Interventions et prises de position

Vous trouverez ci-dessous les dernières prises de position de Jean-Pierre Sueur.

Jean-Pierre Sueur a posé une question écrite à Roselyne Bachelot, relative à la baisse de subventions aux associations de lutte contre le sida suite à la mise en place des agences régionales de santé.
>> Lire la question écrite
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Cela fait trois fois dans le Loiret que des salariés exaspérés de ne pas être compris ni entendus retiennent des cadres de leur entreprise : après 3M à Pithiviers, Rohm and Haas à Semoy, ce fut le cas le 25 mars chez Proma à Gien.
Il faut réfléchir à ces faits, dans un département réputé calme.
Je puis témoigner que les salariés de Proma ont tout fait, tout tenté, pour recevoir des réponses.
On leur a fait miroiter un accord possible entre leur donneur d’ordre, le groupe LEAR et GMD (entreprise de Sully-sur-Loire). Cela s’est révélé être un leurre.
Les aides de l’Etat au secteur automobile n’ont pas bénéficié, à ma connaissance, aux sous-traitants du Loiret. Et Proma n’en a pas vu la couleur.
Le tribunal de commerce a décidé la liquidation immédiate de l’entreprise.
Depuis plus de dix jours, les salariés l’occupent dans l’espérance d’obtenir chaque jour une réponse quant aux indemnités qu’ils sont en droit d’obtenir.
Pour avoir dialogué au téléphone durant la nuit du 25 au 26 mars avec les représentants des salariés et le directeur de l’entreprise, Aldo Filipi, qui était retenu, je tiens à souligner que les représentants des salariés ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités en mettant fin à cette situation jeudi matin.
Les négociations doivent enfin commencer. J’espère qu’elles permettront d’apporter aux salariés les réponses qu’ils attendent depuis trop longtemps, et que ces réponses seront conformes à leurs légitimes demandes.
Jean-Pierre Sueur
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J’ai reçu le 26 mars plusieurs anciens salariés de Gemalto.
Ceux-ci m’on fait part des raisons qui les ont conduits avec une cinquantaine de leurs collègues à engager une action devant le tribunal des prud’hommes d’Orléans pour contester le caractère économique des 360 suppressions d’emploi que la fermeture de l’entreprise Gemalto de Saint-Cyr en Val a entraînées. Je les soutiens totalement.
Je rappelle que peu après cette fermeture – qui, à l’évidence, aurait pu être évitée – le groupe Gemalto a reçu le « prix du meilleur rendement boursier ». Il suffit de consulter le site « Boursorama » pour constater ce que sont depuis trois ans les « performances boursières » du même groupe.
J’ajoute que les ex-salariés de Gemalto sont bien placés pour constater que les plans dits « de revitalisation » et de « réindustrialisation » qui ont donné lieu à nombre de réunions à la préfecture n’ont pas été conformes aux promesses faites et aux engagements pris.
Je compte demander à ce sujet une réunion du « comité de suivi » au futur préfet du Loiret.
Jean-Pierre Sueur
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On lira ci-dessous le texte intégral du débat qui a eu lieu à l'Assemblée Nationale le 25 mars sur la proposition de résolution présentée par Gaëtan Gorce. Celle-ci a été adoptée  à l'unanimité. Il faut maintenant que les recommandations soient suivies.
>> Lire le compte-rendu des débats
>> Lire la résolution adoptée

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1. Bravo, d’abord. Bravo à François Bonneau et à toutes celles et tous ceux qui ont mené avec lui cette belle campagne pour les régionales, solide, sérieuse, tenace, victorieuse.
2. Il faut toujours éviter les commentaires hâtifs. Cela vaut pour les politiques qui s’échinaient à annoncer à la radio et la télévision qu’il n’y avait pas de majorité en région Centre au moment où on annonçait que la liste de François Bonneau avait franchi la barre des 50 % !
3. Ces élections sont à l’évidence un désaveu pour la politique menée par le président de la République et son gouvernement. Il est intéressant de rappeler ce que disait Nicolas Sarkozy au lendemain des élections régionales de 2004 qui avaient donné à la gauche la victoire dans vingt des vingt-deux régions de la métropole. Nicolas Sarkozy affirmait qu’il fallait « tirer les conséquences d’une élection qui, pour être locale, n’en a pas moins une dimension politique qui n’est pas contestable ». Il ajoutait : « Le peuple, quand il s’exprime démocratiquement, a toujours raison ». Il déclarait enfin : « Le peuple, à juste titre, veut que le gouvernement fixe une nouvelle ambition pour la France ».
4. Sur les vingt ministres candidats, aucun n’a gagné, tous ont échoué. Imaginons une situation inverse. Imaginons un scrutin dans lequel vingt ministres d’un gouvernement de gauche sur vingt auraient été battus. Et imaginons la nature des réactions que l’on aurait entendues venant de l’autre camp. Je pense qu’elles n’auraient sans doute pas eu la force et la gravité de celle de Martine Aubry qui a eu raison de dire avec sobriété que ce magnifique succès devait conduire la gauche à faire preuve « de responsabilisé et d’exigence ».
5. La victoire est forte. Elle est remarquable. Nous ne devons pas oublier pour autant le poids de l’abstention et la remontée du Front national. Et nous devons penser d’abord à nos nombreux compatriotes qui connaissent les difficultés, la précarité, les souffrances. Face à la situation dans laquelle se trouve notre pays, la gauche se doit de présenter un projet solide et crédible pour préparer l’alternance. La solidarité et la cohésion doivent plus que jamais être à l’ordre du jour. Après cette victoire, devant cet enjeu, devant les responsabilités qui sont les nôtres, rien ne serait pire que le retour de la « guerre des egos » à gauche et au sein du PS. Il faudra que le candidat ou la candidate du Parti socialiste soit désignée de manière claire, transparente, sereine et qu’autour d’elle ou de lui, l’union soit totale. C’est maintenant le temps de la responsabilité.
Jean-Pierre Sueur
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J’aime Orléans. Profondément. Je pense l’avoir montré depuis très longtemps, par les actes et non par les paroles. Je n’accepte pas qu’on écrive que j’œuvre contre cette ville. Je ne l’ai jamais fait et ne le ferai jamais. M. Grouard ferait donc bien de cesser d’être obsédé par son prédécesseur et de voir en lui l’auteur des ses propres échecs.
S’agissant du cinéma de la Place d’Arc, je rappelle que M. Grouard déclarait dans La République du Centre du 13 octobre 2008 : « On arrive d’une manière inéluctable à la fermeture ». Il ajoutait : « Cela nous échappe ». Dans le même article, je marquais mon total désaccord avec ce fatalisme. Je disais que je prendrais tous les contacts utiles pour sauver ce cinéma et défendre le pluralisme. C’est exactement ce que j’ai fait.
Ce n’est visiblement pas ce qui intéresse mon contradicteur qui tente de masquer son inaction en traitant d’autres sujets. Mais il est complètement « hors sujet » et ses digressions ne m’impressionnent nullement.
M. Grouard est en fonction depuis dix ans. La seconde ligne de tramway a pris 10 ans de retard. Qu’il s’en prenne à lui-même ! J’ai montré pour ma part qu’on pouvait faire une ligne de tramway deux fois moins chère, en site propre intégral, en deux fois moins de temps, malgré toutes les oppositions, tous les obstacles et toutes les campagnes de dénigrement.
Si la Halle de la Charpenterie est vide depuis dix ans, je n’y suis pour rien. Elle avait une fonction. M. Grouard n’en a pas voulu. Il a trouvé, pour un temps, un autre projet qui s’est complètement effondré pour des raisons qu’il connaît parfaitement. Depuis, rien. Sinon des mots, toujours des mots.
Quant au commerce du centre commercial de La Bolière à La Source, ce serait encore de ma faute s’il est fermé depuis deux ans. C’est grotesque. Je n’ai jamais rien fait pour porter atteinte à ce centre commercial que je connais et apprécie, tout au contraire. Je  persiste à penser que les choses iraient mieux si la ville y avait acquis quelques locaux commerciaux comme elle n’a pas hésité à le faire en centre ville.
La diatribe de mon contradicteur n’a donc rien à voir avec la question que je pose, qui est celle du pluralisme des complexes cinématographiques dans notre agglomération. C’est le sujet dont il faudrait enfin songer à s’occuper. Il serait plus positif de traiter cette question que de s’énerver inutilement. D’ailleurs, l’énervement est toujours inutile.

Jean-Pierre Sueur

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En arrachant le vote de la Chambre des représentants après celui du Sénat américain, n’existe pas à ce jour, ni aux Etats-Unis, ni dans nombre d’autres pays. La victoire de Barack Obama est historique car, pas plus aux Etats-Unis qu’ailleurs, le jeu du marché ne permet de garantir le droit à la santé pour tous. Seule une politique de solidarité, seuls des mécanismes de solidarité peuvent garantir ce droit fondamental.
JPS
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Jean-Pierre Sueur a posé une question écrite à Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, pour lui faire part des difficultés que connaissent les cinémas indépendants pour équiper leur salles en technologie de projection numérique et pour lui demander quelles aides peuvent leur être apportées à cet égard.

>> Lire la question écrite.

Jean-Pierre Sueur a interrogé la ministre de l'économie, des finances et du budget sur les conséuences de la réforme de la taxe professionnelle sur la péréquation versée aux petites communes riveraines d'une centrale nucléaire et a fait des propositions à ce sujet.

>> Lire la question écrite.

Gaëtan Gorce, Jean-Marc Ayrault et plusieurs de leurs collègues députés ont déposé un projet de résolution tendant à inciter le Gouvernement français à remplir les obligations que lui donnent les recommandations de la commission d'enquête tchadienne concernant les événements du 28 janvier au 8 février 2008 afin de connaître la situation de d'Ibni Oumar Mahamat Saleh disparu au Tchad, le 3 février 2008. Cette résolution sera examinée en séance plénière à l'Assemblée Nationale ce jeudi 25 mars. 
>> Lire le projet de résolution

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Jean-Pierre Sueur interviendra le 24 mars au Sénat lors de la discussion de la propositionde loi de Jacques Mézard (RDSE) tendant à assurer l'assistance immédiate d'un avocat aux personnes placées en garde à vue. 
>> Lire la proposition de loi

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Jean-Pierre Sueur a participé le 15 octobre 2009 au colloque organisé par le Syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne (SIFUREP) sur l'application de la loi du 19 décembre 2008 qui a été débattue puis votée à son initiative. 
>> Lire le compte-rendu du colloque

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1. D’abord, bravo à François Bonneau qui a fait – j’en suis témoin – dans notre région une campagne intense, forte, sérieuse, digne autour de propositions crédibles et ambitieuses.
2. Le Parti socialiste est de retour. Avec les présidents de Région, Martine Aubry a mené une campagne claire, mettant l’accent sur les grandes difficultés de nombre de Français qui appellent, à l’évidence, une autre politique. Avec le Parti socialiste, c’est la gauche, dans sa diversité, qui a marqué des points. Chaque formation doit être respectée et toute forme d’arrogance est hors de propos.
3. Le haut niveau d’abstention traduit une réelle défiance de nombre de Français à l’égard de la politique. A nous de savoir l’entendre et de répondre par des propositions précises, concrètes, réalistes et justes.
4. Le détestable débat sur l’identité nationale a probablement eu pour seul effet d’entraîner la remontée du Front National. C’était une profonde erreur – une faute -  que d’instrumentaliser l’identité nationale. Beaucoup de Français ont dû penser ce week-end que l’identité nationale était davantage dans La Montagne, Ma Môme, et Nuit et Brouillard, chantés par Jean Ferrat, que dans les discours de M. Besson.
5. Le triomphalisme n’est pas à l’ordre du jour. Cette élection compte deux tours. Continuons jusqu’à dimanche prochain une campagne fondée sur des propositions sérieuses pour notre région, une présence sur le terrain et l’écoute de nos concitoyens.
6. J’ai été très étonné d’entendre des élus de l’UMP dire que le résultat de ce premier tour justifiait la « réforme territoriale » présentée par le gouvernement. Je n’ai entendu, au cours de la campagne, aucun habitant de notre région réclamer la création de « conseillers territoriaux » qui entraînerait une profonde confusion entre région et département, alors qu’il nous faut des régions fortes – plus fortes. Je n’ai entendu personne réclamer un scrutin à un tour qui tournerait le dos aux principes républicains les plus anciens dans notre pays selon lesquels un scrutin doit permettre de dégager une majorité effective. Je n’ai entendu personne non plus défendre la recentralisation rampante qui caractérise nombre d’articles du projet de loi qui a été discuté en première lecture au Sénat. Prétendre que les Français auraient voté dimanche pour la « réforme territoriale », c’est donner à leur vote une signification qu’il n’a évidemment pas.
Jean-Pierre Sueur
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Il y avait  beaucoup de joie et d’émotion, à Orly, pour le retour de Najlae Lhimer ! Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à ce retour : RESF, Cimade, amis de Château-Renard et du lycée Dolto, innombrables citoyens... Je demande que plus jamais dans notre pays on ne réponde à une femme venue se plaindre de violences par une mesure d'expulsion. Je me battrai pour que cela soit inscrit dans la loi.
Parmi tous ceux qui étaient à Orly pour accueillir Najlae, il y avait Mourad M’Hamou. Souvenez-vous. Ce jeune lycéen qui préparait un BEP « Froid et climatisation » au lycée Château-Blanc à Châlette avait lui aussi été reconduit à la frontière en 2008 après être venu s’informer sur sa situation administrative, alors que la France lui avait attribué une « bourse au mérite » ! Grâce aux interventions de ses enseignants, des associations et des élus, Mourad avait pu revenir trois mois plus tard. Il poursuit ses études.
Jean-Pierre Sueur
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Très attaché au maintien, je m’étais inquiété en 2007 et en 2008 de la possible fermeture des cinémas UGC de la Place d’Arc à Orléans.
Je ne partageais pas le scepticisme dont faisait preuve à cet égard le maire de la Ville dans ses déclarations publiques.
On sait que l’exploitation de ces cinémas a pu être prolongée en 2009, puis jusqu’à ce jour.
La direction d’UNIBAIL – entreprise gestionnaire de l’ensemble commercial de la Place d’Arc – m’a informé de son choix de maintenir définitivement un ensemble de cinémas Place d’Arc.
Je tiens à l’en remercier, car toute autre décision aurait été préjudiciable à la Place d’Arc. Elle aurait été mal vécue dans le quartier et notamment par les nombreux lycéens qui font leurs études à proximité. Elle aurait réduit l’offre cinématographique à Orléans, dans l’agglomération et dans le Loiret.
Reste la question du pluralisme.
A cet égard, je tiens d’abord à exprimer mon total et indéfectible soutien au cinéma des Carmes, où M. et Mme Dahmane offrent un vrai « cinéma d’art et d’essai », prennent de multiples initiatives avec le concours du monde associatif, dans toute sa diversité, et assurent l’accueil de publics scolaires pour former nos jeunes au « septième art ». Le Cinéma des Carmes contribue assurément, de manière significative, au pluralisme.
Restent les multiplexes ou complexes cinématographiques – comme on voudra.
On le sait, je me suis beaucoup battu, avec l’équipe municipale que j’animais, pour créer le multiplexe de la Charpenterie, en plein centre ville, en bord de Loire. Si nous nous étions contentés de suivre les mouvements naturels - ou prétendus tels -, il y aurait eu de gros risques que le potentiel cinématographique du centre ville, et même de la ville, s’affaiblisse considérablement. Le groupe Pathé a, logiquement, compte tenu de son implantation locale, été le maître d’œuvre de ce multiplexe.
Il en a été de même pour le second multiplexe qui, après celui du centre ville, s’est ouvert à Saran.
Avec le maintien de l’UGC, Place d’Arc, il existait donc dans l’univers cinématographique de l’agglomération, outre l’apport du cinéma des Carmes, un pluralisme dû à la cohabitation de deux enseignes : UGC et Pathé.
On me dira que les programmations de Pathé et UGC sont souvent proches. C’est vrai. Elles sont différentes toutefois. Et la concurrence ainsi que l’émulation sont de bonnes choses. Elles valent en tout cas mieux que le monopole.
Or, j’ai appris que le groupe UNIBAIL s’apprêtait à conclure, de manière imminente, un accord avec le groupe PATHE auquel serait concédé le complexe cinématographique de la Place d’Arc.
Si cela se concrétisait, nous pourrions certes – je l’ai dit – nous réjouir du maintien du cinéma Place d’Arc, mais, pour ma part, je n’approuverais pas le monopole qui s’installerait dans les trois multiplexes ou complexes cinématographiques de l’agglomération orléanaise.
L’équation serait simple : Pathé + Pathé + Pathé = Pathé.
Or je sais qu’un indépendant était – et reste – sur les rangs et qu’il est prêt à faire les investissements nécessaires, notamment en termes de numérique.
Voilà. Les données sont maintenant connues. Les autorités et instances compétentes sauront-elles, par  un ultime effort d’analyse et de réflexion, défendre en ce domaine, le pluralisme dans l’agglomération orléanaise ? Le temps presse.

