Orléans

  • C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès de Luis Chihuailaf. Né au Chili, Luis s’était opposé à la junte militaire. Il a été torturé. Il s’est exilé en France  terre d’accueil et de liberté ! – en janvier 1974. Arrivé dans le Loiret, il a créé à Orléans La Source l’association « Escale ». Et l’éducateur hors pair qu’il était s’est consacré aux jeunes, enfants et adolescents, du quartier, leur proposant nombre d’activités. Il les connaissait tous, les aidait tous. Certains discourent sur la prévention et l’insertion. Lui, ne discourait pas : il les mettait en œuvre, avec une grande modestie, beaucoup de présence, ne comptant pas son temps. Il a enfn mené un dur combat contre la maladie. Merci Luis ! J’ajoute que tu étais un socialiste fidèle : toute ton histoire te conduisait à vouloir une société de justice et de liberté ! Aujourd’hui, je pense fort à toi, à ton épouse Laeticia, à ta sœur Nélia, à tes enfants, Eduardo et Rodrigo.
     
     
    JPS
  • À l’heure où « les immigrés » sont l’objet des pires démagogies politiciennes, je tiens à signaler tout particulièrement le livre que vient de publier Régis Guyotat aux éditions
    « Regain de lecture » sous le titre : « L’homme au passe-montagne » avec comme sous-titre « Être immigré à Orléans durant les Trente Glorieuses ».

    À l’époque couverte par ce récit (de 1958 à 1978), Régis Guyotat était correspondant du « Monde » pour la région Centre. Il s’impliquait aussi dans l’élaboration et la rédaction de la « Tribune d’Orléans », une revue qui a souvent donné la parole aux immigrés et aux syndicats ainsi qu’aux associations qui les soutenaient, comme « Accueil et Promotion », présidée par François Vannier, ou l’Association de soutien aux travailleurs immigrés (ASTI), fondée par Jean-Pierre Perrin-Martin. C’est dire qu’il connaît bien le sujet !

    C’est donc à travers une histoire vécue qu’il écrit sur « ces étrangers qui ont construit la France », qu’il s’agisse du grand ensemble urbain de La Source, des travaux publics, des centrales nucléaires, de la fonderie, sans oublier le maraîchage et tes travaux agricoles. Ces étrangers, la France les a fait venir. Elle leur doit une part non négligeable de cette période de croissance. Et en dépit de l’aide précieuse des militants des associations, de certaines communes, de travailleurs sociaux, ils ont été trop souvent contraints de vivre dans des conditions lamentables que décrit précisément Régis Guyotat. Il souligne aussi les efforts accomplis pour créer des foyers, en nombre toujours insuffisant, et, de surcroît - ce qu’on ne dit pas - financés par le « Fonds d’Action Sociale »(FAS), largement alimenté par les sommes dues aux travailleurs immigrés au titre d’allocations sociales qui n’étaient pas perçues lorsque les enfants restaient dans le pays d’origine - c’est à dire qu’ils ont payé, en fait, eux-mêmes la construction de ces foyers !

    On a eu besoin d’eux. Et puis le choc pétrolier arrivant, on a voulu les inciter à repartir, avec une aide financière au retour bien faible…et donc inefficace ! Et puis, en réalité, on a toujours et encore besoin d’eux…Aujourd’hui même, alors que l’extrême droite (et d’autres aussi, hélas) font leur miel politicien de leur « départ », le patronat - et d’autres - expliquent que, sans eux, les métiers de la restauration, de l’hôtellerie, des BTP, de la salubrité, des cultures spécialisées… ne peuvent - et ne pourraient - pas fonctionner !

    Et on méconnait les efforts accomplis par ces êtres humains qui ne quittent pas leur pays, la misère, ou les oppressions, par plaisir…mais sont contraints de rassembler les économies d’un village…pour financer des passeurs qui sont des escrocs, et même des criminels, qui laissent s’enfoncer dans la Méditerranée, des rafiots suroccupés, transformant cette mer, et la Manche aussi parfois, en cimetière à ciel ouvert….

    Et c’est réconfortant de voir aujourd’hui, en Grande Bretagne, en réponse à l’extrême droite, des foules chaleureuses de manifestants portant des pancartes sur lesquelles on lit : « Non à la haine » et « Bienvenue aux réfugiés »….
     
    On me dira que je m’éloigne du livre de Régis Guyotat. Pas du tout. Car il décrit à partir de nombre de faits précis les mécanismes de l’exclusion, du rejet, du racisme. Et aussi les actions de solidarité, les régularisations après 1981…et appelle, au-delà des statistiques - chacun a les siennes - et des discours démagogiques, à des solutions tout simplement humaines.

