Justice

  • Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors du débat sur une proposition de loi visant à garantir le droit, pour des détenus considérant qu’ils le sont dans des conditions indignes, de saisir le juge judiciaire. Il a rappelé que la privation de liberté ne devait pas être la privation de dignité.
    Il a regretté l’inaction du gouvernement suite à la décision du Conseil constitutionnel demandant qu’une loi soit élaborée à cet effet, après la condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
    Il a proposé de multiples améliorations à la proposition de loi de la commission des lois du Sénat.
    Il a enfin insisté sur le fait que les conditions indignes de détention étaient la conséquence de la surpopulation des prisons. Et que celle-ci était elle-même  la conséquence du fait qu’on continue à considérer trop souvent la détention comme la seule peine possible, alors qu’il faut développer les alternatives à la détention (travail d’intérêt général, bracelet électronique, etc.) ainsi que les aménagements justifiés de peines. Il a conclu en citant Robert Badinter pour qui « la condition pénitentiaire est la principale cause de récidive ».
     

    Jean-Pierre Sueur est intervenu à 51 reprises lors du débat.
  • Jean-Pierre Sueur participe ce mardi 16 avril au colloque organisé par l’Association française pour la compétence universelle à la Maison du Barreau, 2 rue de Harlay, 75001 Paris, de 9 h 30 à 18 h, sur le thème « La compétence universelle et le génocide des Tutsis au Rwanda. »

    Ce colloque portera notamment sur la proposition de loi de Jean-Pierre Sueur relative aux prérogatives des juges français sur les infractions relevant de la Cour pénale internationale (CPI) – génocides, crimes contre l’humanité, crimes de guerre – et sur les évolutions récentes suite à l’adoption de la dernière loi sur la Justice

    Il portera aussi sur l’état des procès de compétence universelle en France, sur l’exercice de la profession d’avocat devant les tribunaux appliquant le mécanisme de compétence universelle et sur le génocide des Tutsis au Rwanda.

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    >> Les interventions sur ce sujet de Jean-Pierre Sueur lors du débat sur le projet de loi « Justice », en première lecture et en deuxième lecture

    >> Le texte de l’article 42 de la loi « Justice » définitivement adopté

    IV. – (Non modifié) L’article 689-11 du code de procédure pénale est ainsi rédigé :
    « Art. 689-11. – Hors les cas prévus au sous-titre Ier du titre Ier du livre IV pour l’application de la convention portant statut de la Cour pénale internationale, ouverte à la signature à Rome le 18 juillet 1998, peut être poursuivie et jugée par les juridictions françaises, si elle réside habituellement sur le territoire de la République, toute personne soupçonnée d’avoir commis à l’étranger l’une des infractions suivantes :
    « 1° Le crime de génocide défini au chapitre Ier du sous-titre Ier du titre Ier du livre II du code pénal ;
    « 2° Les autres crimes contre l’humanité définis au chapitre II du même sous-titre Ier, si les faits sont punis par la législation de l’État où ils ont été commis ou si cet État ou l’État dont la personne soupçonnée a la nationalité est partie à la convention précitée ;
    « 3° Les crimes et les délits de guerre définis aux articles 461-1 à 461-31 du même code, si les faits sont punis par la législation de l’État où ils ont été commis ou si cet État ou l’État dont la personne soupçonnée a la nationalité est partie à la convention précitée.
    « La poursuite ne peut être exercée qu’à la requête du ministère public et si aucune juridiction internationale ou nationale ne demande la remise ou l’extradition de la personne. À cette fin, le ministère public s’assure de l’absence de poursuite diligentée par la Cour pénale internationale et vérifie qu’aucune autre juridiction internationale compétente pour juger la personne n’a demandé sa remise et qu’aucun autre État n’a demandé son extradition. Lorsque, en application de l’article 40-3 du présent code, le procureur général est saisi d’un recours contre une décision de classement sans suite prise par le procureur de la République, il entend la personne qui a dénoncé les faits si celle-ci en fait la demande. S’il estime le recours infondé, il en informe l’intéressé par une décision écrite motivée. »
    V. – (Non modifié) À compter de l’entrée en vigueur de l’article 42 bis C de la présente loi, le dernier alinéa de l’article 689-11 du code de procédure pénale est ainsi rédigé :
    « La poursuite de ces crimes ne peut être exercée qu’à la requête du procureur de la République antiterroriste et si aucune juridiction internationale ou nationale ne demande la remise ou l’extradition de la personne. À cette fin, le ministère public s’assure de l’absence de poursuite diligentée par la Cour pénale internationale et vérifie qu’aucune autre juridiction internationale compétente pour juger la personne n’a demandé sa remise et qu’aucun autre État n’a demandé son extradition. Lorsque, en application de l’article 40-3 du présent code, le procureur général près la cour d’appel de Paris est saisi d’un recours contre une décision de classement sans suite prise par le procureur de la République antiterroriste, il entend la personne qui a dénoncé les faits si celle-ci en fait la demande. S’il estime le recours infondé, il en informe l’intéressé par une décision écrite motivée. »
  • Jean-Pierre Sueur a interpellé le Garde des Sceaux sur la nécessité de juger les criminles de guerre, y compris en leur absence. Celui-ci a répondu.
  • Jean-Pierre Sueur posera ce mardi 4 juillet une question orale (en direct sur le site du Sénat en 9 h 30 et 13h) sur les personnels et les moyens affectés dans les tribunaux relevant de la Cour d'appel d'Orléans. Le rapport des États généraux de la Justice montre en effet que cette cour d'appel est la moins bien dotée à cet égard dans la liste des cours d'appel françaises.
    Nous en rendrons compte dans la prochaine lettre.
  • Jean-Pierre Sueur est intervenu le 30 novembre au Sénat sur la situation de la Justice.
    Il a fait observer qu’en 2019 et 2020, il y a eu une diminution de 12 793 du nombre de détenus en France en raison d’une activité judiciaire limitée par la pandémie, mais surtout de nombreuses libérations de détenus en fin de peine, en raison de la même pandémie. Or, cela n’a pas créé de problème. Cela démontre qu’il pourrait y avoir bien davantage de mises en œuvre des alternatives à la détention.
    Cela aurait pour conséquence concrète que l’augmentation de 8 % des crédits du ministère de la Justice – que Jean-Pierre Sueur a approuvée – ne soit pas prioritairement dirigée vers l’action pénitentiaire au détriment de la justice judiciaire.
    Il a dit que le meilleur diagnostic sur l’état de la Justice était la tribune parue dans Le Monde signée par 3 000 – et maintenant 5 000 – magistrats et greffiers et leur lourd constat : « Juger vite et mal, ou juger bien, mais dans des délais inacceptables. »
    Il a appelé de ses vœux une loi de programmation sur une longue période pour que la France rattrape son retard sur la moyenne des pays d’Europe pour les moyens affectés à la Justice.
    Il a enfin dit son désaccord avec le fait que soient lancés et conclus des États généraux de la Justice en pleine période électorale après que cinq lois ont été présentées, toutes en « procédure accélérée ». « N’aurait-il pas été plus normal, plus respectueux des professionnels de faire ces États généraux avant ? », a-t-il conclu.