Jean-Pierre Sueur

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jean-ferrat-jpg_10155Merci à Jean Ferrat d’abord, où les joyaux voisinent avec des pages imbuvables et pour tout dire, inacceptables. Mais je retiens, bien sûr, ses flots de poésie qui vivront toujours.
Sans Jean Ferrat, plusieurs des plus beaux chants d’amour d’Aragon n’auraient pas été connus comme ils le sont aujourd’hui. Soyons juste : il faut aussi remercier Léo Ferré, Catherine Sauvage et quelques autres.
Mais Jean Ferrat a fait sur ces poèmes un travail d’artiste et d’artisan, un travail méticuleux où chaque mot, chaque rythme, chaque scansion, chaque sonorité, chaque rime compte. Il a fait un travail d’orfèvre.
Les sons ne sont pas plaqués sur les vers. Jean Ferrat retrouve, découvre, invente la musique intime qui est au cœur de l’écriture. Si bien que la musique et les mots sont devenus pour nous indissociables. Et que Jean Ferrat fut un formidable ambassadeur de cette poésie.
J’ajoute qu’il y a foison de chansons encore méconnues. Ainsi celles que contient l’album de 1995 entièrement consacré à Aragon et qu’il faut écouter ou réécouter. Je pense particulièrement à la Complainte de Pablo Neruda, à Chagall et à ce texte si fort publié dans le recueil Les Poètes et que Jean Ferrat a rebaptisé Epilogue.
Jean Ferrat, c’est aussi la révolte contre l’injustice.
C’est encore Nuit et Brouillard, un chant dont la diffusion – on a du mal à la croire – fut « déconseillée » sur les ondes des radios et télévisions publiques.
C’est encore Ma France et La Montagne.
Y songeant, je me dis que Ferrat a infiniment mieux dépeint des pans entiers de « l’identité française » que tous les discoureurs des derniers mois.
Le public ne s’y est pas trompé, ne s’y trompe pas.
… Et puis Jean Ferrat, c’est encore l’Ardèche. Connaissant bien, pour des raisons familiales, la Haute-Ardèche, je sais, comme chacun, combien il a parlé de ces montagnes avec justesse.
Merci à mon ami Michel Teston, sénateur de l’Ardèche, habitant d’Entraigues, de nous avoir guidé en cette commune parmi ses compatriotes au grand cœur, - « noueux comme un pied de vigne ».

Jean-Pierre Sueur
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Etant présent avec les salariés de Proma Gien à la sortie du Tribunal de Commerce ce jeudi, celle du groupe LEAR, sous-traitant de PSA et unique donneur d’ordre de Proma. J’ai rencontré à de multiples reprises la direction de cette entreprise, ainsi que le ministère de l’Industrie.
Une solution partielle est apparue possible récemment, puisque la société GMD, implantée à Sully sur Loire, a proposé de reprendre une part de l’activité, et donc des salariés de Proma.
Cela n’a malheureusement pas abouti.
Pourtant, j’ai eu de nombreux contacts ces derniers jours avec les dirigeants du groupe LEAR comme avec ceux de GMD, sans malheureusement parvenir à une rencontre concluante entre les uns et les autres.
Une solution, certes partielle, aurait consisté pour LEAR à confier à GMD une charge de travail pour la Qashqaï, et des travaux d’emboutissage, qui auraient été confiés à une partie des salariés de Proma cependant que les travaux se poursuivraient jusqu’à leur terme pour la 407 sur le site de Gien.
Je regrette vivement que, malgré tous les efforts, cela n’ait pas pu aboutir.
Je regrette qu’une réunion n’ait pas pu se tenir, associant LEAR, Proma Italie et le repreneur partiel et potentiel, GMD.
Je me demande vraiment si la volonté de conclure existait ou s’il s’agissait simplement de la part de certains de présenter des solutions hypothétiques comme des leurres avant l’issue fatale.
La liquidation décidée aujourd’hui est un gâchis.
C’est d’abord un gâchis humain.
C’est ensuite un gâchis – un de plus – pour notre politique industrielle.
Cela fait des mois que je dis – au Sénat notamment – que l’action de l’Etat n’est pas à la hauteur des enjeux pour les équipementiers automobiles.
Le Gouvernement a apporté un financement  de trois milliards d’euros à Renault et de 3 milliards d’euros à PSA.
Il n’a apporté, conjointement à ces deux constructeurs, que 500 millions d’euros pour l’ensemble des équipementiers de France sous la forme d’un fond : le fond de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA).
En quoi le FMEA a-t-il bénéficié aux entreprises sous-traitantes du secteur automobile du Loiret ? En quoi a-t-il aidé Proma ?
La réponse, c’est malheureusement : en rien.
Je ne me résigne pas à cette désindustrialisation de la France, en dépit des discours officiels. Je reviendrai sur ces sujets.
En attendant, la moindre des choses est que les salariés de Proma bénéficient de tous leurs droits.
Il serait tout simplement juste qu’ils bénéficient de la prime supra-légale qui a donné lieu à des négociations.
J’espère que Proma Italie et LEAR prendront à ce sujet toutes leurs responsabilités.
Je demande, en outre, qu’un soutien particulier leur soit apporté pour retrouver un emploi.
J’écris aujourd’hui même sur ces deux points au Premier ministre, au ministre du Travail, au ministre de l’Industrie et au Préfet du Loiret, Préfet de la Région Centre.

Jean-Pierre Sueur

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Jean-Pierre Sueur a écrit à Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants pour appeler son attention sur les préoccupations des membres de la FNACA du Loiret. Hubert Falco a répondu à Jean-Pierre Sueur.
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Je me réjouis profondément de la décision prise par le président de la République qui a déclaré être « prêt à accueillir en France Najlae Lhimer ». C’est le fait de l’action de toutes celles et de tous ceux, qui sont intervenus, se sont mobilisés. Il était inacceptable qu’une lycéenne venue faire état, auprès des autorités de notre pays, des violences qu’elle subissait, reçoive pour réponse un ordre d’expulsion. J’espère que la leçon sera tirée. Et que cela ne se reproduira pas.

Jean-Pierre Sueur
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Presque chaque soir, François Bonneau porte une ambition pour notre région. Cette ambition, c’est celle d’une région forte qui mise sur les enjeux essentiels pour notre avenir : la recherche, l’université, les nouvelles technologies, l’économie, l’emploi. Je suis heureux de l’entendre parler du Val de Loire comme d’un atout. Le Val de Loire est mondialement connu pour la qualité de son patrimoine monumental, culturel et naturel. Il doit devenir le val de la science et de l’innovation. C’est loin d’être contradictoire ! Dans ce cadre, nos universités sont appelées à coopérer beaucoup plus étroitement que par le passé. C’est la volonté claire de leurs présidents et de leurs conseils d’administration. On ne peut arguer des conventions et partenariats qui existent entre l’université de Tours et plusieurs universités pour prétendre le contraire. Je rappelle que l’université d’Orléans a, elle-même, passé des contrats et des conventions et coopère, dans ses différentes composantes, avec plus de trois cents universités en France et dans le monde. Doit-on en conclure qu’elle ne veut pas coopérer avec l’université de Tours ? Non, bien sûr. Toutes les universités dignes de ce nom se préoccupent de l’universalité du savoir et, à ce titre, elles sont forcément ouvertes à l’ensemble de la communauté scientifique. Le repli sur soi, c’est le contraire de la vocation d’une université. Pour revenir au point de départ, François Bonneau mise sur l’enseignement supérieur et la recherche, comme sur le développement de l’industrie et de l’agriculture – si importants ici –, et il a raison.
En second lieu, François Bonneau porte une grande attention à la question sociale, aux conditions de vie concrète des habitants et tout particulièrement des jeunes. Il y a eu la gratuité des livres scolaires, partout imitée. Il y a désormais l’aide aux étudiants sous de multiples formes. C’est important : beaucoup de familles de notre région peinent pour payer les études de leurs enfants. La Région fait tout pour les aider. De même qu’elle investit fortement pour soutenir la réinsertion professionnelle des personnes privées de travail. De même qu’elle soutient concrètement de très nombreuses associations qui créent du lien social, contribuent au bien-être et à l’épanouissement de chacun, par la culture, le sport et les projets de toute nature. Là encore, je pourrais multiplier les exemples : cette attention portée au social, à la vie quotidienne des habitants, et d’abord à ceux qui connaissent des difficultés, c’est la « marque de fabrique » de l’action de notre Région.
Je conclus. Parmi les nombreuses raisons qui me font soutenir chaleureusement François Bonneau et l’équipe qu’il anime, l’une des plus fortes tient au fait qu’il propose à la fois une véritable ambition pour demain et des réponses concrètes aux difficultés que connaissent aujourd’hui bien des habitants de notre région.


Jean-Pierre Sueur
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Suite aux interventions qu’il a faites auprès de Guillaume Pépy, président de la SNCF, au sujet des nombreux retards constatés sur la ligne SNCF Paris-Orléans-Tours et de la colère des usagers à ce sujet, Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, a eu une réunion de travail ce vendredi 5 mars avec Emmanuel Grossin, directeur départemental de la SNCF.
Il a regretté que cette colère se soit parfois retournée contre des agents de la SNCF qui n’étaient pas personnellement responsables de cette situation.
Emmanuel Grossin lui a indiqué que les trois causes de ces retards étaient « derrière nous ». Ces trois causes sont les intempéries, l’accident routier de Choisy le Roi et la réorganisation de la gare d’Austerlitz pour des raisons de sécurité.
Il lui a dit que « tout était et serait fait » pour restaurer la qualité du service.
Jean-Pierre Sueur a insisté auprès de lui pour que tout soit effectivement fait en ce sens, compte tenu de l’exaspération des usagers.
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Bernard Fragneau, il ne peut s’exprimer. Pourtant, dans le même texte, il s’en prend vivement à certains élus. C’est totalement contradictoire ! Si la période de réserve a un sens, c’est justement pour que le Préfet respecte une parfaite neutralité à l’égard de l’ensemble des élus.
J’ajoute que quand les élus ne font rien on le leur reproche à juste titre. Lorsqu’ils font leur travail, on leur reproche de faire de la « récupération politique ». J’ai entendu cela dix mille fois depuis trente ans. Et je ne pensais pas qu’un préfet de la République reprendrait un refrain aussi éculé.
Je tiens à témoigner que les personnes qui se préoccupent du sort de Najlae Lhimer sont de toutes opinions politiques et que, d’ailleurs, ce qui les motive, c’est le sort de cette jeune fille, et non d’autres considérations. Il est donc réducteur et inexact de présenter les choses comme le fait Monsieur le Préfet du Loiret.
Je lui rappelle, en outre, qu’il appartient, en vertu de l’article 24 de la Constitution, au Parlement, et donc à ses membres, de contrôler l’action du Gouvernement. C’est à ce titre que je suis intervenu au Sénat, comme l’ont fait mes collègues à l’Assemblée Nationale, ainsi qu’auprès de différents membres du gouvernement et de lui même au sujet de la situation de Najlae Lhimer. Cela procède du fonctionnement normal des institutions.
J’ai été bouleversé de constater qu’une jeune lycéenne de 19 ans venue devant les autorités légitimes de notre pays pour faire état des violences qu’elle subissait ait reçu pour réponse un ordre d’expulsion. Je considère qu’il aurait été plus juste de lui porter assistance en lien avec les différentes institutions concernées, en cette période où le Parlement et le Gouvernement préconisent, à juste titre, des mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes. Je continue de demander que Najlae Lhimer puisse bénéficier d’un visa pour poursuivre ses études et préparer son CAP.
Dans cette affaire les considérations humaines doivent l’emporter sur toute autre chose.
Jean-Pierre Sueur
Sénateur du Loiret,  Ancien Ministre
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Les architectes du Loiret avaient saisi Jean-Pierre Sueur de leurs inquiétudes quant à la transposition de la « directive services ». Celui-ci a saisi le ministre des Affaires européennes, qui vient de lui répondre.
>> Lire la réponse de Pierre Lellouche
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Jean-Pierre Sueur a posé une question écrite à la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur les conditions d'attribution de la prime à la cuve. Christine Lagarde lui a répondu.
>> La question écrite et la réponse .

