Dans notre département du Loiret, le score des six candidats soutenus par le Parti Socialiste est supérieur à celui obtenu par François Hollande au premier tour de l'élection présidentielle. Il n'y a aucune exception. C'est dire que, dans le Loiret comme dans toute la France, on constate une progression qui est le signe que les changements - tant sur le fond que sur la forme - qui ont déjà été mis en œuvre par le président de la République, François Hollande, et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sont appréciés par nos concitoyens.
Il est bien que le risque de cohabitation soit d'ores et déjà écarté. Cela aurait instauré l'impuissance et la contradiction permanentes au moment où la France a besoin de clarté et de solidité pour peser de tout son poids aux plans européen et international.
Il est essentiel que nos concitoyens aient réitéré leur approbation pour le programme de réformes dans la justice présenté par François Hollande. En face, on a brandi l'épouvantail de la hausse fiscale. Mais ce fut sans effet. Ce que nous voulons, ce sont des impôts plus justes et plus efficaces. Plus justes parce que les cadeaux faits ces dernières années aux Français les plus fortunés ont été scandaleux en cette période de crise et de difficultés pour beaucoup. Plus efficaces parce que, pour ne prendre que cet exemple, la fiscalité sur les entreprises doit être revue afin de favoriser l'investissement et l'emploi plutôt que la rente.
Mais revenons au Loiret. Tous les observateurs ont noté la forte progression, partout, des candidats du Parti Socialiste ou soutenus par lui. Cette progression, il faut qu'elle se traduise dimanche prochain par de nouveaux députés de gauche. J'ai eu l'honneur d'être député du Loiret de 1981 à 1991. Jean-Claude Portheault, Jean-Pierre Lapaire et Claude Bourdin l'ont également été. Et puis, nous avons connu une longue, beaucoup trop longue, interruption de 1993 jusqu'à aujourd'hui. Il est temps, il est grand temps, il est plus que temps de clore cette parenthèse ! Il faut la clore dimanche prochain ! Je l'ai souvent dit : il n'est pas bon pour notre département d'avoir une représentation parlementaire aussi déséquilibrée, puisqu'aujourd'hui sur huit parlementaires (cinq députés et trois sénateurs), un seul est de gauche ! Dimanche, il y aura six députés au lieu de cinq, donc neuf parlementaires. Je souhaite de tout cœur que nous ayons des députés de gauche. Ce serait justice, car cela traduirait en sièges les résultats du premier tour. Ce serait efficace, car il sera bénéfique pour notre département d'être bien présent et représenté dans la future majorité de l 'Assemblée Nationale.
J'appelle donc très chaleureusement les électeurs du Loiret à voter au second tour, dimanche prochain pour Carole Canette, Christophe Chaillou, Valérie Corre, Philippe Froment, Jalila Gaboret, candidats présentés par le Parti Socialiste, et pour Jean-Philippe Grand, candidat d'Europe Écologie Les Verts, soutenu par le Parti Socialiste, qui portent désormais les espoirs de toute la gauche. Ces trois femmes et ces trois hommes sont les candidats du changement. Ils méritent votre confiance !
Jean-Pierre Sueur
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Pour les élections législatives de dimanche prochain, Christophe Chaillou, Valérie Corre, Philippe Froment et Jalila Gaboret, candidats présentés par le Parti socialiste dans notre département du Loiret ainsi qu’à Jean-Philippe Grand, candidat d’Europe Ecologie Les Verts soutenu par le Parti socialiste.
Trois arguments justifient ce choix.
D’abord, le fond. Ces candidats soutiennent un projet qui est aussi celui du président de la République, François Hollande, du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault et des membres du gouvernement. C’est un projet de justice. Et un projet de réformes dans la justice. Il ne fait pas de doute que de profondes réformes sont indispensables pour notre pays, qu’il s’agisse du nécessaire soutien à la création d’emploi, à la création et au développement des entreprises, qu’il s’agisse de la fiscalité, de l’éducation, qu’il s’agisse de redynamiser les territoires ruraux et de lutter contre la désertification médicale. Mais ces réformes ne seront acceptées que si elles sont pertinentes, élaborées et précisées lors de vrais débats au Parlement et surtout si elles sont justes. Telle est la volonté qui anime, je le sais, les six candidats que j’ai cités.
En second lieu, l’équilibre. C’est un mot qu’on entend souvent dans le Loiret, où on ne cesse de nous dire que notre département est un « terre d’équilibre ». C’est une vertu dont nous pouvons nous enorgueillir en effet… sauf sur le plan politique ! Il y a aujourd’hui huit parlementaires dans le Loiret : cinq députés et trois sénateurs. Sept sont de droite… et un seul de gauche, le signataire de ces lignes. Nous avons donc aujourd’hui sept parlementaires dans l’opposition… et un seul dans la majorité ! Je pense sincèrement qu’une représentation parlementaire plus équilibrée (et même beaucoup plus équilibrée !) - comme ce fut le cas entre 1981 et 1993 –, serait un atout pour notre département.
Mon troisième argument tient à la cohérence. François Hollande est président de la République. Chacun peut constater qu’il exerce sa fonction avec un grand sens de l’intérêt général. Sa simplicité fonde son autorité. Quelles que soient les opinions des uns et des autres, chacun peut mesurer combien le choix de cinq années de cohabitation porterait préjudice à notre pays. Imagine-t-on des instances européennes et internationales, appelées à prendre des décisions difficiles en ces temps de crise, au sein desquelles la France serait représentée, cinq années durant, par un président de la République qui dirait une chose et un Premier ministre qui dirait le contraire ?
La cohérence suppose que le président de la République et le gouvernement puissent s’appuyer sur une majorité solide. Je précise qu’une majorité solide n’est pas une majorité « godillot » suivant aveuglément le pouvoir exécutif. Non, la modernisation des institutions suppose que les parlementaires exercent pleinement les missions qui sont les leurs. La solidarité n’est pas le suivisme ni le conformisme. Mais il faut assurément une cohérence d’ensemble pour aller de l’avant et répondre aux grands défis qui sont devant nous.
Jean-Pierre Sueur
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.La décision du Tribunal est d’une grande clarté puisqu’il écrit : « Les comportements fautifs de la société Aurelius constituent une dérive financière contraire à la conception même de l’entreprise et au respect des salariés qui la composent (…). L’asséchement de la trésorerie (…) a contribué directement à maintenir la société et ses deux filiales dans une situation financière chaotique. »
Même si la procédure judiciaire n’est pas terminée, ce jugement est une réelle victoire pour les salariés qui peuvent espérer être dédommagés du lourd préjudice qu’ils ont subi.
C’est une victoire amère toutefois. Car une entreprise a disparu avec ses emplois. Et une fois encore, la loi de la finance et du profit l’a emporté sur les intérêts légitimes de l’entreprise et de ses salariés.
Jean-Pierre Sueur
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.Une interview de Jean-Pierre Sueur
L’un des objectifs de la loi de 19 décembre 2008 votée à l’initiative de Jean-Pierre sueur était d’instaurer des diplômes nationaux qui seraient exigés pour l’exercice de différentes professions relevant du domaine funéraire. Cet objectif est enfin devenu une réalité avec la parution d’un décret et d’un arrêté.
Jean-Pierre Sueur a accordé à la revue Résonances une interview à paraître dans le prochain numéro
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