C'est avec beaucoup de peine que j'apprends le décès d'Henri Benozio. Henri Benozio a été adjoint au maire d'Orléans de 1989 à 2001. C'était un homme généreux, chaleureux, dévoué, profondément humaniste.
Il avait été commerçant durant plus de trente ans rue de Bourgogne, à Orléans. C'était son métier. Il l'aimait. Très connu, il était proche de ses confrères commerçants, de ses clients et de ses très nombreux amis d'Orléans.
Il était devenu président de l'UDICO - union qui regroupait les commerçants orléanais -, et il exerçait cette fonction avec sagesse, étant soucieux de maintenir des relations positives avec les différents maires et élus de la Ville.
En 1989, il me fit l'honneur d'accepter d'être parmi les premiers membres de la liste que je conduisais pour les élections municipales. À la suite de notre élection, il est naturellement devenu adjoint chargé du commerce. Ses qualités et ses compétences furent très précieuses dans l'exercice de cette fonction. Je pense, en particulier, à son concours si utile pour gérer les problèmes et tracas qu'allaient entraîner les travaux pour la construction de la première ligne du tramway. Mais son activité d'adjoint ne se limitait pas au commerce. Il s'occupait aussi du Parc des Expositions et suivit avec passion le projet du Zénith. Il prit aussi en charge durant plusieurs années la responsabilité de la communication de la Ville.
J'ajoute qu'innombrables étaient les responsabilités qu'Henri Benozio avait exercées à la Chambre de commerce ou au service des organismes sociaux des artisans et commerçants.
À Ginette, à sa famille, à ses proches, à ses amis, j'exprime ma profonde sympathie.
Henri était un homme au grand cœur. Merci, Henri !
Jean-Pierre Sueur,
Sénateur du Loiret,
Ancien maire d'Orléans.
À la suite de l’odieux assassinat d’un prêtre à l’église de Saint-Etienne du Rouvray, j’exprime ma profonde solidarité à l’égard de tous les catholiques de France. Cette solidarité s’étend à tous les Français et à tous ceux qui aiment notre pays. Car nous sommes tous touchés et atteints par ce nouvel attentat, comme nous l’avons été par celui de Nice et par les précédents.
J’appelle à l’unité. Les polémiques ne servent à rien. Aucun gouvernement n’est ni ne serait à l’abri de telles épreuves. On le voit dans le monde. Tout doit être fait, avec toute la fermeté nécessaire pour vaincre le terrorisme. C’est dans ce but que j’ai soutenu la loi qui a été votée jeudi dernier. Nous savons que ce ne sera pas facile. C’est pourquoi nous devons faire preuve de beaucoup de vigilance et de ténacité.
Luttons ensemble, tous ensemble, contre la barbarie.
Jean-Pierre Sueur
Jean-Pierre Sueur s'est beaucoup impliqué dans le débat sur la prolongation de l'état d'urgence à la suite de l'attentat de Nice. Devant le retour des polémiques et invectives, il a plaidé pour l'union dans la lutte contre le terrorisme. Un accord a pu être obtenu lors de la commission mixte paritaire (rassemblant sept députés et sept sénateurs, de toutes tendances) à laquelle il a participé (le vote du texte final a été acquis par treize voix pour et une voix contre).
Nous publions d'abord le texte intégral de l'intervention que Jean-Pierre Sueur à faite au nom du groupe socialiste, le 21 juillet, dernier jour de la session extraordinaire, relative aux conclusions de cette commission mixte paritaire, et par laquelle il a exprimé ses convictions sur la lutte contre le terrorisme et les mesures qui doivent être prises après l'attentat de Nice.
Lire aussi ses deux communiqués à ce sujet :
>> Prolongation de l'état d'urgence : « C'est notre devoir de voter ce texte »
>> État d'urgence : Jean-Pierre Sueur a participé à la Commission mixte paritaire qui a trouvé un accord
Les télévisions et radios diffusant des informations en continu ont modifié le paysage audiovisuel, et aussi notre rapport à l'actualité. Commençons par dire que cette évolution a des effets positifs : elle permet ainsi d'être informé à tout moment, en dehors du « sacro saint » rendez-vous de 20 heures à la télévision (ou de 19 heures sur France 3) ou des « matinales » des radios. Ajoutons cependant qu'il arrive que le système s'emballe. Lors d'attentats, de drames ou d'événements de toutes sortes, il est rare qu'on puisse connaître la vérité dans l'instant, et que celle-ci se révèle de manière univoque, sans ambiguïté aucune, au moment même où l'événement se produit. Cela peut conduire à des scènes où, devant son micro, le ou la journaliste ne peut faire mieux que de nous dire qu'il ou qu'elle ne sait pas ce qui se passe et se trouve derechef dans l'obligation de « meubler » minute après minute, édition après édition. Cela peut aussi conduire à des annonces sans fondement, dont – soyons justes ! –, les journalistes n'ont pas l'apanage... Ainsi, le tueur de Nice a d'abord été un personnage atteint de troubles psychiques sans rapport avec le « djihadisme » et qui aurait agi dans une sorte d'improvisation ; puis il a été présenté comme ayant été l'objet d'une « radicalisation rapide » ; on a enfin appris qu'avec l'aide de complices, il avait préparé l'attentat durant de longs mois... Qu'en conclure ? Une seule chose : la vérité n'est pas l'instantanéité, elle ne se « donne » pas instantanément ; l'établir demande enquêtes et investigation – et cela prend du temps – et parfois beaucoup de temps. Notre société, déjà victime du culte de la transparence, est aussi menacée par la religion de l'instant. Cela mérite assurément réflexion.
Jean-Pierre Sueur