Logo COP 21 Paris 2015« Historique ! » Le mot a été repris par d’innombrables médias dans le monde entier.
Et c’est vrai que cela fut un moment extraordinaire que celui que nous avons vécu samedi soir : les représentants de 195 États du monde rassemblés, applaudissant un accord que l’on peut qualifier, à juste titre, d’universel. À ceux qui font la fine bouche, je demande de réfléchir à ce qu’aurait été un échec, et à ce qu’ils auraient dit.
Un texte signé par 195 pays – dont les situations sont si différentes – est forcément un compromis. Mais c’est un compromis qui compte de vrais engagements, fixe des étapes, montre le chemin, ouvre des perspectives.
C’est un compromis positif et porteur.
Je tiens à saluer tout particulièrement l’action de François Hollande, Laurent Fabius, Ségolène Royal et de tous les acteurs de la diplomatie française.
Il ne faut pas croire qu’un tel accord se fait en treize jours ou en trois nuits. Il a été longuement préparé. N’oublions pas que durant dix-huit mois, François Hollande a parcouru le monde pour préparer cet accord.
Cet accord, il est aussi le fruit d’une très intense activité diplomatique, menée sous la conduite du président de la République et du ministre des affaires étrangères.
La France peut se prévaloir de l’un des plus importants réseaux diplomatiques du monde.
Elle a aussi la faculté de pouvoir parler avec tous les États, d’être écoutée et respectée de tous.
C’est ainsi qu’elle a patiemment tissé cet accord. C’est un légitime motif de fierté.
Le plus beau compliment est peut-être celui décerné par le commissaire européen au climat qui a déclaré : « Un mois après les attentats, la France a réuni le monde. »


Jean-Pierre Sueur