Je tiens à signaler le rapport 2009 du Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, qui vient de paraître. Le Médiateur y constate la« fragilisation du service public et de l'accueil des citoyens », l'« excès de zèle de l'administration en matière de renouvellement des papiers d'identité ». Il constate que l'agressivité et la violence « prennent peu à peu le pas sur le respect de l'autre » et déplore l'« accroissement du contraste entre la richesse collective de la France et les situation des moins favorisés ».
Outre ces éléments d'analyse très lucides, ce rapport présente toute une série de propositions concrètes.
JPS
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Je me suis entretenu ce jeudi 25 février avec le directeur de Cabinet de François Fillon, au sujet de la situation de Najlae Lhimer. Je lui ai demandé qu’elle puisse bénéficier d’un visa pour achever ses études en France. Le directeur de Cabinet m’a assuré qu’il examinerait sa situation avec une particulière attention.
Au moment où l’Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi pour lutter contre la violence faite aux femmes, j’espère que mes démarches et celles de nombreux citoyens et associations aboutiront.

Jean-Pierre Sueur
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Communiqué de groupe socialiste du Sénat

Expulsion de Najlae Lhimer : il faut reconsidérer une décision injuste et humainement contestable

Jean-Pierre Sueur, lors d’un rappel au règlement en séance publique.
Il est revenu sur les circonstances précises de cette expulsion en fustigeant la politique du gouvernement à l’égard des femmes en situation irrégulière et victime de violence familiale.
En effet, il aurait été humain et justifiable que le temps soit pris pour assister Mademoiselle Lhimer et lui apporter la protection nécessaire plutôt qu’une mesure d’expulsion expéditive. Car s’agissant d’une lycéenne, il est étonnant que celle-ci ait pu être expulsée sans que les responsables de l’Éducation Nationale et de son établissement scolaire n’aient été consultés.
Jean-Pierre Sueur a également demandé, dans un courrier adressé au Premier Ministre, que les décisions prises à l’encontre de Mademoiselle Najlae Lhimer soient reconsidérées. Il serait juste et conforme à la protection que la France doit aux femmes victimes de violence et à la protection qu’elle doit aussi aux élèves qu’elle scolarise dans ses lycées que Mademoiselle Najlae Lhimer puisse bénéficier d’un visa pour achever ses études et pour lui permettre de préparer son CAP puis son baccalauréat professionnel.


 

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Avant d'intervenir en séance publique au Sénat, Jean-Pierre Sueur a transmis ce mardi 23 février des lettres au sujet des conditions dans lesquelles Najlae Lhimer a été expulsée, à François Fillon, Premier ministre, à Éric Besson, ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, à Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités locales, à Luc Chatel, ministre de l’Éducation Nationale, à Nadine Morano, secrétaire d’État chargée de la famille et de la solidarité et à Bernard Fragneau, préfet de la région Centre, préfet du Loiret.

Dans ces courriers, Jean-Pierre Sueur écrit notamment :
« Les conditions dans lesquelles Mademoiselle Najlae Lhimer, élève au lycée professionnel Françoise-Dolto d’Olivet (Loiret), résidant à Château-Renard (Loiret), a été expulsée vers le Maroc posent plusieurs problèmes sur lesquels je souhaite intervenir auprès de vous.
En premier lieu, il apparaît que cette jeune fille est venue exposer aux autorités légitimes (police et gendarmerie) qu’elle était victime de violences. Cette jeune fille qui est entrée en France alors qu’elle était mineure ne dispose pas, certes, de titre de séjour. Mais le Gouvernement insiste à juste titre sur la nécessité de lutter contre les violences faites aux femmes et prend, toujours à juste titre, des dispositions pour assurer leur protection. Dans ces conditions, il aurait été, à mon sens, pleinement justifié que le temps soit pris pour assister Mademoiselle Lhimer et lui apporter la protection nécessaire. Et cela aurait été une réponse beaucoup plus appropriée par rapport à la situation de cette jeune fille que la mesure d’expulsion expéditive qui lui a été infligée.
En second lieu, s’agissant d’une lycéenne, il me parait étonnant que celle-ci ait pu être expulsée sans que les responsables de l’Éducation Nationale et en l’espèce, le proviseur du lycée, n’aient été consultés. Il s’avère que cette jeune fille, qui prépare un CAP services-restauration est une élève studieuse qui donne toute satisfaction. Je note que le maire de la commune de résidence n’a pas non plus été consulté. Je note enfin que cette jeune fille œuvrait, de manière très positive, en sa qualité de bénévole, au sein de la médiathèque de cette commune.
Ces différentes considérations m’amènent à solliciter auprès de vous les interventions appropriées afin que les décisions prises à l’encontre de Mademoiselle Najlae Lhimer soient reconsidérées.
Il me paraitrait juste, conforme à la protection que la France doit aux femmes victimes de violence et à la protection qu’elle doit aussi aux élèves qu’elle scolarise dans ses lycées que Mademoiselle Najlae Lhimer puisse bénéficier d’un visa pour achever ses études et pour lui permettre de préparer son CAP puis son baccalauréat professionnel ».
Jean-Pierre Sueur a repris les termes de ces courriers dans une intervention en séance publique au Sénat dans l’après-midi du 23 février.
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Pour m’être particulièrement impliqué dans ce dossier et l’avoir suivi depuis plus d’un an, et puis lorsque j’exerçais cette fonction, avec l’entreprise Sandoz qui avait décidé de se développer à proximité des bords de Loire, ce qui n’allait pas sans susciter des craintes pour l’environnement.
Après bien des débats, une solution fut trouvée. De nombreux aménagements furent faits et surtout, il fut décidé que toute une série de produits ne seraient pas stockés à proximité de la Loire. Le président de l’époque de Sandoz, René Basdevant, s’engagea, suite à l’accord auquel nous étions parvenus, à créer un centre de galénique dans des locaux spécialement construits à La Source et à soutenir activement « Orléans Technopole ». Les deux engagements furent tenus.
C’est ainsi que le centre de galénique s’installa sur le parc technologique de La Source, près du Centre d’Innovation de l’Université.
Et puis, il fut cédé à Novartis.
Et, en 2008, Novartis annonça sa décision de rapatrier ce centre ainsi qu’une partie de l’activité de son site de Rueil-Malmaison en Suisse.
Après avoir rencontré plusieurs interlocuteurs et représentants du personnel de Novartis France, il m’est apparu que cette décision était contestable.
Le groupe Novartis va bien, fait de très notables profits. Et l’on ne comprend pas ce qui justifie ces transferts d’activité vers Bâle.
Quoi qu’il en soit, ce fut une très mauvaise nouvelle pour les trente-six salariés d’Orléans La Source, que j’ai rencontrés. Je suis resté en contact avec leurs représentants, ainsi qu’avec un repreneur potentiel et le groupe IDD.
Je tiens à souligner que le présidente d’IDD, Hélène Rouquette, a fait preuve d’une grande détermination et a dépensé beaucoup d’énergie durant des mois pour faire aboutir ce dossier et notamment boucler le montage financier.
Je tiens aussi à souligner que la coopération des dirigeants de Novartis France a été précieuse. Elle a permis d’arriver à un accord au terme duquel Novartis France confiera des prestations à IDD La Source.
Je souligne enfin que c’est là une issue positive et très attendue pour celles et ceux qui travaillaient à Novartis La Source, qui n’avaient plus d’emploi depuis juillet 2009 et attendaient avec impatience une solution.
Cette solution existe. Elle existe parce que des volontés se sont rassemblées, des initiatives ont été prises et de nombreux obstacles surmontés.
C’est un heureux dénouement qui mérite – dans le contexte que chacun connaît – d’être souligné.


Jean-Pierre Sueur

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Au regard de l’heureuse issue de Novartis France, ce qui s’est passé à l’entreprise Philips de Dreux témoigne d’une terrible, scandaleuse et inacceptable désinvolture à l’égard des salariés purement et simplement exclus sans préavis de leur usine et invités à partir en Hongrie – et à apprendre la langue du pays ! – sans préavis non plus. Il est heureux que le tribunal de Chartres ait donné raison à des salariés ainsi maltraités. Il aurait été incompréhensible qu’il en fût autrement.
Cela me renforce dans l’idée que des mesures doivent être prises pour empêcher et réprimer les licenciements boursiers tout autant que les délocalisations financières et spéculatives.
Il ne s’agit pas de devenir protectionnistes : cela se retournerait contre notre économie et nos emplois.
Il s’agit de fixer des règles. Ces règles devraient d’ailleurs être européennes et s’inscrire dans le cadre de la nécessaire harmonisation européenne.
Jean-Pierre Sueur
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L’entreprise ISOCHEM, puisque c’est ce même fonds qui a repris l’entreprise QUELLE (vente par correspondance) de Saran… avant de s’en retirer. Ce fonds – c’est un euphémisme ! – n’a pas laissé un bon souvenir aux personnels de QUELLE (et des trois sociétés qui regroupent désormais ces personnels) ni à leurs représentants syndicaux, que je rencontre régulièrement.
J’ai évoqué cette question avec le conseiller « industrie » de Nicolas Sarkozy. Je lui ai fait part des interrogations que suscitait le choix d’AURELIUS, compte tenu du précédent de QUELLE, alors que plusieurs entreprises industrielles avaient également présenté des offres.

Jean-Pierre Sueur
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Le Sénat a été saisi, d’un nouveau projet de loi pour lutter contre la récidive criminelle. On ne compte plus le nombre de textes de loi « contre la récidive » présentés et votés ces dernières années.
Le Sénat a modifié très sensiblement ce projet, à partir de trois considérations très largement partagées :
1. Il faut lutter contre la récidive. Nul n’en doute. Nul ne met cela en cause. Mais il faut le faire avec efficacité.
2. L’efficacité suppose des moyens. Et notamment des moyens de suivi lors de la détention et l’accompagnement des sorties de détention.
3. S’agissant de ce qu’on appelle – improprement – la « castration chimique » visant à prévenir la récidive de criminalité sexuelle, les orateurs du Sénat (tous groupes politiques confondus) ont insisté sur la nécessité de distinguer le rôle du médecin de celui du juge.

>> Lire les extraits des interventions de Jean-René LECERF (UMP, rapporteur), Nicolas ABOUT (Union centriste, rapporteur), Nicole BORVO (PC), Alain ANZIANI (PS), Jacques MEZARD (RDSE) et Robert BADINTER (PS)

>> Le texte intégral des débats

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Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès de Bruno Le Maire, de l’agriculture et de la pêche, au sujet des difficultés que connaissent les producteurs de fruits et légumes.
Bruno Le Maire a répondu à Jean-Pierre Sueur
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Jean-Pierre Sueur : "L'arsenal juridique existant suffit : ce sont les moyens qui manquent".

Jean-Pierre Sueur est intervenu au Sénat lors du débat sur la proposition de loi sur les violences en groupe qui avait été présenté par M. Estrosi. Il a indiqué que les sanctions nécessaires figuraient déjà dans le Code Pénal. Il a démontré le caractère inconstitutionnel de plusieurs dispositions de ce texte. Il a dit que "plutôt que de nouvelles lois, il faut des moyens", rappelant que "des enseignants demandent en vain des surveillants" et que dans le budget pour 2010 "2744 postes de policiers et de gendarmes ont été supprimés".

Lire l'intervention de Jean-Pierre Sueur en discussion générale

Lire les interventions de Jean-Pierre Sueur sur les articles

Les amendements déposés par Jean-Pierre Sueur

La dépêche AFP

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Il est revenu sur le sujet en déposant une proposition de loi, qui a été discutée au Sénat. Celle-ci a donné lieu à un reportage sur France 3.

Le sujet prend une nouvelle actualité avec le dossier que lui consacre TELERAMA dans son dernier numéro, qui cite, outre la proposition de loi de Jean-Pierre Sueur, les travaux qui avaient été menés à ce sujet par Jean-Paul CHARIE, député du Loiret, trop tôt disparu.

Le dossier de Télérama

La proposition de loi de Jean-Pierre Sueur et le débat au Sénat

La dépêche AFP du 11 décembre 2009 

Le Nouvel Economiste

Agora Vox 11 février 2010

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Jean-Pierre Sueur a relayé les préoccupations des enseignants du lycée Durzy de montargis à ce sujet auprès de Luc CHATEL, ministre de l'Education Nationale. Celui-ci lui a répondu.

Lire la réponse

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Un grand merci à Bernard Quartier pour avoir invité les orléanais vivant... ou travaillant à Paris pour le verre de l'amitié dans son nouveau restaurant du 33 rue de Verneuil.

Ce fut une initiative très sympathique et une soirée conviviale et amicale. Et c'est une adresse à retenir.

Ce restaurant est, certes, proche de la maison qu'occupait Serge Gainsbourg. Je précise, pour être tout à fait complet, qu'il est situé juste en dessous de l'appartement qu'occupait Juliette Gréco et où, dans le plus grand secret, Jacques Brel a préparé l'enregistrement de son dernier disque, - celui des "Marquises" et de "Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?".

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Jean-Pierre Sueur participera ce jeudi 11 février à 18h à l'émission en direct de Michel Grossiord sur La Chaîne Parlementaire, sur le thème : "La France qui s'enlaidit"..

Jean-Pierre Sueur ayant appris le projet de la SNCF de supprimer toute présence humaine à la gare de Briare a écrit à Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des transports, et à Guillaume Pépy, président de la SNCF, pour leur demander de revenir sur ce projet d’une « gare morte ».
Il leur a demandé de maintenir du personnel dans cette gare, insistant sur le fait que « celui-ci était indispensable pour accueillir, informer et conseiller les usagers de la SNCF et tout particulièrement apprécié par les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite ». Il a insisté sur le fait que les services publics devaient rester « à visage humain » et que les machines et les automates ne remplaçaient pas les agents de la SNCF.

