Loiret

  • Mag'Centre, 30 mai 2023

     
  • Francis Oliver fut maire de Boigny-sur-Bionne de 1977 à 2008.

    J’ai toujours été frappé par son sens de l’écoute, sa capacité à dessiner l’avenir de sa commune avec ses concitoyens, à coopérer constamment avec eux. Et j’ai pu mesurer combien il mettait en œuvre ce sens de la coopération avec ses collègues maires – dont j’étais.

    Progressiste il l’était – et le reste ! – autant pour les idées qu’il défend que par la démarche coopérative avec laquelle il les met en œuvre.

    La lecture du livre qu’il vient de publier « Ma maison Freinet. Enseignants au quotidien, 1960-1980, récit de vie » m’a permis de découvrir tout un pan de la vie de Francis que je connaissais mal. J’en avais juste entendu parler. Il s’agit de sa vie d’enseignant de l’école primaire qui a découvert, puis a été profondément attaché aux méthodes pédagogiques de Célestin Freinet.

    Freinet voulait que les enfants participent pleinement à l’œuvre d’enseignement. Il ne s’agissait en aucun cas de nier le savoir et la connaissance au profit d’un « pédagogisme » – mais, tout au contraire, de favoriser l’accès au savoir et à la connaissance en faisant pleinement participer les élèves au processus d’apprentissage. L’élève devenait un « coopérateur ». Et j’ai compris pourquoi ce sens de la « coopération » était une préoccupation constante du maire que Francis était devenu…

    Avec son épouse Michelle, Francis fut l’un des promoteurs du « mouvement Freinet » dans le Loiret, au sein de son école de Saint-Jean-de-Braye. Il raconte comment, peu à peu, des collègues du département le rejoignirent puis se regroupèrent, combien ils avaient le souci du partage des expériences et des bonnes pratiques… et nous présente l’itinéraire qui l’a conduit à exercer des responsabilités nationales au sein du mouvement.

    J’ajoute que ce livre est lui-même puissamment « participatif ». Pour l’écrire, Francis Oliver a sollicité – comme il l’explique dans le dernier chapitre « Comment j’ai écrit ce livre » – les membres du groupe Freinet du Loiret, ses anciens collègues et ses anciens élèves – si bien que c‘est un livre à plusieurs voix qu’il nous offre : une polyphonie.

    « Polyphonie », c’est justement le mot qu’emploie Francine Best dans la préface de l’ouvrage. Elle y met l’accent sur un autre aspect très attachant et émouvant du livre. Je la cite : « Francis Oliver est aussi le témoin de cette page douloureuse et tragique de l’histoire que fut la guerre d’Algérie, dont la fin fut synonyme de déchirement pour les "Pieds noirs" contraints d’abandonner leur terre natale. Discrètement, il décrit sa douleur de devoir quitter le pays auquel il était si attaché et indique en quelques mots la proximité, la vie partagée des Français d’Algérie […] avec les Algériens, Arabes et Kabyles. »Francis Oliver évoque les espoirs suscités par Mendès-France, les écrits de Camus et aussi les assassinats de Mouloud Feraoun et de Max Marchand.

    Je laisserai le dernier mot à Francine Best qui écrit également dans sa préface : « Un point commun entre Freinet et Oliver : c’est par respect des enfants, dans la volonté de leur donner toutes les armes possibles pour grandir et vivre, s’exprimer librement, construire un monde juste et en paix que l’un et l’autre blessés […] au plus profond d’eux-mêmes par des guerres très différentes certes, mais aussi angoissantes et inoubliables que l’un et l’autre décident de changer de pédagogie, de transformer radicalement leur relation éducative aux enfants. »

    Jean-Pierre Sueur

    • Ce livre peut être acheté dans les librairies « Les Temps Modernes » à Orléans, « Le Chat qui dort » à Beaugency », « Volte Page » à Olivet, ou commandé à Francis Oliver, 14 rue du Moulin à vent, 45760 BOIGNY-SUR-BIONNE (joindre un chèque de 12 € - frais de port offerts).

