Sécurité

  • Public Sénat, 26 avril 2021

     
  • Que l’article 24 (devenu article 52) de la loi sécurité, tel qu’il a été adopté par la majorité du Sénat avec l’accord total du gouvernement, ait été déclaré inconstitutionnel n’est pas une surprise ! 
    Avec bien d’autres, je l’ai dit et redit au Sénat lors de la séance publique du 18 mars dernier. 
    Ce qui est choquant, c’est que l’on ait ainsi tenté de donner aux policiers et aux gendarmes des garanties illusoires. 
    Comme l’a dit un responsable syndical de la police, il aurait été préférable de consulter des pénalistes – et, j’ajouterai, d’écouter simplement les parlementaires de l’opposition. 
    Il n’est d’ailleurs pas anodin que le Premier ministre, qui devait avoir de sérieux doutes, ait lui-même saisi le Conseil constitutionnel. 
    Il est clair que, tel qu’il est rédigé, cet article est contraire à la liberté de la presse et à la loi de 1881 sur la presse. La presse doit pouvoir couvrir les manifestations - et qui jugera du caractère « provocateur » de la publication d’une photo ? M. Darmanin s’est dit lui-même « horrifié » par certaines images : il a bien fallu, pour cela, qu’elles aient été filmées ! 
    Il faut protéger les policiers et les gendarmes contre les menaces odieuses dont ils sont l’objet, ainsi que leurs familles et les prémunir contre les actes criminels qui suscitent une juste et tellement légitime indignation. 
    Mais pour cela, je demande - comme je l’ai fait au Senat – qu’on applique strictement les textes existants, et qui sont nombreux : les articles 226-1, 222-33-2, 222-3-2-2, 222-17, 222-7, 226-8 du Code pénal, la loi de 1978 sur la CNIL et les articles 24 et 39 de la loi de 1881.
    Le respect que nous devons à nos policiers et à nos gendarmes exige de vraies protections et non des rédactions illusoires comme celles qui viennent d’être annulées, ainsi que c’était prévisible, par le Conseil constitutionnel, et n’ont donc aucun effet.
    Jean-Pierre Sueur
  • AFP, 9 juillet 2021

     
  • Dans une question au ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Sueur a fait valoir que, dans le Loiret, les effets de nouvelles affectations de policiers sont souvent réduites à néant en raison de départs non remplacés qui interviennent ensuite. Or il existe une « indemnité de fidélisation » versée aux fonctionnaires qui exercent dans des secteurs reconnus comme difficiles ou confrontés à un taux de rotation élevé de personnels entraînant de réels problèmes de recrutement et d’occupation des postes. Jean-Pierre Sueur a exposé que les deux circonscriptions du Loiret entraient dans ce cadre.
    Dans sa réponse, le ministre n’a malheureusement pas donné satisfaction à la demande de voir la prime de fidélisation étendue aux circonscriptions d’Orléans et de Montargis. Il évoque une série d’autres mesures existantes ou prévues.
  • La République du Centre, 7 octobre 2022

     
  • Suite à l’absence de réponses précises à la question orale que j'ai posée au Sénat au sujet de l’assassinat de deux journalistes de RFI au Mali au nom du « secret défense » et du « secret de l’enquête », un collectif de journalistes a publié un communiqué.

    JPS

    >> Lire la dépêche AFP

  • Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors du débat sur la proposition de loi visant à agir contre les violences au sein de la famille. Il a dit combien le nombre de féminicides constatés dans notre pays rendait urgente l’adoption de ce texte. Et il a particulièrement demandé que « l’ordonnance de protection puisse être décidée par des magistrats dans les meilleurs délais possibles. »

    Il a dû faire un « rappel au règlement » suite à l’annonce selon laquelle une nouvelle proposition de loi serait déposée sur exactement le même sujet par la majorité de l’Assemblée nationale, à la suite de l’annonce des conclusions du « Grenelle » qui a  eu lieu sur ces questions. Il a regretté – avec ses collègues de l’opposition du Sénat – qu’en vue de cette future proposition de loi un certain nombre d’amendements du Sénat aient été repoussés. Il a demandé à Nicole Belloubet, garde des Sceaux, que puisse être organisée une nouvelle lecture du texte dans chaque assemblée, avant la réunion d’une commission mixte paritaire, comme la Constitution le permet, afin d’éviter la confusion qu’engendrerait l’examen concomitant de deux propositions de loi sur le même sujet. Il s’est heurté à un refus de sa part, ce qu’il regrette.

    Jean-Pierre Sueur continuera de suivre cette question avec vigilance, considérant que le sort des femmes victimes de violences mérite mieux que cet imbroglio et nécessite le rassemblement de tous, au-delà des considérations politiques.

    Ses interventions :

    >> Rappel au règlement

    >> Sur l'article 1