>> Lire les courriers de Jean-Pierre Sueur à Dominique Bussreau et Guillaume Pépy

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Jean-Pierre Sueur a participé à la totalité des soixante heures de débat sur le projet de loi sur la réforme territoriale au Sénat, il a souligné que le Sénat avait permis, sur de nombreux sujets, le « maintien des libertés locales » (notamment pour la création de communes nouvelles, l’achèvement de l’intercommunalité, la fusion de communautés, de départements ou de régions, la création des métropoles).
Il a considéré que, malgré cela, le texte restait « confus, tordu, dangereux ».
« Il est confus, parce que nous avons eu sans cesse le sentiment que des paysages sous-jacents défilaient au fur et à mesure de l’avancée de nos travaux. Veut-on réduire considérablement le nombre des communes ? Qu’on nous le dise ! Veut-on supprimer les départements ? Veut-on affaiblir les régions ? Qu’on l’affirme ! Le texte suscite des soupçons parce qu’il est vague et imprécis ».
« Ce texte est tordu. A chaque fois que nous avons voulu évoquer les compétences, on nous a dit que ce n’était pas le moment. Comment peut-on parler des structures sans parler du contenu et des objectifs ? Quand nous avons cru devoir parler des modes électoraux – ce n’est tout de même pas une question indécente ! – on nous a dit que ce n’était pas l’heure ! ».
« Enfin, ce texte est dangereux. La création du conseiller territorial – que personne ne demandait – induit une conception "cantonaliste" de la région, alors qu’il faut des régions fortes avec des compétences fortes pour l’université, la recherche, l’économie, l’innovation, etc. ».
« De surcroît, le texte était puissamment recentralisateur. Cela a été atténué par le Sénat. Mais attendons la suite. François Mitterrand disait en 1981 : "Ils veulent garder le pouvoir, nous voulons le rendre". Avec ce projet de loi, Monsieur le ministre, vous voulez le reprendre ! ».

>> Lire toutes les intreventions de Jean-Pierre Sueur sur ce projet de loi

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Jean-Pierre Sueur a posé ce jeudi 4 février une question d’actualité à Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, au sujet de l’indépendance du parquet.
Il a dit : « L’actualité montre à l’évidence que la dépendance du parquet à l’égard du pouvoir exécutif porte atteinte à l’indépendance de la justice et à la sérénité dans laquelle celle-ci est rendue. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a, dans un arrêt du 10 juillet 2008, déclaré que dans ces conditions, « le parquet français » n’était pas une « autorité judiciaire » au sens de sa jurisprudence ».

Jean-Pierre Sueur a notamment demandé à la ministre de la Justice :
1- « Quelles conclusions allez-vous tirer de cette décision ? Comptez-vous, en particulier, renoncer au projet de loi qui, en supprimant le juge d’instruction, accroîtrait encore les prérogatives d’un parquet dépendant du pouvoir exécutif ?
2- Pouvez-vous vous engager à ne plus donner au parquet des instructions particulières pour des affaires particulières dont la Justice est saisie ?
3- Êtes-vous favorable à une réforme qui aboutirait à ce que les nominations et promotions des magistrats du parquet ne dépendent en rien du pouvoir exécutif mais relèvent exclusivement du Conseil Supérieur de la Magistrature afin que le Gouvernement ne pèse en rien sur la carrière de ces magistrats ? ».

Il a conclu en disant : « Ces questions sont essentielles. Il en va de l’indépendance de la Justice ».
Dans sa réponse, Michèle Alliot-Marie a dit que l’arrêt de la Cour Européenne du 10 juillet 2008 n’avait pas, pour elle, de « portée générale ». Elle a dit que la suppression du juge d’instruction irait de pair avec la création d’un « juge de l’enquête et des libertés ». Elle a rappelé son attachement aux instructions particulières. Elle n’a enfin pas pris position sur le devenir des modalités de nomination et de promotion des magistrats du parquet.

>> Voir la vidéo de la question en séance publique

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Message de Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, à l'occasion du dévoilement d'une plaque commémorative à la mémoire d'Ibni Oumar Mahamat Saleh au département de mathématiques de l'Université d'Orléans

Chers collègues et amis,

Permettez-moi par ce message de vous dire très simplement que je suis de tout cœur avec vous au moment où vous dévoilez au département de mathématiques de la faculté des sciences de l'Université d'Orléans, une plaque à la mémoire d'Ibni Oumar Mahamat Saleh.
Celui-ci fut étudiant en mathématiques à Orléans. Il a préparé sa thèse dans votre département.
Au Tchad, il a été professeur d'université, recteur, ministre. Il s'est engagé au sein de l'opposition politique et a beaucoup œuvré pour la défense des droits de l'homme et des valeurs
démocratiques.

Comme vous le savez, avec Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, nous avons depuis deux ans multiplié les interventions auprès du Président de la République française et des membres du Gouvernement.
Aujourd'hui, notre message est toujours le même: nous voulons connaître la vérité sur les conditions dans lesquelles Ibni a disparu, qui ne sont toujours pas éclaircies.
Nous réaffirmons l'impérieuse nécessité d'établir les responsabilités dans sa disparition et que toutes les conséquences en soit tirées.

Ce mercredi matin même, j'ai participé à une conférence de presse à l'Assemblée Nationale avec Gaëtan Gorce, Françoise Hostalier, Amnesty International et l'ACAT.

Au cours de cette conférence de presse, nous avons demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire.

Soyez assurés que nous continuerons inlassablement à œuvrer pour que la vérité soit connue.

Merci à vous tous, scientifiques, mathématiciens, enseignants et membres du personnel de l'Université d'Orléans et d'universités du monde entier pour tout ce que vous faites afin que la vérité soit connue et que la mémoire d'Ibni Oumar Mahamat Saleh reste vivante.


Jean-Pierre Sueur
Sénateur du Loiret

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Jean-Pierre Sueur a participé à une conférence de presse organisée par Amnesty International et l'ACAT avec Gaëtan GORCE et Françoise HOSTALIER, ainsi que les fils d'Ibni Oumar Mahamat Saleh à l'Assemblée Nationale ce mercredi 3 février.

Il a par ailleurs envoyé un message pour la cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative à l'Université d'Orléans.

Lire le message.

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Les interventions de Jean-Pierre Sueur du 2 février reprises dans deux dépêches AFP..

Dans un « rappel au règlement », ce mardi 2 février, Jean-Pierre Sueur,a vivement contesté le fait que, suite à une circulaire du ministère de l’Intérieur, les préfets aient été dans l’obligation, dans chaque département, d’interférer lors de conférences de presse, dans le débat actuellement en cours au Parlement sur la réforme territoriale.
Il a dit : « Dans les dossiers de presse remis par un certain nombre de préfets, il est question de la création du « conseiller territorial » et de son élection par un scrutin à un tour. Or, c’est ce dont nous sommes précisément appelés à délibérer au Sénat. Rien n’est acquis, rien n’est adopté. Il ne revient pas aux préfets de soutenir une position plutôt qu’une autre dans un débat qui a lieu au Parlement. Il leur revient de veiller à l’application des lois effectivement adoptées par le Parlement ».
A la suite de l’intervention de Jean-Pierre Sueur, Gérard Larcher, président du Sénat, a rappelé que « tant qu’une loi n’était pas votée et éventuellement soumise à la censure du Conseil Constitutionnel », elle restait un « projet de loi ».

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Jean-Pierre Sueur a déposé un amendement au projet de loi sur la réforme territoriale visant à faciliter le retour à l'autonomie des communes associées qui le souhaitent. Celles-ci devront alors s'intégrer nécessairement au sein d'une intercommunalité. Cet amendement répond à la demande de l'association regroupant les communes associées. Il a été adopté par la commission des lois du Sénat. On, peut lire à ce sujet l'interview de Claude Chermain, maire honoraire de Saint-Pantaléon qui commente, dans Le Journal de Saône et Loire, cet amendement qui sera discuté cette semaine en séance plénière au Sénat.
Il est à noter que d'autres dispositions du texte et amendements facilitent la fusion dans le cas où les communes associées et la commune centre en sont d'accord.
La philosophie défendue par Jean-Pierre Sueur à cet égard est claire : « Il faut respecter les volontés des communes. Les communes associées ont été créées à une époque où les communautés de communes n'existaient pas. Les situations sont aujourd'hui diverses. Il est de nombreux cas où les choses se passent bien. Il est aussi des cas où la bonne solution est le retour à l'indépendance des communes associées dans le cadre d'une communauté. Respectons le choix des communes ! ».
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Les sénateurs Hugues Portelli et Jean-Pierre Sueur ont été chargés par la commission des lois du Sénat de préparer un rapport sur la législation relative aux sondages. Ils ont d'ores et déjà procédé à une série d'auditions et en feront beaucoup d'autres. Jean-Pierre Sueur a déclaré à Médiapart : « Nous avons décidé de mener un travail aussi bien sur la question de l'élaboration et du contenu des études d'opinion, que sur leurs procédures de commande, leur publication, l'indépendance des sociétés de sondage, leur déontologie ».
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Jean-Pierre Sueur a participé cette semaine à la totalité des débats sur les cinq premiers articles du projet de loi sur la réforme territoriale.

S’agissant des métropoles, il a défendu trois idées :

1) Il est essentiel que les aires urbaines françaises disposent des moyens d’un fort développement, en synergie avec les régions, dans le cadre du nouveau paysage européen et mondial au sein duquel la montée des métropoles est un fait majeur.
2) La création de métropoles ne doit en aucun cas se traduire par la suppression des communes qui composent les agglomérations concernées. Il a dit : « Nous avons besoin de deux niveaux de décision, celui de la commune qui doit rester la collectivité de proximité à laquelle les Français sont très attachés, et celui de l’agglomération qui est le niveau pertinent pour les décisions stratégiques en termes de développement, d’économie, d’environnement, d’aménagement, de transports, etc. »
3) Il a ajouté : « La question de la démocratie doit être posée ». Si, pour les communautés de communes, communautés d’agglomération et communautés urbaines, Jean-Pierre Sueur a défendu le fléchage (c’est-à-dire le vote des futurs élus de l’intercommunalité sur les listes pour les élections municipales), il a proposé avec le groupe socialiste qu’il puisse y avoir une élection au suffrage universel direct pour les métropoles, faisant valoir que celles-ci représentaient un stade supérieur d’intégration par rapport aux communautés urbaines et que toute communauté urbaine ou d’agglomération serait libre de choisir ou non le statut de la métropole, dès lors qu’elle remplirait les critères fixés par la loi.

S’agissant des conseils des communautés, Jean-Pierre Sueur a soutenu des amendements prévoyant, pour les communautés de communes et les communautés d’agglomération, de privilégier l’accord entre les communes, les modalités précises inscrites dans la loi n’intervenant que faute d’un tel accord.

 

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Jean-Pierre Sueur est intervenu à de nombreuses reprises cette semaine au Sénat dans le débat sur la réforme territoriale.
Premier intervenant du groupe socialiste dans le débat général, il a également défendu la motion référendaire et a pris la parole à plusieurs reprises dans le débat sur les premiers amendements au texte.

Quelques points marquants dans ses prises de parole :

• « Un texte confus, tordu et dangereux » :

Jean-Pierre Sueur a dénoncé la grande confusion engendrée par la création du « conseiller territorial », à la fois élu « régional et départemental », prélude à la « fusion des deux entités », qui serait élu selon un mode de scrutin à un tour, « incompréhensible », et sur lequel on ne dispose pas des « données indispensables », « en particulier le nombre de conseillers territoriaux qu’il y aurait dans chaque département et chaque région ».

• « Le scotch du Capitaine Haddock ».

« Le conseiller territorial n’a jamais été demandé par aucune association d’élus dans notre pays – a dit Jean-Pierre Sueur en s’adressant aux sénateurs de la majorité –. Cet élu qui serait à la fois conseiller général et régional, vous n’y croyez pas vous-mêmes. Cela se voit. Cela vous gêne. Mais vous n’osez pas vous y opposer. C’est comme le scotch du Capitaine Haddock. Vous n’en voulez pas, mais vous ne vous réussissez pas à vous en débarrasser ! ».

• « Une cantonalisation de la Région » et « La République des ronds-points ».

Jean-Pierre Sueur a eu un débat avec Gérard Longuet qui avait déclaré : « Si on avait dépensé la moitié des sommes affectées aux ronds-points au développement technologique, nous serions les champions du monde ».  M. Sueur lui a répondu « Vous avez raison, mais avec votre réforme vous allez cantonaliser les Régions. Chaque élu cantonal viendra demander à la Région des réalisations pour son territoire. Ce sera la République des ronds-points. Au contraire, nous voulons, nous, des régions fortes, ayant les moyens d’œuvrer pour le développement économique, universitaire, scientifique et technologique dans le contexte européen et international ». Jean-Pierre Sueur a par ailleurs critiqué la logique « recentralisatrice » qui apparaît dans « maints articles du projet de loi ».

• «  Un plat de lentilles avec peu de lentilles ».

Alors que le gouvernement a refusé tout amendement sur le régime électoral des conseillers territoriaux, au motif que ce serait l’objet d’un futur projet de loi, il a dérogé à ce principe pour un amendement de M. Nicolas About (centriste)… qui reprend en fait… le projet électoral du gouvernement. M. Sueur a dit au gouvernement « La méthode est choquante. Vous faites un cas particulier pour M. About qui reçoit un plat de lentilles ». « Mais, M. About – a-t-il ajouté – c’est un plat où il y a peu de lentilles ! ».

• Parité.

Jean-Pierre Sueur soutenu des amendements pour maintenir dans les Régions un mode de scrutin instaurant la parité (ce qui ne serait pas le cas avec les « conseillers territoriaux ») et renforçant la parité dans les conseils municipaux des communes de moins de 3500 habitants.

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Jean-Pierre Sueur est intervenu ce jeudi 21 janvier lors du débat au Sénat sur le découpage des circonscriptions législatives. Il a déposé un amendement concernant le Loiret. S’adressant au ministre, Alain Marleix, il a dit : « Votre projet crée un écart de population de 25 % entre les circonscriptions, que ma proposition ramène à 10 %. J’ajoute qu’au plan géographique, votre redécoupage comporte quelques bizarreries. Le canton de Fleury-les-Aubrais jouxte Orléans : la gare des Aubrais-Orléans est l'une des deux gares qu'empruntent les habitants de l’agglomération d’Orléans. Mais vous proposez de rassembler au sein d'une même circonscription ce canton et ceux de Puiseaux, Malesherbes, Beaune-la-Rolande, au-delà de la Beauce et près de l'Ile-de-France. Où est la cohérence territoriale de ce projet ?

Alain Marleix, secrétaire d'État, lui a notamment répondu : « D'une façon générale, le Gouvernement a cherché, quand il y était autorisé par la loi, à ne pas modifier les circonscriptions, que ce soit au profit d'un député de l'opposition ou d'un député de la majorité. De fait, le Conseil constitutionnel et le texte de la loi d'habilitation précisent qu'il s'agit d'un « ajustement » de la carte électorale -j'y insiste ».

