Notre admiration est sans borne pour le peuple ukrainien qui lutte et résiste de toutes ses forces contre l’agression criminelle de Poutine qui s’abat sur lui et suscite l’indignation dans le monde entier.
Notre solidarité doit être totale. Et nous devons soutenir tout ce qui est fait aujourd’hui par ceux qui en ont la responsabilité, au plus haut niveau de l’État, comme aux plans européen et mondial, pour apporter aide et assistance à l’Ukraine et œuvrer pour des cessez-le-feu et pour la paix.
Certains concluent de ces événements tragiques que la campagne électorale pour l’élection présidentielle n’a plus de sens, que les jeux sont faits, qu’elle doit être reléguée au second plan.
Je tiens à dire mon total désaccord avec ces points de vue. Les conditions sont, bien sûr, particulières. Mais elles n’empêchent nullement qu’un vrai débat démocratique ait lieu dans notre pays. Et comme les conditions sont particulières, je plaide pour que, dans ce débat, les candidats nous épargnent les polémiques inutiles, les dérapages, les insultes et les « noms d’oiseaux », mais qu’ils se consacrent à l’essentiel, c’est-à-dire les vrais enjeux pour la France et l’Europe.
C’est justement parce que nous voyons les horreurs auxquelles conduit le pouvoir dictatorial qu’il est d’autant plus nécessaire de faire vivre ce bien si précieux qu’est la démocratie.
Jean-Pierre Sueur