    Dire que les étrangers sont un « danger » ne règle rien, et envenime tout. J’ajoute que quelle que soit la couleur de leur peau, ou la provenance de leurs parents et grands-parents, toutes celles et tous ceux qui gagnent des médailles olympiques sont forcément d’excellents Français devant lesquels on ne se prive d’aucun superlatif !

    Les questions sont devant nous. Elles sont importantes pour la France et pour l’Europe. L’accueil des réfugiés est un droit. Les exils pour raison économiques ne s’arrêteront pas par enchantement. Les exils pour raison climatique s’y ajouteront…Cela appelle une lutte impitoyable contre les passeurs, des accords avec les pays d’origine, des règles claires et humaines. De vraies politiques d’intégration…

    C’est à tout cela que l’ouvrage de Régis Guyotat nous invite à réfléchir !

    Jean-Pierre Sueur

     

  • Je tiens à saluer la belle monographie consacrée à l’œuvre des architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane réalisée par Philip Jodidio aux éditions Flammarion.
    Nous avons la chance de compter dans le Loiret l’une des œuvres majeures de Jakob et MacFarlane, le bâtiment dit « Les Turbulences » situé le long des mails d’Orléans sur un espace qui fut longtemps occupé par ce que l’on appelait les « Subsistances militaires ».
    Ce bâtiment illustre un parti pris résolument novateur, soucieux cependant de respecter l’existant, auquel la création ne s’oppose pas : elle cohabite avec lui et crée de nouvelles harmonies. Il témoigne également de la radicalité de leur approche des formes, des couleurs et de la lumière.
    La forme des « Turbulences » a pu surprendre (photo ci-contre). Elle ne saurait laisser indifférent. Elle illustre bien le credo de nos deux architectes qui veulent « créer des paysages dans la ville » en mariant « trames et formes libres »eten s’attachant à la « fluidité des formes. » Et surtout, cette architecture (le contenant) est une réponse à ce que le bâtiment recèle : la collection exceptionnelle de maquettes de l’architecture de création du XXe siècle qui constitue l’originalité et le trésor du FRAC du Centre-Val de Loire. Si bien qu’il y a une singulière métonymie entre le « contenant » et le « contenu ».
    Le choix des couleurs est radical. Il l’est d’ailleurs davantage dans les autres réalisations présentées dans le livre, qu’il s’agisse du « Cube orange » ou du bâtiment d’Euronews à Lyon, du conservatoire Nadia et Lili Boulanger à Noisy-le-Sec, du bâtiment des Docks en bord de Seine à Paris, ou encore du restaurant Georges qui, au Centre Pompidou, vient compléter – exercice périlleux ! – l’œuvre de Renzo Piano (photo ci-contre). J’approuve cent fois le choix de la couleur, ayant souvent déploré que, contrairement à ce que l’on voit dans d’autres pays, nos villes françaises fussent désespérément « grises ».
    Le choix des lumières se traduit par les flux toujours changeants qui viennent animer les surfaces, imaginés par le duo d’artistes « Electronic Shadows » composé de Nazika Mestaoui et Yacine Ait Kaci. Ainsi, ce bâtiment qui « jaillit du site comme un signal fort envoyé aux architectes » est également mouvant et changeant sans que cela n’efface ses lignes ni sa structure.
    Je termine en souhaitant que la parution de ce beau livre soit l’occasion de mieux faire connaître « Les Turbulences », ici et ailleurs, réalisation qui, avec les autres œuvres de Jakob et MacFarlane, séduit par sa rigueur et sa modernité, comme de l’autre côté du mail d’Orléans, la médiathèque de Dominique Lyon et Patrice du Besset.
    Jean-Pierre Sueur

    Éditions Flammarion, 304 pages, 247 x 310 mm, 75 €

     

  • Mag'Centre, 26 janvier 2021

  • France 3 Centre-Val de Loire, 27 avril 2022

     
  • La Fondation Jean-Jaurès et la Fondation pour l’Innovation politique, avec le soutien du Haut-Commissaire à la réforme des retraites, lancent un cycle de rencontres-débats en région sur la création d’un système universel de retraites. Le premier débat se tiendra à Orléans le 29 mars, en présence notamment de Jean-Paul Delevoye, Gilles Finchelstein et Dominique Reynié.

    • De 18 h 30 à 20 h 30, amphithéâtre Besson, Faculté de Droit d’économie et de gestion, Université d’Orléans, rue de Blois, 45100 Orléans

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  • La République du Centre, 3 décembre 2019

     
  • France Bleu Orléans, 23 mai 2021

     
  • SAMEDI 26 MARS - 17 h
    CENTRE CHARLES PÉGUY
    11 rue du Tabour à Orléans
     
     
    Passionné par Charles Péguy et auteur d’un livre récent ainsi que de nombreux articles sur l’écrivain, le sénateur Jean-Pierre Sueur nous invite à redécouvrir cet écrivain majeur et cette écriture en mouvement.
     
