La fête de la Saint-Fiacre à Orléans, le comice agricole de Chatillon-Coligny, la foire aux bestiaux de Sully-sur-Loire furent trois manifestations pleinement réussies qui, en quatre jours, mirent en valeur la vitalité de l'agriculture du Loiret, dans toutes ses composantes.
Cela m'a donné l'occasion de revenir lors de mon intervention à Chatillon-Coligny sur plusieurs questions et plusieurs défis essentiels.
  • D'abord l'eau. Il ne peut pas y avoir d'agriculture sans eau ni sans irrigation. J'ai rappelé que les Égyptiens, les Mésopotamiens et les Romains avaient déjà inventé nombre de dispositifs (aqueducs, retenues, citernes) pour conserver l'eau quand elle était abondante afin qu'on puisse s'en servir dans les temps de pénurie. C'est un défi auquel nous devons encore faire face aujourd'hui. Les modalités concrètes doivent être discutées, donner lieu à de vrais dialogues. Mais on ne peut pas ne pas traiter la question de l'accès à l'eau en toute saison.
  • Les règles relatives aux intrants et aux produits phytosanitaires doivent être les mêmes dans tous les pays d'Europe. Il n'est pas acceptable de trouver dans nos supermarchés des fruits et légumes venant de pays d'Europe où ils ont été traités par des produits interdits en France. Plus que jamais, l'Europe doit être, à cet égard, une puissance publique qui fait respecter les règles qu'elle édicte.
  • Il faut cesser d'importer aussi massivement depuis l'Amérique du Sud les aliments du bétail et pour cela il faut les produire en France et aider fortement ceux qui s'y emploient plutôt que de les critiquer ou de leur mettre des bâtons dans les roues…