Le site de Jean-Pierre Sueur
Membre honoraire du Parlement, ancien ministre.

Jean-Pierre Sueur - Sénateur du Loiret à Orléans
Au moment de présenter mes vœux, au seuil de cette année 2023, j’aimerais tellement souhaiter que cette année soit une année de paix.
Mais la guerre, toujours, revient comme si elle était une constante de l’histoire de l’humanité. Quelle folie, pourtant, que de détruire tant de vies pour quels objectifs… et de contraindre des peuples à une juste résistance. Ainsi en est-il du peuple d’Ukraine qui risque, de surcroît, de vivre cet hiver dans des conditions sans rapport avec les restrictions que nous subirons peut-être.
Je pense aussi à toutes les victimes de l'intégrisme et du fanatisme, aux femmes martyrisées en Iran ou interdites de tout – et même d’université – en Afghanistan.
Et la liste des oppressions serait longue.
Je pense encore à ces peuples privés de démocratie – la Chine pour ne prendre qu’un exemple – où la dictature en place, qu’on l’appelle ainsi ou autrement, porte chaque jour atteinte aux droits fondamentaux des êtres humains et prend de surcroit, par rapport à l’épidémie en cours, des décisions erratiques.
Là encore, la liste des atteintes aux libertés de par le monde serait longue.
Alors, en ce début d’année, je plaiderai simplement, mais fortement, pour la République.
Les républiques – et notamment la nôtre – ne sont pas en tout point exemplaires, loin s’en faut.
Mais elles reposent sur ces valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité, de respect, partout et toujours de tous les droits de tous les êtres humains, sans lesquelles les femmes et les hommes ne peuvent pas être respectés, sans lesquelles ils n’ont pas toutes et tous les droits à l’émancipation, à la formation, au travail, à la santé, à la culture – j’arrête là une liste qui, elle aussi, pourrait être plus longue.
Mais cette République dont nous avons hérité présente des faiblesses, des défauts, des contradictions, des aberrations.
Elle est donc, toujours, un chantier.
Ainsi, à l’heure où la crise de l’énergie crée de réels problèmes pour les familles, les communes, les entreprises, grandes et petites, on ne comprendrait pas que l’heure ne soit pas à la solidarité et que les superprofits dus précisément à la crise ne soient pas mis à contribution.
Ainsi, plutôt que d’exacerber les problèmes, et de faire constamment – comme le font certains – de l’immigration un fléau, on ne comprendrait pas que l’on ne mette pas en place une politique plus humaine, reposant sur des règles claires, favorisant l’intégration et permettant enfin – il n’est pas vrai que les moyens n’existeraient pas – d’éviter que la Méditerranée ou la mer du Nord deviennent des cimetières à ciel ouvert.
Ainsi, quel que soit le contexte politique, on ne comprendrait pas que le si nécessaire débat démocratique se perde en invectives, en injures, en procès indus et en médiocres récupérations médiatiques.
Sur ces points, et d’autres, je souhaite de tout cœur que l’année 2023 soit marquée par de vrais progrès.
À toutes les habitantes et à tous les habitants du cher département du Loiret que j’ai l’honneur de représenter au Sénat, et particulièrement à ceux qui souffrent de la maladie, de la précarité et des conditions de vie difficiles, je présente mes vœux chaleureux et sincères de bonne année 2023.
Jean-Pierre Sueur