L’affaire « Dupont de Ligonnès » en est une nouvelle illustration.
Un certain nombre de médias (pas tous heureusement !) sont victimes du « culte de l’immédiateté ».
Comme le dit Arnaud Mercier dans Le Journal du Dimanche de ce 13 octobre : « Nous finissons par trouver cela normal de tout savoir tout de suite. »
Et dans le même journal, la chère Anne Roumanoff écrit que la règle est désormais la suivante : « Mieux vaut être le premier à annoncer une fausse nouvelle que le dernier à publier une information scrupuleusement vérifiée. »
Bien des scientifiques nous le disent : il faut parfois beaucoup de temps et de travail pour pouvoir cerner la vérité, affirmer un résultat.
Le métier des journalistes est, certes, différent de celui des chercheurs !
Mais on voit combien – avec la multiplication des chaînes d’information en continu et le poids des réseaux sociaux – le culte de l’immédiateté peut être délétère.
Préférons, envers et contre tout, la vérité à l’immédiateté.
Jean-Pierre Sueur