Jean-Pierre Sueur a repris la parole pour dire : « Contrairement à ce que vous affirmez, monsieur le ministre, vous avez modifié les périmètres de la cinquième circonscription du Loiret. Votre raisonnement choit puisque vous en avez retranché deux cantons. Alors, dans ce cas, pourquoi persister à rattacher une part de l'agglomération orléanaise – en l’espèce le canton de Fleury les Aubrais -  au nord de la Beauce, si ce n'est qu'elle ne vote pas selon votre souhait ? Expliquez-moi pourquoi des personnes qui habitent à 200 mètres d'Orléans devraient voter avec les habitants d'un territoire qui jouxte le nord de l'Essonne ? Il existe toujours plusieurs manières de découper. Celle que vous avez retenue est partisane, elle n'a rien à voir avec la géographie ni avec la vie quotidienne des électeurs ! ».
L’amendement n’a pas été adopté, pas plus qu’aucun autre, le gouvernement et la majorité ayant décidé le maintien intégral du découpage initial.
Jean-Pierre Sueur avait auparavant défendu une exception d’irrecevabilité par laquelle il a présenté cinq arguments et, parmi ceux-ci, le fait que le découpage méconnaît le dernier recensement, ce qui a un impact dans un certain nombre de départements, alors que le Conseil constitutionnel a considéré qu’il fallait assurer « au mieux » la prise en compte des données démographiques.
Le Conseil constitutionnel sera amené à se prononcer sur ce sujet.

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Réforme collectivités: la gauche va déposer une motion référendaire

PARIS, 19 janvier 2010 (AFP) - Les sénateurs socialistes et du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG) vont déposer mardi à l'ouverture du débat sur la réforme des collectivités une motion référendaire, a annoncé le président du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel. Une telle motion vise à soumettre le projet de loi à un référendum. Sauf énorme surprise, elle devrait cependant être rejetée par la majorité. Son dépôt sera acté mardi après-midi par un appel nominal de ses signataires en séance et elle sera discutée mercredi après-midi."Il est inconcevable que cette remise en cause de la décentralisation ne soit pas avalisée par les Français, nous proposons de les consulter par référendum", a expliqué M. Bel dans une conférence de presse. La gauche sénatoriale avait déposé une motion référendaire, procédure assez rare dans la procédure parlementaire, en novembre dernier sur le projet de loi réformant le statut de La Poste. Il s'agit d'un texte "confus, tordu et dangereux", a souligné Jean-Pierre Sueur (Loiret) lors de cette conférence de presse où une dizaine de sénateurs socialistes ont tiré à boulets rouges contre la réforme, affirmant qu'ils se battront "vent debout" en séance."Il s'agit d'une formidable régression par rapport à toutes les lois de décentralisation", a-t-il dit. "C'est le préfet, le préfet, le préfet" et un "pouvoir de l'Etat" qui "se trouve considérablement conforté", a-t-il ajouté."Aucune association d'élu n'a jamais demandé la création d'un conseiller territorial, dont on ne sait pas s'il sera représentant de la région dans le département, ou vice-versa", a-t-il déploré, dénonçant un "flou total". Le groupe socialiste a déposé 120 amendements "pour proposer une vision alternative du développement et de l'organisation des collectivités", "une réforme moderne des collectivités", a souligné M. Bel. Catherine Tasca (Yvelines) s'en est pris au scrutin prévu pour l'élection du conseiller territorial, "formidable régression" au plan de la parité. François Patriat (Côte-d'Or) a évoqué les "ambiguïtés" du texte qui fait "semblant de contenter le département alors qu'on se demande ce que sera le département dans une région sans budget". François Peyronnet (Haute-Vienne) a jugé le projet "anticonstitutionnel", notamment par sa remise en cause de l'autonomie des collectivités.
szb/swi/jpa
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Haïti : l’horreur, le soutien sera longtemps au rendez-vous. On sait trop en effet qu’un événement chasse l’autre. Or la reconstruction sera longue.
J’ai été frappé par les réactions de deux grands écrivains haïtiens parues dans la presse, que je vous livre.
Lyonnel Touillot, d’abord, qui écrit ceci : « Avec l’aide étrangère (on ne pourra pas le faire seuls) et dans la dignité (c’est Haïti qu’il faut construire et pas une fiction ni une communauté cobaye de quelque nouvel ordre), il faudra reconstruire un pays avec moins d’injustice sociale, avec un meilleur partage des richesses (…). De cette "communauté du pire" dont parlait Camus, tirons la leçon de la nécessité d’un meilleur vivre ensemble » (Le JDD du 17 janvier).
Dany Laferrière ensuite : « Il faut cesser d’employer ce terme de malédiction. C’est un mot insultant qui sous-entend qu’Haïti fait quelque chose de mal et qu’il le paye. (…) C’est un mot qui ne veut rien dire scientifiquement (…). Haïti n’a rien fait, ne paie rien, c’est une catastrophe qui pourrait arriver n’importe où ». (Le Monde des 17 et 18 janvier).

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Jean-Pierre Sueur a adressé mercredi 13 janvier un message à Roselyne Bachelot, qui semble avoir été remis en cause, soit respecté.

>> Lire la lettre adressée à Roselyne Bachelot

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Sous le titre « Conseiller, légiférer, gouverner », Jean-Pierre Sueur a écrit un texte qui vient de paraître en préface aux Actes du colloque sur ce même thème qui a été organisé pat le Laboratoire des collectivités locales de la faculté de droit, économie et gestion de l'Université d'Orléans, sous la direction de Sophie Delbrel et Pierre Allorant.
>> Lire la préface de Jean-Pierre Sueur

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Jean-Pierre Sueur était intervenu auprès du gouvernement sur les régles budgétaires s'appliquant aux comités d'entreprise. Le ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville, Xavier Darcos, lui a répondu.
>> Lire la lettre de Xavier Darcos.

communication. Au nom de cet improbable substantif, on nous sert, jour et nuit, des discours vides, des messages préformatés.  On court après l’opinion, sans voir qu’à force de vouloir se conformer à l’opinion, ou à l’idée qu’on s’en fait, on court vers la vacuité.
Dans ce contexte, il est salubre, il est salutaire, il est nécessaire qu’une revue ose brandir haut l’étendard de la littérature.
La littérature, qui est un art d’écrire et de vivre à la fois, qui consiste inlassablement à décrire le réel et les rêves, à « donner un sens plus pur aux mots de la tribu » (Mallarmé).
Alors, vive la littérature que nous offre à foison « Théodore Balmoral », comme les poèmes d’Etienne Faure dans le dernier numéro, ou encore, dans ce même numéro, le premier texte de Raphaël Lamy-Can.
Mais je ne voudrais pas être désobligeant avec les autres contributeurs. Nombre d’entre eux devraient être cités.
Et merci, mille merci, à Thierry Bouchard qui fait vivre cette revue, avec autant de rigueur que de passion.
Jean-Pierre SUEUR.

Théodore Balmoral, revue de littérature, 5 rue Neuve-Tudelle, 45100 Orléans.

 

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L’ADAMIF : un crève-cœur

C’est un crève-cœur que de voir disparaître l’ADAMIF dans le Loiret. Cette association agissait (nous devons, hélas, employer l’imparfait) pour aider les personnes de nationalité étrangère de manière positive. La qualité de son action n’était – à ma connaissance – contestée par personne… Alors, pourquoi ces décisions rapides qui mettent fin à son existence sans raison apparente ? Merci aux salariées de l’ADAMIF qui, au cours de la réunion de soutien, qui a rassemblé un large public, le 5 janvier au cinéma des Carmes, ont fait preuve d’une grande dignité. Est-il vraiment impossible que les volontés et les énergies s’unissent pour trouver une solution et pour que l’action de l’ADAMIF continue ?
Jean-Pierre SUEUR.

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Je tiens à signaler la création d’une communauté de communes associant Pithiviers, Pithiviers le Vieil et Dadonville. C’est un beau résultat, fruit d’un grand travail mené en totale cohérence par les maires et les conseils municipaux des trois communes !
Il fut un temps où les communautés de communes suscitaient bien des réticences dans le Loiret. Pour avoir défendu au Parlement la loi qui les a créées, au nom des gouvernements auxquels j’appartenais, je me réjouis de l’évolution actuelle.
Les communautés sont un outil de coopération nécessaire. Elles doivent être mises en œuvre dans le plus total respect des communes et de leurs prérogatives. Ce n’est pas contradictoire, c’est complémentaire.
Bon vent à cette nouvelle communauté de communes !
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Emile Gagnon, qui vient de nous quitter, était le président du Centre Régional d’Information Jeunesse du Centre. Il était aussi le président national de la Conférence Nationale des Centres d’Information Jeunesse. Il s’est battu constamment, ces derniers mois encore - j’en suis témoin - pour que les CRIJ  disposent de moyens nécessaires et, plus largement, pour une vraie politique de la jeunesse.
Emile Gagnon avait été de ces « enseignants détachés » (il y en a malheureusement de moins en moins !) au sein des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire. Il avait été responsable départemental régional et national – en qualité de Commissaire général adjoint – des Eclaireurs et Eclaireuses de France. A ce titre, il faisait preuve d’un dynamisme exceptionnel : animation du mouvement, création de vacances pour les handicapés, engagements internationaux… Il avait ensuite travaillé pour la formation, le plus souvent bénévolement, se passionnant pour les nouvelles qualifications ou la reconnaissance des acquis de l’expérience.
Attaché à la laïcité, chaleureux, dévoué, humaniste, Emile Gagnon croyait profondément en l’émancipation de chaque jeune par l’éducation, la formation et l’apprentissage des responsabilités au sein du mouvement de jeunesse.
Merci, Emile !
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camusA propos d’Albert Camus, je signale ce texte particulièrement visionnaire écrit en 1948 : « Nous savons que notre époque repose sur le mensonge. Mais la tragédie de notre génération est d'avoir vu, sous les fausses couleurs de l’espoir, un nouveau mensonge se superposer à l'ancien. Du moins, rien ne nous contraint plus à appeler sauveurs les tyrans et à justifier le meurtre de l'enfant par le salut de l'homme. Nous refusons de croire ainsi que la justice puisse exiger, même provisoirement, la suppression de la liberté. À les en croire, les tyrannies sont toujours provisoires. On nous explique qu'il y a une grande différence entre la tyrannie réactionnaire et la tyrannie progressiste. Il y aurait ainsi des camps de concentration qui vont dans le sens de l'histoire et un système de travail forcé qui suppose l'espérance. A supposer que cela fût vrai, on pourrait au moins s'interroger sur la durée de cet espoir. Si la tyrannie, même progressiste, dure plus d'une génération, elle signifie pour des millions d'hommes une vie d'esclavage et rien de plus. » Albert Camus.

Je souhaite pour Orléans comme pour la France : plus de justice, de solidarité, de fraternité.
J’ai été ulcéré de voir comment on a mis à mal dans notre ville des régies de quartier qui ont permis à des centaines d’êtres humains de travailler durant des années et d’échapper ainsi à l’exclusion . Je ne comprends pas qu’on puisse mettre fin à l’action de l’Adamif qui accomplit à l’égard des étrangers un travail que chacun juge positif.  Si ceux qui en sont responsables revenaient sur ces décisions, j’en serais très heureux.
Je souhaite que l’emploi redevienne la priorité numéro un. A force d’entendre parler d’identité nationale, on finirait presque par oublier le chômage ! Je pense à tous les salariés victimes des suppressions d’entreprises ou des licenciements dans notre agglomération en 2009. La liste est longue. La réponse n’est, bien sûr, pas seulement locale. Mais elle passe aussi dans notre agglomération par une politique très forte de développement économique. Avec beaucoup de dynamisme.
Le même dynamisme doit être à l’œuvre pour le développement de l’Université, de la recherche scientifique et des nouvelles technologies à Orléans. Il y a énormément à faire. La compétition est rude. Elle nécessite, à Orléans, une volonté sans relâche et la réunion de tous les efforts.
Je souhaite enfin qu’on rompe avec les discours « attrape tout » sur l’environnement. C’est très bien de parler de la beauté des bords de Loire. Ce serait encore mieux de préserver un grand espace vert sur la rive sud de la Loire entre le Pont de l’Europe et le pont Joffre et d’implanter ailleurs des équipements qui peuvent tout à fait être implantés ailleurs.
Notre ville a beaucoup d’atouts. Mon vœu le plus cher est que nous tirions pleinement parti de tous ces atouts pour mieux vivre tous ensemble à Orléans.

Jean-Pierre Sueur
Texte rédigé à la demande de La République du Centre
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Frédéric Edelman nous apprend dans Le Monde daté des 2 et 3 janvier que François Deslaugiers, qui vient de nous quitter, et à qui l’on doit l’architecture de la salle Jean-Louis Barrault, à Orléans, fut aussi l’architecte, en 1966, alors qu’il travaillait avec Louis Arretche, du Centre informatique des impôts, situé 6 avenue de Concyr à Orléans La Source. Je ne pense pas que François Deslaugiers m’en ait parlé lors des contacts que nous avons eus au sujet de ce qui était alors un projet d’extension du théâtre. Mais il s’agissait, en fait, pour lui, d’un retour aux sources. Ce centre informatique des impôts est un bâtiment d’une belle facture, construit autour de lignes fortes. Y songeant, je pense qu’il est avec nombre d’autres bâtiments de La Source – tel que le centre EDF, situé un peu plus loin, ou la piscine – un remarquable témoignage de l’architecture des années soixante dans ce qu’elle avait de meilleur. A quand un livre ou une exposition sur l’architecture à la Source ?

Jean-Pierre Sueur
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A la suite des débats sur le projet de loi relatif à la reconnaissance de l'indemnisation des essais nucléaires français, Jean-Pierre Sueur a reçu un message du président départemental de l'Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN).
>> Lire le courrier.

