En vingt ou trente ans, nous avons assisté au renouveau des orgues dans le Loiret. On ne compte plus les restaurations ou les créations d’orgues dans notre département, la dernière en date étant celle d’Amilly où nous avons pu assister ce samedi 14 novembre au premier concert donné sur le nouvel instrument de haute qualité dont cette ville vient de se doter, après dix ans d’études, de travaux et de recherches de financements – puisqu’ici comme ailleurs une souscription est venue compléter les financements de l’Etat et des collectivités locales. N’oublions pas que le Loiret compte sur son territoire l’un des plus anciens orgues de France, celui de Lorris. Les instruments ne manquent pas qui permettraient de compléter la collection des trois premiers disques consacrés aux « Orgues du Loiret » et que l’on doit principalement à François-Henri Houbart. L’orgue, on le sait, est un orchestre entier. C’est l’apothéose et l’intimité, c’est l’éclat et le charme, c’est la musique vibrante qui, « entre fureur et mystère » - pour rependre les mots de René Char – parle à l’âme.
Jean-Pierre Sueur