Jean-Pierre Sueur est intervenu à de nombreuses reprises au Sénat dans le débat sur le projet de loi organique relatif au nouvel article 61-1 de la Constitution, qui permet à tout justiciable de saisir le Conseil Constitutionnel pour vérifier la conformité aux droits et libertés constitutionnellement garantis de l’ensemble des lois promulguées.
Jean-Pierre Sueur a indiqué d’emblée que son groupe et lui-même voteraient pour ce projet de loi. En effet, l’instauration de ce nouveau droit donné à tous les justiciables – et qui est reconnu depuis longtemps dans de nombreux pays d’Europe – était demandée depuis longtemps par Robert Badinter. Le Gouvernement de Michel Rocard avait déposé un projet de loi en ce sens qui s’était - alors - heurté au refus de principe du Sénat.
Il a regretté certaines dispositions du projet de loi organique. Ainsi, des « filtres » très lourds sont prévus - la juridiction saisie, mais aussi la Cour de Cassation ou le Conseil d’État – avant que la requête soit transmise au Conseil Constitutionnel ; le juge ne peut pas procéder à une saisine d’office de celui-ci, directement ou indirectement ; il n’est pas prévu que 60 députés ou sénateurs puissent faire valoir leur point de vue, comme c’est le cas depuis 1974 pour la simple saisine du Conseil Constitutionnel.
Il a enfin redit le désaccord de son groupe avec les modalités de désignation des membres du Conseil Constitutionnel aujourd’hui en vigueur.
Tout en soulignant ces limites, Jean-Pierre Sueur a apporté son soutien à cette incontestable avancée du droit pour les justiciables, et donc pour les citoyens de ce pays.
>> La vidéo du point de Jean-Pierre Sueur diffusé sur Public-Sénat
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