Jean LARIGAUDERIE, qui vient de nous quitter, a été conseiller municipal d'Orléans, dans l’opposition à partir de 1983, puis dans l'équipe élue en 1989. Je garde de lui le souvenir d'un homme de conviction, très chaleureux et amical. Ses convictions, elles avaient été forgées dans le syndicalisme. Entré comme tourneur-fraiseur à l'usine d'Ambert, à Orléans, il y est resté quarante-deux ans, gravissant les échelons dans la vie professionnelle et s'engageant constamment au sein de la CFTC, puis de la CFDT. Il devait ensuite adhérer au PSU, puis au Parti Socialiste. Homme de conviction, Jean l'était vraiment : il ne transigeait pas avec ses valeurs et avec l'idée qu'il se faisait de la justice, quitte à prendre parfois des décisions difficiles, qu'il assumait pleinement. Il était très attaché à notre ville d'Orléans ainsi qu'à son quartier de la Barrière Saint-Marc où il vivait, rue du Nécotin. Il participait aux activités du comité de quartier et était estimé de tous. J'exprime toute mon amitié à son épouse Jacqueline, à ses enfants et à toute sa famille.
Je me réjouis profondément de ce qu'un accord ait pu être trouvé le mardi 8 juillet entre l'Assemblée Nationale et le Sénat sur le projet de réforme pénale qui devrait être définitivement adopté le 16 juillet par l'Assemblée Nationale et le 17 juillet par le Sénat.
Ce texte est loin d'être laxiste. Tout au contraire, son but est de mettre fin à l'impunité. Tout délit doit donner lieu à une sanction. Mais pour que tout délit donne lieu à une sanction, il ne faut pas que la sanction s'identifie obligatoirement à la prison. Il faut, au contraire, des peines diversifiées et individualisées.
Les peines seront donc, selon les cas, la prison, la contrainte pénale ou l'amende.
Ce texte rompt donc avec l'idée du "tout carcéral". Mais au profit d'une conception exigeante de la peine.
L'accent est, en outre, mis sur le fait que les "sorties de prison" doivent être soigneusement préparées et donner lieu à un suivi individualisé, afin de favoriser la réinsertion des détenus et, ce faisant, de lutter contre la récidive.
Jean-Pierre Sueur.
> Le communiqué de Jean-Pierre Sueur et Jean-Pierre Michel à l'issue de la CMP
> Lire l'article de Franck Johannès, Le Monde du 9 juillet
> Voir ou revoir le Talk Orange-Le Figaro du 7 juillet
> L'article de Paule Gonzales dans Le Figaro du 8 juillet
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Jean-Pierre Sueur, président de la commission des lois du Sénat et Jean-Pierre Michel, rapporteur du texte au Sénat, se réjouissent de la réussite de la commission mixte paritaire sur la réforme pénale à laquelle ils ont contribué avec leurs collègues sénateurs.
> Lire le communiqué
> L'article de Franck Johannès Le Monde du 9 juillet.
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