A la demande d'enseignants des IUT, Jean-Pierre Sueur avait écrit à Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, au sujet du devenir des Instituts universitaires. Valérie Précresse lui a répondu.
>> Lire la réponse de la ministre
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Intervenant à la fin de la dernière session du Parlement, au Sénat, Jean-Pierre Sueur a défendu un amendement demandant le report d'un an du projet de réforme de la représentation devant les cours d'appel. Cet amendement a été adopté par le Sénat.
>> Lire le compte-rendu intégral de son intervention.

dis_seulement_blanchetDis seulement une parole…, cependant que la quatrième de couverture nous présente, plus justement sans doute, ce texte comme une « chronique » et – toujours aussi justement – comme une chronique « douce amère ».
Les tranches de vie que nous offre ce livre, organisées autour de l’existence de deux personnages, un journaliste et une éducatrice, ou travailleuse sociale, en contact avec les enfants d’un quartier, sont bien dans la manière de Sylvie Blanchet. On glisse constamment des paroles de l’auteur à celles des personnages, et inversement. Le romanesque ne tient pas à ce qui arrive aux personnages. Il est tout entier dans la manière avec laquelle Sylvie Blanchet pose sur notre société un regard tendre, lucide, affectueux qui donne sens aux mille événements, fussent-ils microscopiques, d’une vie quotidienne plutôt dure et triste pour celles et ceux qui la vivent.
Cette chronique est nourrie de la solide expérience de travail et d’observation dans les quartiers qui faisait la substance du second livre de Sylvie Blanchet : Enfances populaires, invisibles enfances (éditions de la Chronique sociale).
Elle est dans la même veine que son très remarquable premier ouvrage, Vous êtes fatiguée (éditions HB), dans lequel Sylvie Blanchet inventait son style en faisant l’histoire d’une déprime. Les descriptions étaient quasi cliniques. Tout était dit et pas un mot n’était de trop.
Cette fois-ci, Sylvie Blanchet joue – me semble-t-il – un peu trop de facilités d’une écriture généreuse et souvent redondante. Le recours à l’impersonnel, « ça » s’appliquant à tout être et toute chose qui bouge ou ne bouge pas en ce bas monde, tourne au procédé, de même que la tendance constante à la duplication de nombreux termes.
Plutôt qu’à La condition humaine, citée en quatrième de couverture, peut-être faudrait-il plutôt s’inspirer, pour décrire la mélancolie dont il est ici question, de ce chef d’œuvre qu’est La Nausée de Jean-Paul Sartre, dont le premier titre était Melancholia et dont l’écriture est consubstantielle à l’angoisse devant l’existence qui est l’objet du livre.
J’écris cela tout en soulignant qu’il y a beaucoup de passages forts et efficaces dans Dis seulement une parole…, et que ce livre mérite vraiment d’être lu. Je suis persuadé qu’il constitue une étape… en l’attente des futurs ouvrages analytiques ou romanesques de Sylvie Blanchet.

Jean-Pierre Sueur

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A tous les habitants du Loiret, je présente mes vœux les plus chaleureux de bonne et heureuse année et de santé, en pensant tout particulièrement à celles et ceux qui souffrent de la maladie, qui connaissent le chômage, la précarité ou sont victimes de l’exclusion.
Aujourd’hui, « gouverner », c’est trop souvent devenu « communiquer ». Si bien que le pouvoir en place finit par induire ce dont on parle, et ce qui fait ou ne fait pas l’actualité.
Ainsi, depuis plusieurs mois, on parle de l’identité nationale. Pendant ce temps-là on ne parle plus du chômage. Or le chômage est important dans le Loiret, comme ailleurs. Les défaillances ou suppressions d’entreprises se traduisent par l’angoisse du lendemain pour beaucoup d’hommes et de femmes, et pour beaucoup de familles.
Alors revenons aux réalités. Il nous faut une politique industrielle volontariste. Il faut, bien davantage, soutenir les nouvelles technologies, l’université et la recherche, en particulier à Orléans et dans le Loiret. Il faut soutenir l’agriculture à laquelle les dogmes de l’ultralibéralisme n’offrent pas d’avenir.
La crise monétaire, le drame de la sous-alimentation pour des centaines de millions d’êtres humains, la pénurie prévisible en eau dans certaines zones géographiques, l’échec de Copenhague : tout cela montre la nécessité de règles au niveau du monde. Si je ne crois pas à un gouvernement mondial, je crois à l’absolue nécessité de règles communes. Ce qui pose la question de leur élaboration, de leur adoption et de leur mise en œuvre.
A cet égard, si le modèle onusien apparaît insuffisant, il ne fait pas de doute que le poids des continents sera, demain, déterminant. Aussi est-il déplorable que l’Europe qui, sur tous ces points, a des idées, des projets et des capacités d’agir, reste dans l’incapacité de peser sur les décisions comme elle pourrait le faire. L’Europe politique reste à faire vivre. C’est un enjeu majeur.
L’adoption par le Sénat américain d’une couverture maladie est un signe d’espoir. C’est une victoire pour Barack Obama, même s’il a dû faire des concessions et que « le plus dur reste à venir ». Cela montre qu’aux Etats Unis, comme partout, on sait maintenant que le jeu du marché ne permet pas de garantir le droit à la santé pour tous.
Cela vaut également pour le droit à l’alimentation, à l’eau, à l’emploi et à des conditions de vie décentes.
C’est un modèle de développement solidaire et durable qu’il faut inventer et mettre en œuvre, au niveau local – dans  nos régions, qui seront au cœur du débat durant les prochains mois – comme au niveau du monde, car nous ne pouvons plus ignorer désormais que tout se tient.

Heureuse année 2010 à tous et toutes !

Jean-Pierre Sueur

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orleanstheatredeJe tiens à saluer la mémoire de François Deslaugiers décédé le 18 décembre dernier. François Deslaugiers était un architecte d’une grande exigence, dont les œuvres fortes porteront longtemps la marque. François Deslaugiers avait gagné le concours qui avait été organisé pour étendre le théâtre d’Orléans à la suite de la création du Centre Dramatique National et du Centre Chorégraphique National. Il a conçu la salle « Jean-Louis Barrault » et la salle « Antoine Vitez ». Il a imaginé la salle « Jean-Louis Barrault » avec son plan incliné argenté, sa galerie de verre et son auvent (qui nous valut quelques problèmes, bientôt surmontés, avec l’Architecte des Bâtiments de France).
Cette façade résolument contemporaine, animée de lumière et de reflets ainsi que par le passage des spectateurs dans la galerie, devait donner sur un vaste jardin qui reste à créer et qui doit rendre à cette partie du mail sa sérénité originelle. François Deslaugiers a entièrement conçu la salle intérieure avec sa couleur bleue et, là encore, ses reflets argentés. Nous avons pu mesurer au cours des dernières années, combien cette salle était appréciée des spectateurs, des acteurs et des metteurs en scène. Il en est de même pour la salle « Antoine Vitez » que François Deslaugiers a entièrement repensée à partir de la structure préexistante et qui offre un cadre plus intime, propice lui aussi à la création  comme nous avons pu le vérifier à de maintes reprises. Merci François Deslaugiers.

Jean-Pierre Sueur
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D'apparence technique, le projet de loi instaurant la concomitance entre les élections régionales et départementales en 2014 est le premier d'un ensemble de quatre projets de loi relevant de la « réforme territoriale » présentée par le gouvernement et qui permet la mise en oeuvre des trois autres projets dont on sait qu'ils sont critiqués par des élus de tous bords. Dès le débat sur ce premier texte, Jean-Pierre Sueur s'est fortement engagé dans la discussion en présentant une « exception d'irrecevabilité » exposant les lourds problèmes constitutionnels que posaient ces projets de loi.
Les autres interventions de Jean-Pierre Sueur dans le débat sur ce projet de loi
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Jean-Pierre Sueur a présenté au Sénat une exception d’irrecevabilité sur le premier des projets de loi relatifs à la réforme des collectivités territoriales par laquelle il a exposé que ce texte et les suivants posaient d’importants problèmes de constitutionnalité. Il a développé cinq arguments :

1- Le premier projet de loi visant à modifier la date des élections départementales et régionales n’existe que par rapport à des projets de loi qui, n’existent pas et qui sont donc totalement virtuels. Or, il n’y a pas de fondement à changer la date des élections en vertu de lois qui n’existent pas.

2- La confusion qu’instaure la création du conseiller territorial est contraire au principe de l’autonomie des collectivités locales inscrit dans la Constitution puisqu’elle institutionnalise le cumul des mandats de conseiller départemental et de conseiller régional et qu’elle instaure, de fait, une tutelle d’un niveau de collectivité sur une autre contrairement aux principes fondateurs qui ont constamment régi les lois de décentralisation.

3- Le mode de scrutin proposé pour les conseillers territoriaux qui seraient pour 80% d’entre eux élus au scrutin uninominal se traduirait par un recul très sensible de la parité par rapport à la situation existante dans les conseils régionaux. Or, la Constitution dispose que les modes de scrutin promeuvent « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ».

4- Le scrutin à un tour qui est envisagé est gravement contraire à un principe à valeur constitutionnelle selon lequel « les élus représentent la majorité du corps électoral » puisqu’il permet à un candidat ou à une liste ayant obtenu 20 ou 25% des voix au tour de scrutin unique d’être élu.

5- Enfin, le mode de scrutin instauré pour la part (20%) des élus territoriaux qui seraient désignés au scrutin proportionnel est gravement critiquable puisque ne seraient pris en compte pour cette part que les votes exprimés en faveur de ceux qui n’auraient pas été élus au scrutin uninominal. Ce dispositif « byzantin et biscornu » a suscité les vives critiques du Conseil d’État.

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Jean-Pierre Sueur a posé une question orale au ministre du Budget sur l’injustice dont sont victimes les habitants d’Orléans-La Source par rapport à la détermination des valeurs locatives de leur logement.
Lui répondant au nom de d’Éric Woerth, Marie-Luce Penchard, ministre chargé de l’Outre-mer lui a répondu en évoquant purement et simplement ce qui est déjà connu : le mode de détermination du coefficient d’entretien et les circulaires envoyées à un certain nombre d’habitants. Et pour ce qui est de la réforme des valeurs locatives au plan national, elle a annoncé une « consultation » sur les « modalités » qui « pourrait être engagée en priorité pour les logements commerciaux ».
Jean-Pierre Sueur a repris la parole pour dire combien cette réponse était décevante. Il a dit notamment : « Ce que nous réclamions, c'était une mesure générale, eu égard à la spécificité d'un quartier où les valeurs locatives ont été déterminées il y a longtemps et où elles sont totalement inéquitables en comparaison de celles qui s'appliquent dans les autres quartiers de la ville. Pour être tout à fait clair, le coefficient d'entretien à La Source est de 1,2 : c'est celui qui s'applique normalement aux habitations neuves, alors que ce quartier compte de très nombreux logements datant de trente ou quarante ans ! Nous demandons donc – et cette mesure relève de l'administration fiscale de l'État – la révision à la baisse de ce coefficient d'entretien, qui, par exemple, madame la ministre, pourrait passer de 1,2 à 1, ce qui produirait alors un effet sur l'ensemble des locaux concernés. S'il paraissait justifié de procéder à une baisse du coefficient d'entretien pour un certain nombre de logements sociaux, comme l'a fait à juste titre l'administration fiscale, il n'y a aucune raison de ne pas faire bénéficier de cette mesure l'ensemble des habitants et des contribuables du quartier de La Source. Tel était le sens de ma question. Je suis souvent intervenu sur ce sujet et, malheureusement, je constate qu'aucune réponse ne m'a été apportée. Madame la ministre, il n'y a rien de nouveau dans vos propos aujourd'hui, et je le regrette vivement. En effet, je dénonce une injustice, sur laquelle je reviendrai tant qu'elle ne sera pas réparée, car elle est inacceptable ».

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Apprenant le retour forcé de neuf Afghans en Afghanistan, Jean-Pierre Sueur est intervenu cet après-midi au Sénat pour protester au nom du groupe socialiste contre le renvoi de ces personnes dans un pays en guerre où aucune garantie de sécurité n’existe pour elles.
S’adressant au gouvernement il a dit : « Vous donnez une bien triste illustration de l’identité nationale au moment où vous organisez des débats dans les préfectures ». Il a fait état de la déclaration de l’une des personnes expulsées : « J’avais beaucoup de problèmes avec les talibans. Je ne peux pas rentrer ». Il a aussi cité la déclaration de Fadela Amara qui a dit : « Ce n’est pas la France que j’aime ». Et il a cité les déclarations du haut commissariat aux réfugiés à ce sujet.

>> Le compte-rendu de l'intervention au Sénat

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Jean-Pierre Sueur est l'invité de France 3 ce jeudi 17 décembre avant (14h55) et après (16h) les questions d'actualité au gouvernement, en direct du Sénat..

Je ne participerai pas au débat organisé à Orléans sur « l’identité nationale » pour des raisons de fond.
Yazid Sabeg, a exprimé avec force et justesse son inquiétude quant à la forme que prend ce débat.
Ce n’est plus un débat sur l’identité nationale. C’est un débat sur l’immigration et sur l’islam.
Cette dérive existe depuis qu’a été créé un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.
C’était, et cela reste, une erreur, une faute, que de vouloir ainsi lier ou opposer les deux termes.
Depuis l’origine, notre République est un creuset. Elle est accueillante. Elle fixe des règles. Elle vote des lois. Elle est solidaire. Elle est fraternelle. Elle est laïque.
J’ai le sentiment qu’il y a mieux à faire aujourd’hui pour servir ce qui fait l’identité de la République que de participer à des débats instrumentalisés à des fins politiques ou électorales.
Servir ce qui fait l’identité, la force et les valeurs de la République, c’est être aux côtés des êtres humains en difficulté, victimes de la crise, du chômage, de l’exclusion et des discriminations.
C’est agir pour que soit respecté le droit de chacune et chacun à l’éducation, à l’emploi, au logement, à la santé, à la culture.
C’est lutter contre les ghettos, pour la justice fiscale, pour la justice tout court, contre toutes les féodalités et d’abord cette féodalité contemporaine qu’est un pouvoir irraisonné de la finance dont on voit les conséquences pour les habitants de notre planète.
Pour moi, c’est œuvrer inlassablement en ma qualité de parlementaire pour assurer la tâche qui m’est impartie : contribuer à l’écriture de la loi, la loi commune qui s’applique à tous, qui doit être la même pour tous, qui est une norme et qui est – indissociablement – le fruit d’un débat passionné au sein d’assemblées où chacun concourt avec tous les autres à la représentation de la Nation.


