Justice

  • Le constat du rapport des États généraux de la Justice était accablant. Il révélait qu’entre toutes les Cours d’appel de France, celle d’Orléans était la moins dotée en magistrats et en greffiers. Cela m’avait conduit à intervenir à plusieurs reprises auprès du ministre de la Justice et à lui poser une question orale au Sénat pour demander un effort tout particulier en termes de création de postes pour la Cour d’appel d’Orléans.
    Ces interventions et les demandes des magistrats et greffiers ont été entendues puisque l’annonce a été faite de la création d’ici 2027 de trente-deux postes de magistrats, de quarante-quatre postes de greffiers et de vingt-six postes d’attachés de Justice. Ces créations doivent être saluées car elles permettent de résorber une part non négligeable des retards accumulés. Il faudra, bien sûr, veiller à ce qu’elles soient effectives.
    Mais le président du Tribunal judiciaire d’Orléans a fait valoir ce mardi que ces effectifs supplémentaires ne permettaient pas à faire face à l’accroissement d’activité qui sera entraîné par la prochaine création d’un centre de rétention administrative. Il est en effet normal que les personnes retenues puissent faire valoir leurs droits devant la Justice, ce qui appellera de sa part des décisions souvent rapides. La création de ce centre doit donc être assortie de l’affectation de postes de magistrats et de greffiers. À la suite de ces remarques, je viens d’écrire au ministre de la Justice pour que la demande du président du Tribunal judiciaire soit prise en compte. 
    Jean-Pierre Sueur
  • Jean-Pierre Sueur a été l’invité de la matinale de Public Sénat le 8 juillet : il a posé plusieurs questions précises au nouveau garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.

    >> (Re)voir l'émission animée par Oriane Mancini

  • « Jamais la surpopulation carcérale n'a atteint le niveau d'aujourd'hui » : c'est sous ce titre que Le Monde a publié dans son édition du 24 juillet une tribune cosignée par Jean-Pierre Sueur et Jean-René Lecerf, rapporteur au Sénat de la loi pénitentiaire de 2010. Les auteurs de cette tribune alertent sur une surpopulation carcérale sans précédent, entraînant des conditions de détention indignes. Et ils appellent à une nécessaire régulation, demandée par les États généraux de la Justice, et par rapport à laquelle Éric Dupond-Moretti continue de faire la sourde oreille.
  • Jean-Pierre Sueur a présenté le 10 mars une communication sur le thème de la surpopulation carcérale et du recours préventif de l’indignité des conditions de détention lors d’un colloque organisé par la Faculté de droit de l’Université de Montpellier.
  • Jean-Pierre Sueur était invité lundi 23 février au débat sur France 3 Centre Val de Loire intitulé « Prisons : comment en finir avec la surpopulation ? »
     
     
     
     
     
  • Public Sénat, 24 novvembre 2021

     
  • Jean-Pierre Sueur a été interviewé du l’indépendance du Parquet par Marie-Bénédicte Allaire dans le journal de 18 h sur RTL le 20 juin.

    >> (Ré)écouter l’interview (à 7 mn)

  • Jean-Pierre Sueur est intervenu le 10 janvier au Sénat à l'ouverture du colloque national organisé par la FARAPEJ (Fédération des Associations Réflexion Action Prison et Justice) sur le thème : "Comment en finir avec la surpopulation carcérale ?"

    Nous publions le texte intégral de son intervention.

