récuse le discours qui tend à nous faire croire qu’il n’y aurait que deux solutions : le refus de l’Europe avec Marine Le Pen et le choix de l’Europe avec la liste soutenue par Emmanuel Macron.

Non. Il y a un vrai pluralisme parmi ceux qui croient en l’Europe. C’est la vérité. Et c’est heureux ! Et, masquer ce pluralisme, c’est dénaturer le choix qui s’offre aux Français.

J’ai déploré la dispersion des listes, notamment à gauche.

Le Parti Socialiste s’est efforcé de rassembler. La liste qu’il présente avec Place Publique, Nouvelle Donne et le PRG a un grand mérite. Elle est clairement orientée vers une Europe sociale. Elle décline cette orientation (comme on peut le lire dans son programme) en de multiples propositions concrètes.

Elle ne néglige pas l’écologie, ni les questions liées au climat. Au contraire. Mais elle refuse de les opposer à l’urgence sociale.

Il faut une Europe sociale pour éviter les injustices et les scandales liés aux « travailleurs détachés », pour éviter le « dumping social » et des concurrences délétères pour les droits sociaux.

Il faut aller vers une Europe sociale, mais aussi fiscale, mais aussi une Europe de l’emploi, et une Europe de la jeunesse : le programme Erasmus est un succès, allons plus loin !

Et il faut une Europe des normes, y compris environnementales. Comment comprendre que des légumes et des fruits produits dans des pays proches avec des pesticides interdits en France soient vendus dans nos hypermarchés ?

Tout cela est clairement dit, énoncé, défendu dans le programme de la liste « Envie d’Europe ».

C’est pourquoi, avec Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve, je lui apporte tout mon soutien.

Jean-Pierre Sueur

 

>> Voir le programme intégral de la liste "Envie d'Europe"

Le Sénat a adopté le 7 mai une proposition de résolution présentée par Franck Montaugé et Jean-Pierre Sueur renforçant le contrôle de l’application des lois. Elle prévoit que le rapporteur d’un projet ou d’une proposition de loi sera chargé de suivre son application et d’en rendre compte devant la commission compétente du Sénat.

Il s’agit, par un tel contrôle dans la durée, de mettre fin aux délais excessifs que l’on constate encore trop souvent entre le vote d’un texte de loi et la publication des décrets, ce qui a pour conséquence de différer de plusieurs mois ou de plusieurs années l’application d’un texte de loi pourtant voté par le Parlement et promulgué.

Lire :

>> L’intervention de Jean-Pierre Sueur dans le débat

>> Le texte de la proposition de résolution adoptée

Avec d’autres parlementaires, Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès du Premier ministre, Edouard Philippe, au sujet des retards du programme européen de Liaison entre les actions de développement de l’économie rurale (LEADER) et son impact sur la consommation des crédits du Fonds européen pour le développement rural (FEADER).

Le Premier ministre a répondu aux parlementaires.

>> Lire la réponse d’Edouard Philippe

>> Lire la lettre adressée au Premier ministre

Editorial du numéro 31 (mai 2019) de La Lettre de Jean-Pierre Sueur
 
Puisque le projet de réforme constitutionnelle revient à l’ordre du jour, je me permettrai, ici, trois remarques, sans prétendre – tant s’en faut – épuiser ce sujet difficile.
Bien qu’on s’y réclame volontiers de Montesquieu, notre pays ne met pas toujours en pratique – et c’est un euphémisme – la nécessaire séparation des pouvoirs entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. J’ai pu le constater, le dire et le redire à propos d’une récente commission d’enquête. Il m’apparaît donc que toute réforme constitutionnelle devrait renforcer la séparation – et l’équilibre – des pouvoirs. Chacun sait que la Cinquième République se caractérise par un déséquilibre entre les prérogatives de l’exécutif et du législatif. Une future réforme devrait – à mon sens – à tout le moins réduire ce déséquilibre en renforçant les prérogatives du Parlement.
Il y a depuis plusieurs années – me semble-t-il – un assez large accord sur trois mesures. D’abord la suppression de la Cour de justice de la République. Il n’est pas justifié en effet que des politiques soient jugés pour des actes commis dans l’exercice de leur fonction par un tribunal constitué majoritairement de politiques. En second lieu, la réforme du Conseil supérieur de la magistrature qui fonderait enfin l’indépendance du parquet pour ce qui est des nominations et procédures disciplinaires. Cela éviterait que la France se fasse régulièrement sanctionner par la Cour européenne des droits de l’Homme qui considère que l’indépendance des magistrats du parquet français est entachée par leur mode de nomination. En troisième lieu, la réforme du Conseil constitutionnel. La présence en son sein des anciens présidents de la République – qui avait été décidée afin que Vincent Auriol et René Coty perçoivent une retraite – n’a plus aucune justification. Elle engendre de surcroît, depuis la création des questions prioritaires de constitutionnalité, des conflits d’intérêt. Puisque, sur ces trois points, il est possible d’obtenir la majorité requise, pourquoi ne pas les soumettre en priorité au Congrès ?
Y a-t-il trop de parlementaires ? Soyons clairs, les chiffres de 577 députés et de 348 sénateurs ne sont pas, pour moi, immuables. Mais je m’interroge sur les conséquences d’un double mouvement qui réduirait très sensiblement le nombre de parlementaires et introduirait une part importante de proportionnelle à l’Assemblée Nationale. La proportionnelle a assurément l’avantage de mieux représenter les différents courants politiques. Mais la proportionnelle nationale a pour effet d’accroître le poids des instances nationales des partis. Les députés ainsi élus n’ont pas d’attache avec un territoire. Toute autre était la logique de la proportionnelle départementale que nous avons connue entre 1986 et 1988 qui maintenait l’ancrage des députés sur le terrain – celui d’un département. Or, il faut craindre que l’effet conjugué des deux mesures précitées soit de réduire le rapport de proximité entre les parlementaires et les habitants. Ainsi en serait-il s’il n’y avait plus qu’un sénateur et un – ou deux – députés dans nombre de départements – et cela à l’heure où l’on insiste tant sur la nécessaire proximité.
De tout cela, et du reste, nous aurons l’occasion de reparler. Car je suis, et reste, à votre disposition pour dialoguer sur ces questions essentielles pour l’avenir de notre République.
Jean-Pierre Sueur