    Inscription à l’accueil, au 02 38 53 20 23 ou sur le site du Centre Charles-Péguy
     
  • À Orléans le 26 septembre à 15 h 30.

    Cette année 2020 est celle d’un double centenaire. Celui de la canonisation de Jeanne d’Arc, mais aussi celui du vote définitif au Parlement – après un très long parcours législatif – de la loi instaurant la fête de Jeanne d'Arc comme fête nationale. Une conférence organisée par la Ville d’Orléans sera donnée à ce sujet par Yann Rigolet, doctorant en histoire moderne, et Jean-Pierre Sueur, ce samedi 26 septembre à 15 h 30 à la salle de l’Institut.

    >> Entrée gratuite - insciption obligatoire

     

     

     

  • « Les Chèques » ont marqué depuis son origine, et marquent encore l’histoire d’Orléans La Source. À l’heure où de nouveaux locaux, modernes, sont en construction pour accueillir « Les Chèques » devenus désormais la Banque postale, je signale tout particulièrement l’émission réalisée par France 3 Centre-Val de Loire sur l’histoire du Centre de chèques postaux de La Source.
    Cette émission sera projetée à la salle Gérard-Philipe ce jeudi 12 mai à 20 h.
    >> (Re)voir l’émission (ce qui nécessite d’avoir – gratuitement – créé un compte sur France Télévision)
  • La République du Centre, 3 mai 2020

     

  • La République du Centre, 2 avril 2023

     
  • La République du Centre - 1er juillet 2009

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  • À la demande de représentants des enseignants chercheurs, chercheurs et étudiants d’Orléans, Jean-Pierre Sueur a participé ce vendredi 17 avril à une conférence de presse au cours de laquelle il a repris les propos qu’il avait déjà tenus au Sénat. Il a annoncé qu’il s’adresserait au Premier ministre, François Fillon, à qui il a adressé le même jour un message dans lequel il écrit : « Après avoir rencontré longuement ce matin des représentants des enseignants chercheurs, chercheurs et étudiants de l’Université d’Orléans, j’ai acquis la conviction qu’un signe fort, un acte fort de votre part serait de nature à mettre fin à la longue crise que connaissent nos universités, à l’angoisse des étudiants et de leurs familles qui craignent que leur année universitaire soit perdue, faute de pouvoir passer les examens dans de bonnes conditions.
    Concrètement, le retrait et la « remise à plat » des projets de réforme de la formation des maîtres et du statut des enseignants chercheurs ainsi que des prises de positions quant aux postes et aux moyens affectés aux universités seraient, j’en suis persuadé, de nature à débloquer les choses. »
    Jean-Pierre Sueur a également écrit au Premier ministre qu’il serait, en outre, « très positif » qu’il marque son « accord avec les positions exprimées sur plusieurs de ces sujets à l’unanimité par la Conférence des Présidents de l’Université ».

    >> La République du Centre du 18 avril 2009

    >> L’article paru sur le site de Rue89

    >> La prise de position unanime de la Conférence des présidents d’Université

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  • Devant la situation « plus que critiques » du service des urgences du Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO), Jean-Pierre Sueur a écrit Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, pour lui demander de prendre des mesures exceptionnelles.
    Il lui a écrit : 
    « Je me dois d’intervenir auprès de vous sur la situation plus que critique que connaît le service des urgences du Centre hospitalier régional d’Orléans (CHRO).
    Épuisés par un afflux de patients dépassant largement les capacités d’accueil du service, nombre de personnels, aides-soignants et infirmières ont été contraints de se mettre en congé maladie. Les médecins connaissent la même sur-saturation d’activité et éprouvent de grandes difficultés pour faire face. Le SAMU est submergé d’appels.
    Le Plan blanc a été mis en œuvre. Il a été fait appel aux secouristes, aux personnels infirmier et aide-soignant du bloc opératoire ainsi qu’au personnel du service de réanimation médicale, et à d’autres professionnels.
    Mais ces solutions, très provisoires, ne sauraient suffire. 
    C’est pourquoi, eu égard à cette situation plus que critique, je me dois d’insister très particulièrement auprès de vous pour que des mesures exceptionnelles puissent être prises dans des délais très rapides pour ce service des urgences du CHRO »
  • La République du Centre, 6 avril 2022

  • France Bleu Orléans, 19 avril 2022

     
  • La République du Centre, 21 février 2020

  • France Bleu Orléans, 21 mars 2021