    > Lire l'intervention de Jean-Pierre Sueur

    > Les 10 propositions de la FARAPEJ

  • Le Sénat vient d’adopter un amendement que j’ai déposé, dans le cadre du projet de loi de programmation de la justice, qui est une nouvelle avancée pour la compétence universelle en matière de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides.
    Comme à de nombreuses reprises depuis une dizaine d’années, j’avais déposé un premier amendement reprenant ma proposition de loi de 2012 qui avait pour objet de modifier l'article 689-11 du code de procédure pénale, inséré dans le code par la loi du 9 août 2010, qui élargit la compétence territoriale des tribunaux français afin de permettre la poursuite et le jugement des auteurs de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à l’étranger. Cette proposition de loi avait été adoptée à l’unanimité par le Sénat en 2013.
    Cependant, un second amendement, également présenté par moi-même, qui reprenait la formulation de la Cour de cassation dans son arrêt du 12 mai dernier, a été adopté. Il ajoute à l’article 689-11 du code de procédure pénale la phrase : « Sans besoin que la qualification pénale des faits soit identique dans les deux législations. »
    Même si je regrette que le Sénat ne soit pas allé plus loin en supprimant dans la loi le principe même de la double incrimination ainsi que l’autre verrou que constitue la résidence habituelle en France, je salue ce vote du Sénat qui permet une première avancée après la décision historique de la Cour de cassation du 12 mai dernier.
    J’espère que l’Assemblée Nationale pourra reprendre cet acquis et aller plus loin.
    Jean-Pierre Sueur
  • Communiqué de presse
    Entre 1942 et 1982, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été condamnés, suite à l’édiction par le Régime de Vichy d’une loi scélérate réprimant pénalement l’homosexualité.40 ans après, la loi du 4 août 1982 a dépénalisé définitivement l’homosexualité en France. Le sénateur Hussein Bourgi tient à saluer le travail réalisé alors par le Garde des Sceaux de l’époque, Robert Badinter.
    Faisant écho à une tribune publiée dans Têtu le 15 juin dernier, à l’initiative de plusieurs associations de défense des droits LGBT, et signée notamment par Michel Chomarat, lui-même condamné pour homosexualité à l’occasion du procès dit du Manhattan en 1977, Hussein Bourgi a déposé une proposition portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre le 6 août 1942 et le 4 août 1982.
    La date choisie pour le dépôt de cette proposition de loi – le 6 août – est hautement symbolique, puisqu’elle correspond aux 80 ans de l’entrée en vigueur des dispositions vichystes venant réprimer l’homosexualité.
     Cette proposition de loi a déjà été cosignée par plusieurs sénateurs et sénatrices dont :
    • le sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur, ancien ministre et Questeur du Sénat ;
    • la sénatrice et le sénateur de Paris : Marie-Pierre de la Gontrie et Rémi Féraud ;
    • le sénateur de Moselle Jean-Marc Todeschini, ancien ministre.
    Hussein Bourgi forme désormais le vœu que cette initiative législative puisse faire consensus entre tous les groupes parlementaires, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale, et qu’elle puisse faire l’objet d’une étude et adoption rapide par le Parlement.
    Pour cela, le soutien du Gouvernement à cette initiative parlementaire sera utile et décisif. Le discours de politique générale de la Première ministre Élisabeth Borne et les engagements pris à cette occasion dans la lutte contre les discriminations LGBT permettent d’espérer et de présager un accueil favorable de l’exécutif.
    Hussein Bourgi déclare : « L’histoire de chaque pays est faite de parts de lumière dont il convient de tirer une légitime fierté et de parts d’ombre dont on gagne à reconnaître la véracité. La grandeur d’un pays consiste donc à regarder son passé en prenant de la hauteur et du recul, pour le faire avec lucidité et objectivité. Le temps est venu pour la France d’emprunter à son tour le chemin tracé par plusieurs de ses partenaires occidentaux. En le faisant, nous rendrons justice aux dernières victimes encore en vie de cette législation scélérate ; ces personnes ont vécu une large part de leur existence avec le poids d’une condamnation dégradante et infamante. En leur accordant justice et réparation, c’est leur identité que nous respecterons et leur dignité que nous restaurerons. »

     

  • Le BQ, 15 février 2021

     
  • Jean-Pierre Sueur a déclaré au Sénat que si le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, restait en fonction, celui-ci contribuera à la désignation de son accusateur devant la Cour de justice de la République, en l’occurrence le procureur général près la Cour de cassation.
    Cette déclaration a donné lieu à une séquence « Vrai ou fake » sur France Info au cours de laquelle la position de Jean-Pierre Sueur a été validée.