Échaudés par les effets négatifs de la privatisation des autoroutes, 248 parlementaires  de toutes tendances - dont je suis - ont lancé une procédure de « référendum partagé », prévue par la Constitution, pour permettre une consultation des Français sur la privatisation d’Aéroports de Paris, qui leur apparaît néfaste, inutile et purement idéologique, comme l’a encore montré récemment l’épisode de la vente de l’aéroport de Toulouse.

Je me réjouis de la décision du Conseil constitutionnel, qui vient de valider cette procédure.

Il revient maintenant au ministère de l’Intérieur de lancer le dispositif qui doit permettre à 4,8 millions d’électrices et d’électeurs de soutenir notre initiative.

Nous serons vigilants quant à la totale transparence et efficacité de ce dispositif.

Jean-Pierre Sueur

Nous publions ci-dessous le compte-rendu intégral du colloque sur les « biens mal acquis » et « la restitution des avoirs issus de la corruption internationale aux populations spoliées » qui a été organisé au Sénat le 22 mars par Transparency International France et qui a été introduit par Jean-Pierre Sueur.

>> Lire les actes

 

Je me réjouis sincèrement que TOUTES les villes jumelles d’Orléans aient été invitées cette année aux fêtes de Jeanne d’Arc. En effet, depuis 2001, seule une ville, voire deux ou trois étaient invitées. Et j’ai durant toutes ces années reçu des témoignages de nos amis des villes jumelles qui regrettaient de ne pas être conviés. En effet, elles l’ont toutes été chaque année, depuis la signature des différents jumelages, jusqu’en 2000. Et cela représentait toujours pour ces amis du monde entier – maires, élus, responsables des jumelages ou d’associations – un grand moment !

C’est aussi – j’en suis persuadé – important pour le rayonnement de notre ville, indissociable de la figure de Jeanne d’Arc. C’est pourquoi je salue ce retour à notre tradition d’accueil. Et je forme le vœu que toutes nos villes jumelles soient désormais invitées chaque année pour partager nos fêtes johanniques.

Lors de la cérémonie de la « remise de l’épée », à Saint-Pierre-le-Puellier, Jacques Blaquart, évêque d’Orléans, a justement rappelé que l’année 1920 – nous fêterons son centenaire l’an prochain – a été marquée, non seulement par la canonisation de Jeanne d’Arc (il fallut près de cinq siècles pour que l’Église le décidât !), mais aussi par l’adoption par le Parlement d’une loi instituant la fête de Jeanne d’Arc comme fête nationale. Et Bénédicte Baranger, présidente de l’association Orléans Jeanne d’Arc, rappela le célèbre discours prononcé par Maurice Barrès en cette occasion :