Jean-Pierre Sueur
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Les « entrées de ville » sont un des principaux sinistres urbanistiques des cinquante dernières années. Toutes nos villes sont belles. Mais pour y parvenir, il faut partout en France franchir des « zones commerciales » de plusieurs kilomètres de long, où l’on retrouve toujours les mêmes cubes, parallélépipèdes, tôles ondulées, « boîtes à chaussures », les mêmes pancartes agressives, installées les unes dernières les autres. Dans ces espaces, c’est la loi de la marchandise qui règne. Et l’architecture est souvent devenue enseigne, puisque, pour des raisons commerciales, il faut que le bâtiment qui abrite le commerce, l’hôtel ou le restaurant, soit reconnaissable de loin.
Avec les « entrées de ville », on a défiguré des centaines d’espaces dans notre pays – contrairement à ce que l’on constate dans d’autres pays d’Europe.
J’avais déjà fait, dans mon rapport « Demain la ville » en 1998 et dans mon livre Changer la ville en 1999, des propositions à cet égard. Ambroise Dupont avait, de son côté, fait adopter une première mesure législative.
Mais depuis lors, les choses n’ont malheureusement pas vraiment changé. Elles ont souvent empiré, même si l’on constate, ici ou là, des débuts de reconquête.
C’est ce qui m’a conduit à élaborer une nouvelle proposition de loi.
Celle-ci a été discutée en séance publique le jeudi 10 décembre.
A la suite de ce débat, un texte a été adopté au Sénat – c’est une satisfaction ! – mais ce texte est très en retrait par rapport à ce que j’avais proposé – et c’est une déception qui a conduit les collègues de mon groupe et moi-même à nous abstenir sur le texte final.
Pour résumer, sur le diagnostic, tout le monde est d’accord, et chaque intervenant a commenté le « sinistre urbanistique » évoqué plus haut.
Sur les principes, il y a aussi un large accord. Le texte adopté dispose qu’il faut désormais promouvoir une meilleure qualité « urbaine, architecturale, paysagère et environnementale » des « entrées de villes ».
En revanche, sur les moyens, les positions sont différentes.
Alors que je propose une politique clairement volontariste pour reconquérir en une vingtaine d’années – car il faudra du temps – les entrées de ville, la majorité du Sénat a souhaité se limiter à des incitations dont je pense qu’elles ne suffiront pas à traiter le problème.
Plus précisément, je propose que chaque agglomération soit tenue d’élaborer d’ici 2012 un plan de « reconquête » des entrées de ville et d’abord de définir les périmètres concernés.
Je propose aussi que l’on en finisse avec des zones vouées à une seule fonction – le commerce – comme d’autres espaces urbains sont voués au seul logement, ou à la seule activité (les « parcs d’activité »), à la seule université, etc. C’est ainsi que la proposition de loi inscrit un pourcentage minimal d’autres activités à créer pour retrouver peu à peu la nécessaire pluralité de fonctions (culture, sport, université, vie associative) au sein des « entrées de ville ». Elle propose un pourcentage minimal d’espaces verts (qui font réellement défaut aujourd’hui dans les « entrées de ville »). Elle propose de réduire les « nappes de parking » conformément au « Grenelle de l’environnement » et à ce que nous défendons à la conférence de Copenhague ! Elle propose des plans urbains et paysagers, des concours d’architecture. Elle propose enfin de transformer les voies rapides qui strient ces « entrées de ville » en véritables avenues urbaines, moins traumatisantes et plus humaines, cependant qu’on développerait les transports en commun modernes pour desservir ces espaces.
Sur toutes ces propositions, il n’y avait pas de « date limite ». Mais l’on devait aller dans le sens mentionné chaque fois qu’un bâtiment ou qu’un terrain se libérait ou changeait d’affectation.
Cela n’a pourtant pas conduit la majorité du Sénat à souscrire à cette partie de la proposition de loi.
Nous nous sommes retrouvés finalement devant les mêmes réticences qu’avec l’obligation des 20% de logements sociaux inscrite dans la loi « SRU ».
Je suis pourtant persuadé que les principes et les incitations ne suffiront pas à « reconquérir » les « entrées de ville ».
Ce qui est en jeu est loin d’être négligeable : il s’agit de la qualité d’une large part de nos agglomérations, et donc de la qualité de la vie, et aussi de l’image que nous donnons de notre pays, un pays qui compte trop de richesses dans nos villes et dans ses paysages pour que l’on puisse accepter que celles-ci soient obérées par d’autres espaces aussi dégradés.
Jean-Pierre Sueur
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Le Sénat adopte un texte PS pour améliorer les entrées des villes

PARIS, 11 décembre 2009 (AFP) - Le Sénat vient d'adopter une proposition
de loi (PPL) socialiste visant à améliorer les entrées des villes
considérées comme "l'un des grands sinistres urbanistiques des
cinquantes dernières années".
La majorité a voté cette proposition, dans la nuit de mercredi à jeudi,
mais en la modifiant profondément par des amendements, et le groupe PS
s'est finalement abstenu sur son propre texte.
"D'où qu'on vienne, de part et d'autre d'une route nationale, c'est
partout le même alignement de cubes et de parallélépipèdes en tôle
ondulée, le même pullulement de pancartes et d'enseignes", a déploré le
sénateur PS Jean-Pierre Sueur, auteur de ce texte.
"La loi de la marchandise a envahi le paysage au détriment de la beauté"
a-t-il ajouté. Il a proposé que "tous les documents d'urbanisme tiennent
compte de la qualité urbaine, architecturale, paysagère et
environnementale des entrées de ville" et que toutes les agglomérations
élaborent d'ici 2012 "un plan d'aménagement" de ces entrées.
Ce plan "devra prévoir qu'un tiers de la surface sera occupée par des
bâtiments à vocation culturelle, universitaire ou sportive, un cinquième
par des espaces verts et les parkings ne devront pas excéder 60% des
surfaces commerciales".
La PPL prévoyait en outre que les routes nationales striant la
périphérie des villes deviennent des "voies urbaines".
Le rapporteur UMP, Dominique Braye, a convenu que "M. Sueur soulev(ait)
un vrai problème, auquel il (était) urgent de s'attaquer" et a proposé
d'amender son texte au lieu de le rejeter purement et simplement.
Le texte finalement adopté prévoit que tous les documents d'urbanisme
intègrent dans leurs objectifs la qualité urbaine, architecturale et
paysagère des entrées de villes. Il supprime les autres propositions PS
en leur substituant un "dispositif incitant les communes à réfléchir à
l'aménagement de leurs entrées de villes".
"L'enjeu constitué par les entrées de villes dépasse les clivages
politiques: il est temps de réinvestir ce qui était laissé à l'abandon",
a souligné le secrétaire d'Etat au Logement et à l'Urbanisme Benoist
Apparu. urbanisme). "Je partage votre philosophie, mais pas les moyens",
a-t-il ajouté s'adressant à M. Sueur.

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Jean-Pierre Sueur a fait de nombreuses interventions dans la dernière partie du débat budgétaire pour 2010.
Parmi celles-ci :
• INDEMNITÉS JOURNALIERES DES ACCIDENTÉS DU TRAVAIL
Jean-Pierre Sueur a vivement protesté contre la fiscalisation des indemnités journalières des accidentés du travail. Il a déclaré qu’il s’agissait « d’une profonde injustice au moment où les cadeaux fiscaux sont nombreux à l’égard de nos concitoyens les plus aisés ».
• MÉTIERS D’ART
Jean-Pierre Sueur a déposé un amendement afin que le crédit d’impôt applicable aux métiers d’art soit prolongé jusqu’en 2014. Il a dit : « Les 217 métiers reconnus comme métiers d’art représentent un savoir-faire, souvent très petites. Il pèse de manière significative dans nos exportations. Il représente 43 000 emplois et réalise un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros ». La disposition présentée a été adoptée par le Sénat.
• INDUSTRIE AUTOMOBILE
Jean-Pierre Sueur a défendu un amendement demandant le respect des délais sur lesquels le Gouvernement s’était engagé en matière de bonus-malus. Il a notamment dit : « Nous demandons le respect de ce calendrier afin de soutenir le secteur automobile et notamment les équipementiers et leurs dizaines de milliers d’emplois qui sont beaucoup plus fragiles qu’on ne le pense ». Il a rappelé que la plupart de ces entreprises ne bénéficiaient « ni du Fonds de Modernisation des Équipementiers Automobile ni du Fonds de Stratégie Industrielle ».

 

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Lors du débat budgétaire, Jean-Pierre Sueur est intervenu sur les relations entre l’État et les collectivités locales. Alors qu’avec la réforme prévue de la taxe professionnelle, le montant des dotations de l’État va encore augmenter au sein des ressources des collectivités locales, Jean-Pierre Sueur a dénoncé le fait qu’au sein de ces dotations, la péréquation en faveur des collectivités locales – et surtout des communes – qui connaissent les plus grandes difficultés reste beaucoup trop faible. Il a dit : « La Dotation de Solidarité Urbaine (DSU), c’est 5% et la Dotation de Solidarité Rurale (DSR), c’est 3% du montant de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement). Ce n’est pas acceptable, en particulier pour les villes qui connaissent des quartiers qui doivent donner lieu à de très profondes rénovations ». Il a relayé à ce sujet le « cri d’alarme » lancé par Claude Dilain, maire de Clichy-sous-Bois.

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Jean-Pierre Sueur a participé ce mardi 8 décembre à la réunion du Comité de suivi de la ligne Paris-Nevers qui s’est déroulée à la gare de Paris-Bercy.
Cette ligne dessert, Nogent-sur-Vernisson, Gien et Briare.
Au cours de cette réunion, il a demandé que la SNCF apporte en urgence les moyens nécessaires et prenne les décisions indispensables pour réduire les retards et améliorer la qualité effective de cette desserte.
La perspective de mise en œuvre d’un « cadencement » dans les deux prochaines années ayant été évoquée, il a fortement insisté sur le fait que celui-ci ne devait en aucun cas se faire au détriment de cette desserte Paris-Nevers. Il a dit que, pour lui, cette logique de « cadencement » ne pouvait être engagée que sur la base d’une situation clairement améliorée par rapport à la réalité actuelle et que celle-ci devrait se traduire par la prise en compte des besoins en transport ferroviaire des habitants de l’ensemble des régions et des secteurs géographiques concernés, en vertu du principe d’égalité.
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Intervenant dans le débat sur le budget des services territoriaux de l'Etat, Jean-Pierre Sueur s'est inquiété du non-remplacement de trois départs en retraite sur quatre dans les préfectures et sous-préfectures.
>> Lire l'intervention.

Jean-Pierre Sueur est intervenu le 3 décembre dans le débat budgétaire sur les relations entre l'Etat et les collectivités locales. Il a expliqué qu'en dépit de la « montée en puissance » des dotations de l'Etat dans le les ressources des collectivités locales, la péréquation stagnait ou diminuait. Première victime : la politique de la Ville. Il a cité à ce sujet le « cri d'alarme » lancé dans le journal Le Monde daté de 2 décembre de Claude Dilain maire de Clichy-sous-Bois.
>> Lire son intervention en séance publique
>> L'interview de Claude Dilain dans Le Monde
>> Lire aussi : l'intervention de Jean-Pierre Sueur sur un amendement de Pierre Jarlier à propos de la "péréquation régionale".

La proposition de loi de Jean-Pierre Sueur sur les entrées de ville est inscrite à l'ordre du jour de la séance du 10 décembre prochain (vers 17h).
>> La proposition de loi
Un reportage consacré à cette proposition de loi sera diffusé sur France 3 (réseau national) ce mardi 8 décembre au cours de l'émission Sénat-Info (de 14h40 à 15h).

Je tiens à remercier très sincèrement les membres du club A45 d'avoir bien voulu m'inviter à m'exprimer lors de leur dîner-débat du 4 décembre dernier. Le club A45 rassemble des Français (pour la plupart) d'origine africaine qui ont pleinement réussi leur intégration au sein de notre société : chefs d'entreprise, médecins, chercheurs, professions libérales, etc. Lors de cette soirée, ils ont plaidé avec force et ferveur pour la pleine intégration et reconnaissance dans notre société des Français d'origine africaine. Il y a encore beaucoup à faire. J'ai entendu et retenu leur message. Merci à eux.

Jean-Pierre Sueur
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A la demande des responsables de l’ADASEA* du Loiret, Jean-Pierre Sueur a interpellé Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, sur la diminution des crédits de l’Etat attribués à ces structures qui aident, favorisent et accompagnent l’installation des jeunes en agriculture. Il a déposé un amendement pour accroître ces crédits. Bruno Le Maire a donné son accord pour que les crédits affectés aux ADASEA soient abondés de 700 000 euros.

*Association Départementale pour l'Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles

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Nombre de personnes sinistrées de la sécheresse de 2003, puisque leurs pavillons sont très endommagés et qu’ils ne peuvent plus obtenir, dans l’état actuel des choses, d’indemnités pour financer les travaux indispensables.
Jean-Pierre Sueur a présenté, lors de l’examen du budget de l’écologie, trois amendements pour soutenir les propositions faites à cet égard dans le rapport présenté par un groupe de travail de la Commission des Finances du Sénat, dont les rapporteurs étaient Jean-Claude Frécon et Fabienne Keller, et le président Éric Doligé.
Il regrette que l’amendement essentiel prévoyant la création d’une nouvelle dotation, conformément aux recommandations de ce rapport (et pour laquelle il avait proposé une somme de 180 millions d’euros, du même ordre que celle de la précédente dotation exceptionnelle votée en 2006) n’ait pas été adopté.
Les deux autres amendements ont été satisfaits. Ils portaient sur la création d’un dispositif d’alerte et sur l’affectation des reliquats.
>> Le compte-rendu des débats.

Par une question écrite, Jean-Pierre Sueur avait appelé l’attention du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’État sur le remboursement partiel des titres de transports pour les agents de la fonction publique. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 prévoit un remboursement des titres de transport pour les salariés du secteur privé, à hauteur de 50 %. Cette mesure ne bénéficie pas aux agents de la fonction publique. En conséquence, Jean-Pierre Sueur lui a demandé s’il est prévu, par souci d’équité, d’étendre cette mesure aux agents de la fonction publique.
Eric Woerth lui a répondu.
>> Lire la question écrite et la réponse
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Jean-Pierre Sueur a déposé un nouvel amendement pour demander la publication - cinq ans après ! - du décret à la loi de 2004 permettant aux femmes fonctionnaires ayant été exposées in utero au distilbène de bénéficier du congé de maternité spécifique inclus dans cette loi.
Suite au dépôt de cet amendement, Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, a annoncé la sortie du décret pour début 2010.
>> L’amendement n°230 au projet de loi de financement de la Sécurité sociale
>> Le compte-rendu du débat sur l’amendement
Un peu plus tard dans le débat, Roselyne Bachelot-Narquin apportera la précision suivante : “Les services de M. Woerth m’informent que le décret visant à permettre aux salariées de la fonction publique de bénéficier de la disposition accordant un congé de maternité spécifique aux femmes dont il est reconnu que la grossesse pathologique est liée à l’exposition au diéthylstilbestrol sera présenté au Conseil supérieur de la fonction publique le 17 décembre prochain et publié au tout début de 2010?.