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  • Je tiens à saluer le livre que Claude Bourdin nous propose, qui retrace son itinéraire d’artiste et nous invite à suivre, de tableau en tableau, le rapport singulier qui est le sien avec les êtres, les paysages et le monde.

    On le sait, Claude Bourdin fut longtemps maire de Beaugency et conseil départemental de son canton. Mais avant même d’être élu, il était déjà un peintre talentueux… et cette passion pour la peinture lui est revenue – comme les résurgences de la Loire – alors qu’il a achevé ses mandats.

    Entre temps, il n’a cessé d’être un artiste, donnant à l’art et au respect ainsi qu’au renouveau du patrimoine une place essentielle dans l’exercice de son activité de maire.

    Il est vrai que Beaugency est une ville fabuleuse. Il n’est pas étonnant qu’elle attire autant les écrivains, les philosophes et les artistes. C’est une ville qui est penchée vers la Loire, indolente ou violente – c’est selon. Mais la pente qui mène à la Loire compte nombre de hauts monuments de pierre dont la verticalité compose avec la cité et son fleuve des harmonies changeantes qui ont – bien sûr – fasciné Claude Bourdin, comme elles fascinent tout visiteur. Si bien qu’il saisit au bout de son pinceau la géométrie de la cité et les courbes naturelles du fleuve – il « habite la Loire », écrit Olivier Rigaud –, et que là, à Beaugency, comme en tous lieux magiques du Val de Loire, comme à Saint-Benoît-sur-Loire, la culture et la nature s’unissent pour constituer un paysage sublimement harmonieux, réponse, oui, réponse, et forte réponse, à tous ceux qui professent que l’œuvre de l’homme se traduit inéluctablement par une destruction de la nature et de la beauté. Le contraire peut être vrai, comme le montre le miracle de Beaugency – et de son pont riche d’histoire et lourd de poésie devant lequel il nous arrive de rêver inlassablement.

    Avec Beaugency et la Loire, Claude Bourdin a un autre sujet de prédilection : les femmes – ou plutôt la femme qui est, écrit-il, « beauté, paix, sérénité » et dont il inscrit fréquemment la silhouette « lovée » dans une « bulle ovoïde. » J’ai toujours aimé – depuis si longtemps – ce tableau cent fois refait, avec de nouvelles touches de lumière et de couleur, des positions changeantes, mais témoignant d’une absolue permanence du sentiment.

    Telles qu’en elles-mêmes, la cité, le fleuve, la femme résistent aux aléas du temps et des circonstances. Claude Bourdin vise l’essence plus que l’existence et ses accidents de toutes sortes. Il préfère la profondeur et la carté des lignes au pittoresque, qu’il récuse.

    Sa peinture est méditation. Elle ouvre sur « le rutilement immobile du monde. »D’ailleurs, Claude Bourdin l’écrit : « Je ne me servirais pas de ma peinture pour affirmer des certitudes, mais ce que j’ai de plus profond que mes certitudes, mon appartenance au monde. »

    La période la plus récente donne moins de place à la figuration. Ce n’est pas « abstrait ». C’est épuré. On retrouve, de plus loin ou de plus près, la Loire avec ses courbes douces, ses mouvements incessants et ses bancs de sable.

    Claude Bourdin nous renvoie ainsi à la philosophie grecque qui fut notamment une profonde méditation sur la permanence et le changement, sur ce qui est immuable et sur ce qui passe…

    Jean-Pierre Sueur

     

     
     
     
     
  • Ce fut un plaisir de rencontrer, ce vendredi 4 septembre à Bellegarde, Philippe Gloagen, fondateur des « Guides du Routard » en 1973… après dix-neuf refus d’éditeurs et la faillite de la première maison d’édition ! Philippe Gloagen et ses – désormais – nombreux collaborateurs ont bien fait de persévérer. Car ces guides ont promu une nouvelle manière de voyager. Ils ont contribué à démocratiser le tourisme en proposant des adresses d’hôtels et de restaurants accessibles à celles et ceux disposant de ressources limitées (aux autres aussi d’ailleurs). Ils ont enfin privilégié un tourisme favorisant la rencontre avec les habitants des pays et régions visités.