  • Lors de la récente audition du garde des Sceaux, ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, devant la commission des lois du Sénat, Jean-Pierre Sueur a interpellé ce dernier au sujet, notamment, de la justice des mineurs.

  • Le Télégramme, 25 janvier 2021

     
  • AFP, 24 janvier 2021

     
  • AFP, 26 janvier 2021

     
  • Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors de l’ultime lecture du projet de loi sur la Justice des mineurs. Tout en soulignant les avancées de ce texte, et en espérant qu’il accélérera les procédures et les décisions – ce qui, s’agissant de mineurs, est indispensable –, il a exposé les cinq raisons pour lesquelles le groupe socialiste et lui-même ne pourraient pas l’adopter :
    1) La spécialisation de la Justice des mineurs est remise en cause, puisque le recours aux tribunaux de police subsiste, contrairement à la position du Sénat, et que le Juge de la liberté et de la détention se substitue aux juge des enfants dans un certain nombre de circonstances.
    2) Le secteur associatif habilité est exclu du texte, contrairement à la position du Sénat.
    3) La hausse de 8 % du budget de la Justice n’a aucun effet sur la justice des mineurs, et donc le manque de moyens humains et matériels pour appliquer la réforme reste crucial.
    4) Tous les amendements tendant à faire prévaloir l’éducatif sur le répressif, conformément à l’esprit de l’ordonnance de 1945, ont reçu un avis défavorable.
    5) Enfin, le texte ne retient pas la présomption irréfragable d’irresponsabilité pénale des mineurs de 13 ans, ce qui est totalement contraire aux termes de l’article 40 de la Convention internationale des droits de l’enfant.
     

  • Le Figaro, 5 octobre 2022

  • Economie Matin, 19 octobre 2022

  • Dalloz actualités, 28 février 2022

     
  • 20 minutes, 7 juillet 2023

  • Je publie la dernière lettre que m’a adressée, le 20 mai dernier, Jean-Yves Le Drian, en sa qualité de ministre des Affaires étrangères.
    Celui-ci ouvre la possibilité d’une évolution législative nouvelle sur la question des prérogatives du juge français pour interpeller et juger les auteurs de crimes relevant du « statut de Rome » qui a créé la Cour pénale internationale : crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides.
    Comme on le sait, je me bats sur ce sujet depuis dix ans.
    J’espère vivement que l’ouverture faite par Jean-Yves Le Drian se traduira très vite lors de la prochaine législature.
    En tout cas, je serai très vigilant à cet égard.
    JPS
  • Le Monde, 5 octobre 2022

     
  • L'Hémicycle du 20 octobre 2009

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  • Le directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, a été auditionné par la commision des lois du Sénat à propos du projet de réorganisation de la Police nationale. Jean-Pierre Sueur est intervenu au cours de cette audition.

    >> Voir la vidéo de l'audition

  • Le BQ, 5 octobre 2022

  • Le BQ, 11 février 2022