 

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Jean-Pierre Sueur s’est vu confier par la délégation à la prospective du Sénat la préparation d’un rapport sur « Les villes du futur ».
>> Le compte-rendu de la réunion du 25 novembre de la délégation à la prospective

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Au Sénat, Jean-Pierre Sueur critique la diminution des moyens et évoque l’action de la Maison de la Justice et du Droit d’Orléans.

Jean-Pierre Sueur est intervenu le 27 novembre au Sénat sur le budget du ministère de la Justice. Il a contesté la diminution des postes de magistrats inscrite dans les chiffres pour 2011 et 2012, la réduction du nombre de greffiers, la réfaction des crédits annoncés par Rachida Dati pour la mise en œuvre de la réforme de la carte judiciaire, l’évolution à la baisse des crédits de l’aide juridictionnelle, de l’aide aux victimes et de l’accès au droit. Il a cité en exemple les consultations en « vidéo » organisées par la Maison de la Justice et du Droit dans le Loiret, mais indiqué que cela ne justifiait en rien la diminution des crédits de l’État. Il s’est interrogé, au regard des remarques précédentes, sur le bien fondé de l’augmentation des crédits de l’administration centrale du ministère de la Justice.

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couv-partenariatLe comité d’histoire du ministère de la Culture vient de publier un ouvrage (diffusé par la Documentation Française), intitulé La coopération entre le ministère de la culture et les collectivités territoriales, sous la direction de Philippe Poirrier et René Rizzardo, qui inclut un texte de Jean-Pierre Sueur.

>> Lire l'article de Jean-Pierre Sueur

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Henri-Georges Clouzot et Romy Schneider sur le tournage de "L'Enfer"Ce n’est pas un film. C’est un film sur un film qui n’est jamais sorti.
En 1964, on le sait, Henri-Georges Clouzot tourne durant vingt jours un film – qui devait s’appeler L’Enfer – et qui ne verra pas le jour.
Restent 185 bobines – soit treize heures de pellicules – restées invisibles pendant 45 ans.
Il faut rendre grâce à Serge Bromberg et Ruxandre Médéa d’avoir trouvé le moyen d’accéder à ces bobines et d’avoir fait, de ce naufrage magnifique un documentaire à couper le souffle.
Ces vingt jours de tournage ont eu lieu dans le Cantal.
Il y a là le viaduc du Garabit, le train qui le traverse, le lac artificiel et l’hôtel du Lac.
Et Romy Schneider, sublime, somptueusement filmée, avec une inventivité de chaque instant qui fait de chaque image une création singulière.
Et Serge Reggiani, qui, fatigué de courir pour la cause du film, épuisé, finit par s’en aller.
Et puis Henri-Georges Clouzot qui se sent bientôt mal lui aussi et abandonne à son tour.
Restent les extraordinaires images exhumées par Serge Bromberg. Elles sont les héritières de l’esthétique surréaliste : chaque plan propose un réel décalé, refait, à force de maquillages insolites et d’éclairages tournoyants.
Ces images sont aussi les héritières du nouveau roman. Ce sont des fragments. Il n’y a pas de narration. Il n’y a pas d’histoire. On peut évidemment les inventer. Mais rien n’y oblige.
On peut choisir plutôt de se laisser porter par la beauté sidérante qui émane de cette tentative extrême, qui était sans doute vouée dés le départ à ce que l’on a appelé un échec.
Un échec, oui, ce l’eût été si ces trésors étaient restés définitivement engloutis.
Mais ce n’est pas le cas. Le film sur le non-film existe. Il est époustouflant. Je l’ai vu. Je le recommande, dans l’espérance qu’il sera partout visible. Est-ce trop demander ?

Jean-Pierre Sueur
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Jean-Pierre Sueur est intervenu à de nombreuses reprises lors du débat général et de la discussion des articles de la proposition de loi sur les « violences de groupe », présentée par Christian Estrosi, alors député. Il a souligné que cette « quinzième loi relative à la sécurité en sept ans » était essentiellement une loi d’affichage qui n’apportait aucun moyen supplémentaire pour la sécurité publique, reprenait des dispositions existantes et était, sur plusieurs des aspects, « inconstitutionnelle ».
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Jean-Pierre Sueur a défendu, le 17 novembre au Sénat la possibilité pour une commune de recourir au droit de préemption urbain au relogement des familles en difficulté, évincées de leur logement pour cause d’opération de lutte contre l’insalubrité, d’aménagement ou de démolition. Cette disposition est inscrite dans l’article 3 d’une proposition de loi relative à la lutte contre le logement vacant et à la solidarité nationale pour le logement présentée par François Rebsamen et Thierry Repentin. Cet article n’a pas été adopté par le Sénat.

 

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Jean-Pierre Sueur a vivement critiqué au Sénat ce vendredi 20 novembre les conditions de mise en œuvre de la réforme de la taxe professionnelle.
Il a indiqué qu’il était « absurde de se trouver dans une situation dans laquelle les collectivités locales ignorent en novembre quelle fiscalité sera appliquée en janvier ».
Il a exposé que le dispositif proposé n’atteindrait pas l’effet recherché, avait exclu les salaires de l’assiette de la taxe professionnelle ».
Il a dit qu’« elle ne bénéficierait pas essentiellement aux entreprises industrielles sujettes à la concurrence internationale et menacées par les délocalisations, contrairement à l’objectif indiqué ».
Il a enfin souligné qu’« elle se traduirait par une perte de ressources des collectivités locales, avec des conséquences négatives sur l’impôt des ménages et pour l’investissement public ».
Il a exposé que l’histoire montrait combien les « dotations de compensation » promises aux collectivités devenaient bien vite des « variables d’ajustement ».
Il a ajouté que « l’augmentation vertigineuse de la part des dotations de l’État dans les ressources des collectivités locales ne se traduirait par aucun progrès vers la nécessaire péréquation entre les collectivités locales, alors que l’écart s’accroit entre les ressources et les charges de ces collectivités ».
Jean-Pierre Sueur
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cite_du_travailDans le livre qu’il vient de publier, comment se fait – ou ne se fait pas – « l’insertion des jeunes de banlieue d’origine maghrébine » dans notre pays. Ce livre, édité chez L’Harmattan dans la collection « Logiques sociales », est riche d’enseignements. Jacques Chavanes restitue avec probité ce qu’il a vu et entendu - ce qui le conduit à se démarquer des clichés, des stéréotypes et du « prêt à penser ».
Ainsi en va-t-il de ce constat, s’agissant des freins à « l’insertion professionnelle des jeunes d’origine maghrébine » : « Leur forte orientation vers les filières administratives tertiaires de l’enseignement secondaire (…) les pénalise d’autant plus que les débouchés dans cette voie se situent plutôt à partir du niveau bac+2 ; et les jeunes orientés vers les spécialisations industrielles pâtissent fortement du retournement de la conjoncture économique depuis 2002. La très faible part d’apprentis parmi eux (…) les empêche de profiter d’une voie porteuse : 1,3% des jeunes d’origine maghrébine issus d’une famille d’ouvriers ou d’employés sont en apprentissage au lieu de 12% des jeunes d’origine française issus du même milieu social » (p.56).
En conséquence, « les jeunes d’origine maghrébine pâtissent, dans ce contexte, d’un décalage prononcé entre la valeur des emplois qu’ils occupent et les formations qu’ils ont suivies. Ils travaillent peu dans les fonctions de l’administration, même parmi les diplômés, alors que beaucoup d’entre eux sont formés aux professions du secteur tertiaire (…) ; et, à l’inverse, « ils s’orientent davantage vers les métiers de l’action sociale, en dépit d’une formation initiale qui ne les prédestine pas à cette orientation professionnelle", selon Frédéric Lainé et Mahrez Okba » (p.57).
Ces longues citations témoignent de la « fidélité au réel » qui caractérise le travail de Jacques Chavanes, travail étayé par les monographies qui jalonnent son ouvrage et qui sont particulièrement éclairantes.
Sa conclusion est forte : « Cela invite à s’interroger sur les limites d’une société qui, non seulement, ne « porte » plus les individus, ne les intègre plus, mais tend à rendre chacun responsable de son sort. Peut-on réellement considérer que les jeunes appelés à rester en marge de l’emploi, au bas de l’échelle sociale ne le doivent qu’à eux-même ? » (p. 187).
En écho, François Dubet écrit dans le préface de l’ouvrage :« Les jeunes issus de l’immigration – combien faut-il de génération pour ne plus êtres "issus" ? – sont enfermés dans des clichés bien connus et abondamment répandus (…) En réalité, ces jeunes-là n’existent pas vraiment : ils ne sont que le reflet de nos fantasmes et de nos peurs» (p. 9 et 13). La Cité au travail décrit les pièges dans lesquels notre société enferme ces jeunes.
Il faut remercier Jacques Chavanes d’avoir écrit ce livre utile sur un enjeu fort pour l’avenir de nos sociétés. C’est un livre qui invite à se défaire des idées toutes faites et qui appelle à l’action – une action pour que l’égalité des chances devienne, au-delà des mots, une réalité et pour que nous apprenions à mieux vivre ensemble.

Jean-Pierre Sueur
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orgueamillyEn vingt ou trente ans, nous avons assisté au renouveau des orgues dans le Loiret. On ne compte plus les restaurations ou les créations d’orgues dans notre département, la dernière en date étant celle d’Amilly où nous avons pu assister ce samedi 14 novembre au premier concert donné sur le nouvel instrument de haute qualité dont cette ville vient de se doter, après dix ans d’études, de travaux et de recherches de financements – puisqu’ici comme ailleurs une souscription est venue compléter les financements de l’Etat et des collectivités locales. N’oublions pas que le Loiret compte sur son territoire l’un des plus anciens orgues de France, celui de Lorris. Les instruments ne manquent pas qui permettraient de compléter la collection des trois premiers disques consacrés aux « Orgues du Loiret » et que l’on doit principalement à François-Henri Houbart. L’orgue, on le sait, est un orchestre entier. C’est l’apothéose et l’intimité, c’est l’éclat et le charme, c’est la musique vibrante qui, « entre fureur et mystère » - pour rependre les mots de René Char – parle à l’âme.

Jean-Pierre Sueur
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jakob-macfarlane-frac-detail-500pxLa récente pose de la « première pierre » du Fonds régional d’art contemporain (FRAC) à Orléans est un événement important. Avec le bâtiment prévu, après huit ans d’éclipse. Le FRAC de la région Centre recèle une collection unique au monde de maquettes de l’architecture du XXe siècle. Il est important que celle-ci puisse enfin être mises en valeur. On méconnait trop souvent le fait qu’Archilab, exposition annuelle ou biannuelle de l’architecture innovante est l’événement orléanais qui est le plus connu et a le plus de retentissement dans le monde. Nous devons l’essor récent du FRAC et la réussite d’Archilab à tous ceux qui ont cru à ces projets et s’y sont investis. Merci, en particulier, à Marie-Ange Brayer et Frédéric Migayrou. Merci aussi à tous les autres. Et bien sûr à l’Etat et à la Région Centre qui se sont unis à la Ville pour financer le futur FRAC Centre.
Jean-Pierre Sueur
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Editorial du numéro 15 de La Lettre de Jean-Pierre Sueur (novembre 2009)

unelettre15Les projets de réforme de notre organisation territoriale et de la taxe professionnelle suscitent beaucoup d’inquiétudes.
Je n’ai, au nom des gouvernements auxquels j’ai appartenu, des lois qui ont créé les communautés de communes et fait avancer les conditions d’exercice des mandats locaux. Je n’ai donc aucune raison de craindre les réformes ! Mais celles-ci doivent aller dans le bon sens.
Elles doivent améliorer la décentralisation et non « recentraliser » la gestion de nos territoires, ce qui serait un retour en arrière.
Elles doivent être claires. Or la fusion des fonctions d’élu régional et départemental – qu’aucune association d’élu, à ma connaissance, ne demandait – engendrerait une grande confusion.
Elles doivent être réalistes. Or le projet de réforme de la taxe professionnelle – tel qu’il est au moment où j’écris ces lignes – suscite à juste titre des inquiétudes quant aux ressources futures de nos collectivités locales. Comment préparer les futurs budgets et investissements sans garanties précises quant aux ressources ?
Elles doivent être justes pour les collectivités locales. Alors que les dotations de l’Etat ne cessent  de prendre une part croissante dans leurs ressources – et qui croîtra encore si la réforme de la taxe professionnelle reste ce qu’elle est aujourd’hui -, la péréquation entre nos collectivités reste notoirement insuffisante. Or, chacun sait que les ressources des communes sont loin d’être en rapport avec leurs charges respectives – et inversement. Et la seule justification que l’on puisse trouver au niveau élevé des dotations, ce serait justement de permettre à l’Etat d’assurer cette nécessaire péréquation…
Elles doivent être justes pour les Français. Il ne serait pas juste que la réforme de la taxe professionnelle se traduise par une sensible augmentation des impôts des ménages en ces temps de crise. Il serait plus judicieux de réformer enfin les impôts des ménages dont les bases sont – comme chacun le sait – de moins en moins en rapport avec la réalité.
Enfin, une réforme réussie suppose la confiance. Je désapprouve la campagne menée contre les élus locaux qui seraient trop nombreux, trop coûteux et trop dispendieux. Les 550 000 élus locaux de France sont, pour la plupart d’entre eux, dévoués, désintéressés et proches des Français. C’est dans la confiance et le dialogue avec eux qu’il faut faire les réformes utiles.

Tels sont les principes que me guideront lors des débats qui auront lieu ces prochains mois au Sénat.
Sur ces sujets, je suis, et reste, à votre écoute.

Jean-Pierre Sueur

>> Télécharger La Lettre n°15 au format pdf

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Jean-Pierre Sueur vient de déposer une proposition de loi relative aux entrées de ville. Cette proposition de loi comprend une série de dispositions visant à améliorer  les qualités urbaines, paysagères et environnementales des entrées de ville.
>> Lire le texte intégral de l’exposé des motifs et la proposition de loi
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Je tiens à signaler tout particulièrement le remarquable article publié par Guy Carcassonne dans Libération du 10 novembre 2009, relatif au mode de scrutin pour les régionales proposé par le gouvernement.

>> Télécharger l'article

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