« Il n’y a pas un Français, quelle que soit son opinion religieuse, politique ou philosophique, dont Jeanne d’Arc ne satisfasse les vénérations profondes. Chacun de nous peut personnifier son idéal. Etes-vous catholique ? C’est une martyre et une sainte que l’Église vient de mettre sur les autels. Etes-vous royaliste ? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint-Louis par le sacrement gallican de Reims. Rejetez-vous le surnaturel ? Jamais personne ne fut aussi réaliste que cette mystique : elle est pratique, frondeuse et goguenarde, comme le soldat de toutes les épopées ; elle a ses lèvres toutes fleuries de ces adages rustiques qui sont la sagesse de nos paysans ; elle incarne le bon sens français. Pour les républicains, c’est l’enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies, et les révolutionnaires eux-mêmes, en 1793, décorèrent de son surnom, « la bergère », le canon fondu avec le métal de la statue d’Orléans. Enfin, les socialistes ne peuvent pas oublier qu’elle disait : "Les pauvres gens venaient à moi volontiers parce que je ne leur faisais pas de déplaisir", et encore : "J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux". »

J’ajouterai que dès le 16 mars 1894, le sénateur Joseph Fabre déclarait au Sénat : « Jeanne d’Arc n’appartient pas à un parti. Elle appartient à la France. »

Jean-Pierre Sueur

Lire mes articles à ce sujet publiés en mai 2014 sur « Jeanne d’Arc et la loi de 1920 »

>> Première partie : le débat de 1894 au Sénat

>> Deuxième partie : le vote à l'Assemblée Nationale

Jean-Pierre Sueur a posé au ministre de l’Intérieur, à la demande de l’Association des maires du Loiret, une question écrite relative au fait de savoir si les policiers municipaux peuvent percevoir les droits de place. Christophe Castaner a répondu à Jean-Pierre Sueur.

>> Lire la question écrite et la réponse

J’ai eu le plaisir de participer avec le maire de Vennecy, Roger Deslandes, à un très riche débat avec les élèves de la classe de CM2 de l’école Jacques-Yves-Cousteau et leur professeure, Myriam Kerzerho. Ce débat a porté sur la proposition de loi que ses élèves ont préparée dans le cadre du concours national qui permet à des classes dans toute la France de présenter une proposition de loi. Celle-ci portait sur « Le bon usage du numérique ». On le lira ci-dessous. Je salue ce bel exercice, très motivant, d’instruction civique !

JPS

>> Lire la proposition de loi

J’ai eu la chance de pouvoir aller à l’ultime séance au cours de laquelle étaient projetés au cinéma Saint-André-des-Arts à Paris le moyen métrage de Gaël Lépingle, Une jolie vallée et son court métrage, La nuit tombée.

Ce fut un enchantement. La jolie vallée nous montre le « Chœur des Sittelles » évoluant dans son village de Burlats, près de Castres et nous offre une comédie musicale inspirée des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas sur une musique de Julien Joubert. Comme l’écrit Télérama dans l’article dont on retrouvera le lien ci-dessous, c’est « drôle, vif, léger. » On pense, bien sûr, à Jacques Demy. Mais Gaël Lépingle apporte sa touche personnelle : une belle poésie de la vie quotidienne, l’art dans la vie.

Le court-métrage La nuit tombée, plus énigmatique et mélancolique, nous offre des images d’Orléans tellement belles et si peu convenues qu’elles sont, pour moi, irrésistibles… Je conclus en reprenant le texte de Télérama : « Messieurs les distributeurs, un effort de curiosité s’impose… »

JPS

Lire :

Après de nombreux mois de travail en lien avec « Transparency International France », Jean-Pierre Sueur a pu faire adopter par le Sénat, à la quasi-unanimité, sa proposition de loi relative à la restitution des « avoirs issus de la corruption transnationale. »

Selon la Banque mondiale, la corruption transnationale ferait perdre chaque année aux pays en développement entre 20 et 40 milliards de dollars, soit 20 à 40 % de l’aide annuelle au développement.

La proposition de loi de Jean-Pierre Sueur crée un fond qui sera alimenté par le produit de la confiscation des « biens mal acquis » par des oligarques qui « pillent » ainsi les ressources des pays pauvres. Alors que ces sommes sont aujourd’hui intégrées dans le budget de l’État, l’objectif est désormais qu’elles reviennent aux populations spoliées.

Cette proposition de loi répond au vœu du tribunal correctionnel de Paris, qui a condamné en 2017 le vice-président de la Guinée équatoriale pour faits de corruption et a considéré en cette occasion que « le régime français des peines de confiscation devrait être amené à évoluer en vue de l’adoption d’un cadre adapté à la restitution des avoirs illicites. »

Jean-Pierre Sueur a insisté sur l’importance que revêt l’adoption de ce texte en première lecture par le Sénat avant la prochaine réunion du G7 sous présidence française qui sera notamment consacré à la corruption internationale.

>> Le texte intégral de l'intervention de Jean-Pierre Sueur

>> Le compte-rendu du débat en séance publique

 

Dans la presse

>> Le Monde, 10 mai 2019

>> La République du Centre (et tous les titres du groupe Centre-France), 9 mai 2019

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