    Philippe Gloagen était venu pour présenter un nouveau « Guide du Routard » consacré au Gâtinais entre Montargis et Pithiviers et intitulé Escapades dans le Loiret.

    Il faut remercier les pays Beauce-Gâtinais en Pithiverais et Montargois Gâtinais qui se sont fortement impliqués pour la parution de ce guide, obtenant notamment le concours du programme européen « Leader ». (Une petite parenthèse : j’écris « pays », mais il s’agit administrativement des PETR… signe auquel personne ne comprend rien… Ne pourrait-on pas en revenir à l’appellation « pays » ?)

    Ce guide, donc, est très bien fait. Il présente en moins de cent pages les richesses patrimoniales, culturelles et naturelles de cette partie du Loiret, propose des itinéraires, nombre de « bonnes adresses » et donne d’utiles renseignements pratiques. Il démontre à ceux qui en douteraient encore combien notre département est – et combien il peut être davantage – une belle destination touristique.

    Je terminerai par un vœu : que les autres « pays » (PETR…) du Loiret s’inspirent de cette initiative… et que l’on puisse découvrir demain deux autres nouveaux « Guides du Routard  », un pour l’Orléanais et le Val de Loire et un pour la Sologne…

    Jean-Pierre Sueur

    • Éditions Hachette, 4,90 €.
     
  • La République du Centre, 3 mai 2022

  • Le Journal de Gien, 3 mars 2022

  • L'Éclaireur du Gâtinais, 2 mars 2022

     

  • La République du Centre, 6 juillet 2023

  • La République du Centre; 25 septembre 2023

  • Suite aux nombreuses démarches qu’il a effectuées auprès d’eux, Jean-Pierre Sueur vient de recevoir un courrier de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités locales et d’Olivier Dussopt, ministre du Budget, l’informant qu’ils attribuaient, à titre exceptionnel, une subvention de 33 300 euros au Syndicat scolaire d’Ervauville, Foucherolles et Rozoy-le-Vieil, suite aux difficultés auxquelles ce syndicat a été confronté.
     
  • Je reçois nombre d’alertes qui me montrent la situation critique dans laquelle se trouvent les EHPAD, y compris dans le Loiret. M. le Préfet parle, à juste titre, d’une « préoccupation majeure. » Je pense en particulier, mais non exclusivement, à l’EHPAD Le Bois Fleuri à Saran, qui dépend du CHRO, où deux décès ont été déplorés et où neuf résidents sont atteints du Covid.
    Cela me conduit à demander l’application urgente des mesures annoncées par le Premier ministre : isolement des résidents, quoi qu’il en coûte... et tests et protection maximale pour les personnels et les résidents.
    Je relaie et soutiens le « cri d’alarme » lancé par mes collègues députés, à l’initiative de Valérie Rabault et Christine Pires Beaune.
    Oui, il y a une urgence pour les EHPAD !
    JPS
  • La République du Centre, 20 avril 2022

  • C’est une exposition de photographies que l’on pourra voir jusqu’au 3 juillet prochain sur les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris. Organisée par le Sénat et l’association « France, patrimoine et territoires d’exceptions » qui regroupe sept associations d’élus locaux et de communes, elle présente des sites remarquables de France, dans toute leur diversité, parmi lesquels deux sites du Loiret, Yèvre-le-Châtel et Montargis, cette dernière étant présentée symboliquement comme la « Venise du Gâtinais ».